Expert en Batiment, Souleymane Ndiaye
En 2016, près de 400 bâtiments menacés d’écroulement sont répertoriés au Sénégal. Chaque année, ce sont des dizaines de vie humaine qui sont sacrifiées et des centaines menacées. Fort de ce constat, Souleymane Ndiaye, Chef de la division bâtiment-génie Civil et électronique à l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN) estime que « cette situation découle de la mauvaise qualité du fer à béton ». Le génie civil en bâtiment décortique cette situation dramatique.
« Le secteur de la production locale, très sensible aux fluctuations erratiques du cours mondial de la matière première, se heurte à une forte concurrence. Conséquence, la relégation au second plan des préoccupations liées à la qualité du fer à béton en termes de respect des caractéristiques mécaniques (nuances de l’acier), technologiques (paramètres de forme) et géométriques (diamètre nominal, section nominal, longueur de la barre) », argumente le spécialiste.
Donc, « Dès lors, les spécifications du fer à béton local sont très en deçà des standards internationaux ». Raison pour laquelle, il invite l’Etat du Sénégal à réglementer le secteur. « Fort de ce constat, l’Etat du Sénégal a réglementé les conditions de fabrication, d’importation et de commercialisation du fer à béton au Sénégal par arrêté interministériel numéro 3080 du 29 2016 », propose le génie civil pour éviter les effondrements récurrents.
Par contre, il rappelle le ministre en charge de l’Habitat en l’occurrence Diène Farba Sarr que « la phase transitoire de six (06) mois qui était prévue pour permettre aux industries nationales de se conformer aux nouvelles exigences techniques est arrivée à terme depuis le 29 aout 2016. Les chiffres sont alarmants. Au total, 225 bâtiments se sont effondrés en 2015 causant la mort de 13 personnes, indique un document de la Direction de la protection civile (DPC) rendu public le lundi 29 février 2016.
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