Le ministre d'Etat, ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat, de la Construction et de l'Hydraulique cherche à savoir les causes fondamentales de l'effondrement régulier des immeubles qui se construisent ou en cours de construction au Sénégal, particulièrement à Dakar, la capitale. Oumar Sarr veut découvrir ce qui ne va pas au-delà des matériaux et du processus de mise en œuvre utilisés qui s'avèrent inadéquats à ses yeux, relativement au milieu environnant.
Dans un discours prononcé lors de l'ouverture du colloque sur ‘La sécurité dans la construction’ tenu en marge des travaux de l'édition 2009 des assises du Conseil national du patronat du Sénégal (Cnp) qui a pris fin samedi, le ministre a soulevé des problèmes de fonds. Ils ont trait au référentiel de la construction, au cadre d'exécution des travaux et à la responsabilité des intervenants. ‘... Il convient de s'interroger sur le référentiel de la construction, le cadre d'exécution des travaux en vigueur au Sénégal et la responsabilisation des différents intervenants du secteur’, a-t-il déclaré, avant de s’interroger : ‘Autrement dit, est-ce que les textes réglementaires existent et, s’ils existent, sont-ils pertinents ? Est-ce que les agents chargés de réaliser les travaux sont suffisamment outillés, c'est-à-dire compétents pour la réalisation et la supervision de constructions de qualité ?’.
En attendant d’en connaître la réponse, le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat, de la Construction et de l'Hydraulique a une certitude : ‘On ne saurait construire des infrastructures de qualité répondant à toutes les garanties sécuritaires et de durabilité sans référence à des normes spécifiques de conception et de réalisation et sans définir les responsabilités des différents acteurs que sont les maîtres d'ouvrage, les entreprises, les bureaux d'études, les bureaux de contrôle, etc.’ Et Oumar Sarr de faire un constat amer : ‘Si la professionnalisation du secteur est garantie par la qualification des entreprises et la responsabilisation des maîtres d'œuvre et des bureaux d'études, la garantie des ouvrages non-officiels a souvent constitué un problème majeur’. A cet effet, il a fait état des innovations ‘majeures’ du nouveau Code de la construction qui, selon lui, est un document référentiel conçu en collaboration entre les secteurs public et privé, et apportera les réponses aux problèmes des effondrements d'immeubles. Le Code de la construction poursuit plusieurs objectifs au premier rang desquels figure le renforcement de la sécurité dans la construction avec une réglementation appropriée définissant les types de relations devant exister entre les différents acteurs de la construction.
Depuis quelque temps, il a été constaté l'effondrement des immeubles venant d'être achevés ou en cours de construction. Le dernier en date est l'effondrement partiel de la mosquée de Yoff Ndeugagne qui avait fait plus d'une dizaine de morts. Des investigations faites par les services compétents du gouvernement ont révélé que les matériaux de construction utilisés ne répondaient pas aux normes et les dispositions constructives sont inadéquates relativement au milieu environnant. Le diagnostic étant fait, des remèdes étant apportés par le nouveau Code de la construction, reste maintenant à veiller à l'application stricte de cette loi.
0 Commentaires
Participer à la Discussion