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Égalité des sexes : Comment contourner les obstacles qui risquent d’anéantir les opportunités existantes (Dr Oumy Ndiaye)

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Égalité des sexes : Comment contourner les obstacles qui risquent d’anéantir les opportunités existantes (Dr Oumy Ndiaye)
L'égalité des sexes dans la recherche à travers l'intégration du genre. Une problématique que des experts tentent de résoudre. Chercheure et experte en genre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Dr Oumy Ndiaye s’est intéressée à la question de savoir «pourquoi devrions-nous promouvoir l’égalité des sexes dans le milieu universitaire et de la recherche ». Un combat dont elle semble avoir fait son cheval de bataille.

Durant le 2ème Congrès scientifique Bca-Wa-Ethics: harmonisation de l'intégration du genre en Afrique de l'Ouest (22 mars au 25 mars), la spécialiste en Économie de la santé à l’Ucad a soutenu qu’en regardant de plus près les statistiques au niveau mondial, l’on est tenté de se poser la question de savoir si la recherche a un sexe. « Parce qu’en réalité, lorsqu’on regarde de plus près les chiffres dans le monde, on voit que seuls 30% des chercheurs sont des femmes tandis qu’elles représentent 48,5% en Europe du Sud-Est, 44,3% en Amérique latine et 16,9% en Asie du Sud. En Afrique, elles ne font que 34% des chercheurs avec des disparités énormes à l’intérieur des pays. Le Cap-vert fait figure d’exception avec 52%, Guinée 6%, Ethiopie 7,6% et au Sénégal, elles sont 29% des cas », a énuméré Dr Ndiaye.

Des pistes de solutions

Selon l’experte en genre, des opportunités existent. Il s’agit, selon elle, des bourses de recherche destinées aux filles/femmes, de la promotion de la gente féminine dans certains projets de recherche, des initiatives en faveur de la promotion des femmes chercheures tels que les programmes d’égalité des sexes, entre autres.

Cependant, elles se heurtent à des contraintes qui font que les femmes ne participent pas dans le champ de la recherche et à progresser dans ce milieu. Parmi ces obstacles, on peut en citer sur le plan institutionnel, familial et environnemental et pesanteurs sociaux. « Cela fait que nous avons jugé nécessaire aujourd’hui de réfléchir sur des pistes de solutions afin de contourner ces obstacles. On a fait un diagnostic individuel déjà pour les femmes chercheures. Donc, ce qu’il faut, sur le plan individuel, c’est de renforcer le leadership des femmes », a fait savoir la chercheure, au cours de cette session virtuelle.

A en croire l'universitaire, la plupart des études montrent que ces femmes manquent de confiance en elles-mêmes. Ainsi, il faut penser à former et à renforcer les capacités des femmes, qu’elles soient outillées d’entreprendre ce chemin ; développer l’autonomie décisionnelle des femmes ; impliquer les hommes dans le processus de sensibilisation afin de les encourager à encourager ces femmes dans ce sens.

Sur le plan stratégique, Dr Oumy Ndiaye a prôné la nécessité d’impliquer les acteurs politiques. « Vu qu’on ne peut pas y arriver sans l’aide des politiques, il faudrait d’abord sensibiliser les acteurs sur la problématique liée à l’égalité des sexes et à l’intégration du genre, développer des programmes susceptibles de promouvoir l’égalité des sexe dans les universités et instituts de recherche, offrir des bourses de recherches aux filles/femmes tout en leur donnant plus de facilités dans la mobilité », a-t-elle déclaré.

Avant de poursuivre : « Il faut encourager les filles à opter les filières scientifiques en posant des mesures d’accompagnement, réfléchir sur la problématique liée au travail domestique qui limite la disponibilité de bons nombres de filles/femmes chercheures et impliquer la communauté dans la lutte pour l’égalité des sexes ».

« L’université de Dakar qui constitue une université de référence n’a pas de garderie d’enfants »

Quant au plan académique et institutionnel, elle a insisté sur la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs universitaires, le développement des activités de formation et de sensibilisation aux questions de genre et les approches de l’intégration de l’égalité des sexes dans les établissements universitaires et de recherche et la promotion des pratiques sensibles au genre pour soutenir la progression carrière, en sus de l’assurance de l’égalité des sexes au niveau décisionnel. « Les femmes et les hommes doivent avoir un accès égal et une participation équilibrée à la direction et aux structures décisionnelles (formelles et informelles). La prise de décision elle-même doit être sensible au genre (ou sensible au genre) car elle tient compte des différences entre les sexes et vise à promouvoir l’égalité des sexes », plaide-t-elle.

En outre, l’experte en genre de faire remarquer que l’université de Dakar qui constitue une université de référence n’a pas de garderie d’enfants. « On doit assurer une bonne culture organisationnelle et favoriser l’équilibre vie professionnelle/vie familiale avec la mise en place de garderie d’enfants dans les universités et instituts de recherche. En plus de réduire la charge indue en matière de soins, des services de garde d’enfants abordables et de qualité permettent aux mères de participer et de s’épanouir dans leur carrière de recherche », souligne-t-elle. Sans pour autant inciter à combattre le harcèlement sexuel et sexiste et à initier des programmes de monitoring et de coaching individuel. Lesquels sont relativement répandus et s’adressent principalement aux chercheurs en début de carrière.

« L’égalité des sexes est un rang d’égalité des droits, de responsabilité et des chances par des hommes et des femmes. En Afrique, des efforts restent à faire. Donc, ce Congrès est l’occasion pour nous de constituer un réseau solide et de renforcer le plaidoyer pour l’égalité des sexes dans les milieux universitaires et instituts de recherches (Muir) », a laissé entendre Dr Oumy Ndiaye.


16 Commentaires

  1. Auteur

    En Mars, 2021 (05:06 AM)
    Moi je vous suggère d'essayer de contribuer plus dans la dépense familiale. De moins demander à vos maris et d'assurer la moitié de la dépense quotidienne. Ce serait un bon début de parité.
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    • Auteur

      Sen Hollandaise Bou Toub

      En Mars, 2021 (16:51 PM)
      docteur, boul niou diomil ! pourquoi changer de photo mode fausse " ibadou " après votre photo mèches et décolleté de ce matin. si vous pensez que les millions de femmes dans ce pays et senegal des profondeurs vous écoutent, c'est que vous n'habitez pas ce pays.
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  2. Auteur

    En Mars, 2021 (09:28 AM)
    Quel gâchis tout ça pour ça un colloque pour conclure que l Ucad a besoin d une garderie c est ça la parité mon wieux
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    Auteur

    En Mars, 2021 (09:59 AM)
    J'ai de la compassion et pitié pour les hommes qui s'aventurent à épouser ces femmes féministes artificielles ! Do amm mouk ci adina sokhna bou ley jouraal waliou ! Elles sont libertines et sans éthique ! Pour elles la vie ne sera que jouissance et leurs progénitures seront parquées dans des garderies d'enfants ! A terme c'est l'institution du mariage qui sera dénoncée et ce sera le vivre ensemble en "amis" concubins avec cerises sur le gâteau l'homosexualité masculine et féminine qui explosera dans ce pays !

    Si rien n'est fait on y arrivera avec la plus grande certitude ! A moins qu il y ait une révolution islamique qui ramènera le tout à l'ordre divin et naturel ! Je n'aime pas les islamistes et salafistes mais pour que ces dérapages ne puissent survenir je pense qu il sera temps qu'un parti conservateur religieux avec retour aux valeurs théologiques islamiques et chrétiens soit mis en place !



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    Auteur

    En Mars, 2021 (10:43 AM)
    Docteur Niaaw ga!
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    Auteur

    Anonoym

    En Mars, 2021 (11:15 AM)
    q des fanatiques ki ont une peur blue d un debat d idees....
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    Auteur

    Gora Fall

    En Mars, 2021 (11:20 AM)
    Dr bakh nga dé

    Dina diar ucad sétssi leu niou wakhtane ci parité ak karité
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    Auteur

    Défenseur

    En Mars, 2021 (12:19 PM)
    Aaah c'est un vaste débat mais essayons quand même de les soutenir là dans
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    Auteur

    Ndoumbe

    En Mars, 2021 (12:59 PM)
    Pour l'egalité, pas d'autres choix que de discriminer les hommes car la nature les a priviligier. donc discrimination positive soutenue h24 et 365 j/365 car des qu'on lache ils repassent devant. il faudrait aussi reflechir sur les inegalités des performances sportives ou sur la taille et la force physique, ne devrait pas donner des hormones feminines aux garçons des le bas age pour atteindre l'egalité? car si on donne des testerones aux filles, elles risquent de perdre leur feminite et leur pouvoir de seduction le seul domaine oú nous dominons les hommes encore.
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    Auteur

    Labaane Féministes Yi

    En Mars, 2021 (13:20 PM)
    Féminisme môme Kou ko bayiwoule di nga djankhou ba ménopausée di soga dégueu alkhayri gnou sooke la labaane.



    Thiaka ba ana thiakh ba ?
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    Auteur

    Sn

    En Mars, 2021 (13:48 PM)
    Cette femme c'est une seytane
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    Auteur

    Toto

    En Mars, 2021 (15:02 PM)
    Une société ultra misogyn:Dés qu une femme essaye de revendiquer son droit,les machistes essayent de l´enfonser.Qu ils sachent qu ils ne pourront arrêter le progrés.En avant mesdames,la lutte continue( d´autres me diront qu´elle ne fait que commencer!).Beaucoup de courage.
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    • Auteur

      Moi

      En Mars, 2021 (15:13 PM)
      n'oubliez pas de revendiquer vos devoirs aussi. revendiquez que ses droits, tout en oubliant ses devoirs, c'est enfantin
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    Auteur

    Sarr

    En Mars, 2021 (18:56 PM)
    Je suis pour la promotion des femmes dans l'éducation et professionnelle comme ici. Mais une fois dans la cellule familiale, c N acun a son rôle spécifique. Les mélanger n'amène qu'aux déséquilibres qui causent tous ces divorces. L'homme se bat pour nourrir tous et protéger le foyer, la femme gère l'éducation et l'entretien du foyer et de la nourriture. Elle est meilleure en cela.
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    Auteur

    En Mars, 2021 (19:32 PM)
    Selon une étude américaine 95% des mineurs délinquants sont issus de famille monoparentale et la plupart élevés par des mères célibataires .

    Tout ceci par la faute du féminisme délirant ,qui au moindre pbm de couple est prompt á conseiller á la femme de divorcer et d élever seule ses enfants

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    Auteur

    Complémentarité Pas égalité

    En Mars, 2021 (21:36 PM)
    Thiaka ba ana thiakh ba ?



    Pas d'égalité mais complémentarité entre l'homme et la femme.
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    Auteur

    En Mars, 2021 (22:27 PM)
    Dr le mot "Égalité" n'existe que dans les dictionnaires.
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    Auteur

    En Mars, 2021 (23:30 PM)
    Pourquoi vous avez changé sa photo ???
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