L’opposition espagnole, le parti populaire, entre autres, est très remontée contre le Sénégal qu’elle accuse de ne pas jouer franc jeu dans ce dossier de l’émigration clandestine. Allant jusqu’à accuser le gouvernement de Zapatero d’inefficacité et d’incompétence et d’être le dindon de la farce. Elle estime que le gouvernement du Sénégal est en train de se payer de la tête de l’Espagne.
Madrid (correspondance) Cette fois ci pas de doute. Un avion est parti d’Espagne avec à son bord 60 sans papiers vers le Sénégal, avec comme destination Saint-Louis selon une télévision de la place.
Ce qui est sûr, c’est qu’il ya deux policiers pour chaque émigré clandestin, toujours selon le journaliste de cette chaîne de télévision, qui s’étonne qu’il y ait plus de policiers que de sans papiers. Pour le ministre de la justice, ces mesures sont justes pour assurer que tout se passe bien. Il a affirmé que les droits des sans papiers ne seront en aucune façon bafoués.
En effet, après l’annulation des deux vols prévus le mercredi 13 septembre aux environs de 22 heures vers le Sénégal, la polémique continue de plus belle, les commentaires vont bon train. Pour la plupart des Espagnols, le gouvernement du Sénégal se moque ouvertement de l’Espagne. Une brèche toute ouverte pour le parti populaire, principal formation de l’opposition, pour accuser, une fois encore, le gouvernement de Zapatero d’inefficacité et d’incompétence et d’être le dindon de la farce. Il a ajouté que le gouvernement du Sénégal est en train de se payer la tête de l’Espagne et demande à Zapatero de prendre des mesures.
Le ministre des affaires étrangères, Miguel Ángel Moratinos a assuré que les rapatriements se feront . Il a assuré que l’annulation des deux vols qui avaient à leur bord quelques 100 Sénégalais est dû à des ennuis techniques. Mais cela ne rassure ni ne convainc l’opinion qui commence à grincer les dents.
Les raisons d’une volte-face ?
Le Sénégal avait rejeté, au mois de mai dernier, la forme jugée abrupte de rapatriement de Sénégalais arguant qu’ils ont été maltraités. Cette fois-ci l’affaire est toute autre, car même si le ministre de l’intérieur Sénégalais, Me Ousmane Ngom n’a pas voulu donner une date exacte par rapport à l’arrivée des vols, il s’était montré disposé à collaborer avec les autorités espagnoles. Pourquoi cette volte-face? Est-ce à cause des dures critiques d’une certaine presse? Ou est-ce, comme l’a dit hier, jeudi matin, dans une émission un responsable du parti populaire, c’est une façon de faire pression sur l’Espagne pour obtenir plus d’aide? Serait-ce plutôt comme l’a si bien dit un journaliste envoyé spécial à Dakar une décision prise à cause de l’approche des élections dans un pays où le pouvoir en place est de plus en plus critiqué? Nul ne sait, ce qui est sûr, c’est que les centres qui recueillent les émigrés sont plein à craquer et plusieurs incidents ont été notés ces derniers jours.
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