La grève générale au Sénégal dès mercredi prochain si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures urgentes pour répondre concrètement aux revendications des travailleurs. Voilà ce qu’envisagent sans fioritures les responsables de la coalition Front unitaire-Intersyndicale des centrales syndicales qui étaient en point de presse hier, jeudi 03 janvier. Une manière de forcer, à la veille des négociations tripartites, la main de l’Etat et surtout celle du patronat très réfractaire en ce qui concerne la satisfaction des principaux points de la plate-forme revendicative des travailleurs. Des points axés sur la hausse des salaires, la baisse du coût de la vie, la réforme des textes professionnels voire la relance des entreprises en difficulté.
Les dix-huit organisations syndicales regroupées au sein du Front unitaire et de l’Intersyndicale des centrales syndicales ont vivement réaffirmé hier, jeudi 03 janvier, leur détermination et leur engagement à accentuer la lutte contre la cherté de la vie au Sénégal et la détérioration continue des conditions de vie des travailleurs. Au cours d’un point de presse qui s’est déroulé au siège du Front unitaire, les secrétaires généraux de ces organisations syndicales dont Cheikh Diop de la Cnts/ Fc, Ibrahima Sarr de la Cdsl et autres Cheikh T. Diakhaté de la Cgtds ou Mbaye Guèye de la Cdsa, ont vivement interpellé l’Etat et le patronat vers plus de diligence dans la résolution de la plate-forme unifiée des cartels syndicaux. A la veille des négociations tripartites qui démarrent au ministère de la Fonction publique aujourd’hui, vendredi 04 janvier, ces dits responsables syndicaux ont tenu à alerter l’opinion publique contre toute « démarche tendancieuse » et contre tout « dilatoire » visant à fragiliser la plate-forme revendicative de travailleurs soumis sans rémission à de bas salaires, à une altération mécanique de leur pouvoir d’achat, à la précarité et à une mauvaise qualité de la vie.
Un doigt accusateur sur les organisations patronales
Principalement indexé : le patronat qui s’acharne à « saboter », selon les syndicalises, l’issue heureuse des négociations tripartites. Des négociations dont la séance d’aujourd’hui devrait discuter des quatre principaux points retenus par la commision ad hoc composée à la fois des représentants des travailleurs, du patronat et de l’Etat. Ces points, rappelons-le, tournent autour de l’augmentation des salaires, de la réforme des textes professionnels presque tous obsolètes ( à l’instar de la loi sur la presse et la convention collective des journalistes), de l’amélioration du pouvoir d’achat des Sénégalais par l’entremise de la baisse des prix des denrées, de la fiscalité et du loyer, enfin de la relance des entreprises en difficulté et du règlement des droits des travailleurs des sociétés liquidées ou en liquidation.
Forts pour ainsi dire de tout un argumentaire à défendre au cours de cette séance tripartite d’aujourd’hui, les compagnons de Cheikh Diop et Ibrahima Sarr ont sommé le gouvernement et le patronat à plus de volontarisme dans la satisfaction des points revendicatifs des travailleurs.
A défaut, le Front unitaire et l’Intersyndicale des centrales tiendront ces dits partenaires sociaux pour responsables de tout échec des concertations collectives. Toute chose qui déboucherait sur l’exécution diligente du deuxième plan d’actions de la coalition des cartels syndicaux et incidemment sur la grève générale et nationale de tous les travailleurs dès mercredi prochain, 09 janvier.
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