(Aps) - Le conservateur du musée d'histoire de Yang-Yang et Khalife de la famille de Bouna Alboury Ndiaye, Mansour Bouna Ndiaye, a annoncé que le chef de l'Etat lui a fait part de son désir de se rendre à Dosso (Niger), en compagnie de son homologue nigérien, pour y rendre hommage au célèbre résistant et héros national, Alboury Ndiaye.
''A sa descente d'avion le 4 mars dernier à l'aérodrome de Linguère (183 kilomètres de Louga), le Président qui était accompagné de son homologue des Comores Azaly Assoumani m'a exprimé son désir d'aller à Dosso (Niger) rendre hommage au héros ouest-africain Alboury Ndiaye, roi du Joloff de 1875 à 1890'', a notamment confié à l'Aps, Mansour Bouna Ndiaye. Me Abdoulaye Wade a exprimé ce désir en saluant Mansour Bouna Alboury qui était parmi les personnes présentes sur le tarmac de l'aérodrome de Linguère. Accompagné de son homologue comorien, le chef de l'Etat était venu constater le démarrage effectif des travaux de la première tranche de la route Linguère-Matam et voir le comportement des 18.000 alvins de carpes empoissonnés dans les 30.000 mètres cube d'eau du bassin de rétention de Ndiourny.
Pour l'hommage à Alboury Ndiaye, Le Président Wade sera alors accompagné par son homologue nigérien et président en exercice de la Cedeao, Mamadou Tandja, a indiqué Mansour Bouna Ndiaye qui se réjouit d'une telle initiative. Selon M. Ndiaye, le chef de l'Etat apprécie les différents passages et actes posés par son aïeul qualifié de ''plus grand héros de l'Ouest africain'' par Boubou Hama, ancien président de l'Assemblée nationale nigérienne et l'historien Ahmadou Hampathé Ba.
Selon M. Ndiaye ''le célèbre héros de la seconde moitié du 19-e siècle avait reçu à Yang-yang en 1888 Aguibou Tall dépêché par son frère Ahmadou Cheikhou Tall, khalife d'El hadji Omar Tall pour allier leurs forces à celles de l'Almamy Samory Touré et du roi Thiéba de Sikasso pour organiser la résistance à l'envahisseur français''. Parti de Yang-yang le 20 mai 1890, Alboury s'illustre dans cette ''résistance commune à la fois diplomatique et militaire à tel point que le colonel français Archinard câbla à Paris le 16 janvier 1891 :+Alboury âme de la résistance au Soudan+'', selon Mansour Bouna Ndiaye dont le grand-père a livré des batailles épiques à Guilé en 1886, à Sokoto (Nigéria), à Dosso (Niger), etc.
''Vers le 1-er janvier, une colonne haoussa forte de 500 hommes à cheval et de 4000 à pied a attaqué le village de Koudourou, d'où un homme est venu portant un bras humain. Dans cette colonne Alboury aurait été tué'', avait écrit dans son rapport de fin d'année daté de janvier 1902 le sergent-chef français, chef du poste militaire de Dosso, cité par Mansour Bouna Ndiaye.
Retraçant les péripéties de la disparition de son aïeul à Dosso, M. Ndiaye souligne qu'à la vue du membre de Alboury Ndiaye, le chef des Djerma de Dosso, Aouta Djermakoye a ordonné que le ''bras de son ennemi soit enterré dans la mosquée de Dosso, car Alboury était un roi et un saint''.
0 Commentaires
Participer à la Discussion