Sur les 2000 personnes qui enseignent les maths au Sénégal, seules environ 300 ont la licence. D’où la nécessité de bien former les enseignants et de trouver un moyen accessible pour expliquer cette discipline. C’est en substance ce que l’on peut retenir d’une exposition sur « Pourquoi les mathématiques ? » qui a eu lieu hier mardi 14 avril au lycée John F. Kennedy.
L’enseignement des mathématiques reste un sujet préoccupant au Sénégal. En effet, forts des expériences tirées de la vie courante, les spécialistes de la question ont démontré que les mathématiques en plus d’être abstraites sont aussi présentes dans la société (médecine, nature, construction … ) et concerne tout le monde.
C’était lors d’une exposition sur « Pourquoi les mathématiques ? » organisée hier mardi 14 avril au lycée John F. Kennedy. Cette rencontre a été l’occasion pour Cheikh Mbacké Diop, directeur de l’Institut de recherche pour l’enseignement des mathématiques de la physique et de la technologie (Irempt) d’affirmer que « sur les 2000 personnes qui enseignent les maths il n’y a pas plus de 300 qui ont la licence.
Les maths c’est un langage pour y entrer, il faut y comprendre quelque chose. C’est pourquoi il faut trouver un moyen accessible pour expliquer cette discipline » a t- il martelé. Selon Cheikh Mbacké Diop qui intervenait sur la problématique de l’enseignement des maths « pour enseigner les mathématiques il faut être bien formé ».
Et Mamadou Sangaré directeur de l’école doctorale de mathématique et de l’informatique de l’Université Cheikh Anta Diop d’ajouter : « Pour réussir l’enseignement des maths il faut une volonté politique et une synergie d’action entre les différentes structures que sont la faculté des sciences, l’Irempt et le Fastef »
Cette activité durant laquelle ces spécialistes ont passé en revue les difficultés que traverse cette discipline a pour but de faire comprendre et de rendre accessible les mathématiques à tous. Elle entre dans le cadre de la vulgarisation de la discipline par son ouverture aux populations plus particulièrement aux élèves. Ce qui devrait permettre d’éliminer le « côté mythique et ésotérique des maths » et réfléchir sur comment rendre les mathématiques plus attractives.
L’exposition d’une durée d’un mois (14 avril au 15 mai), première du genre organisée dans différents lycées de Dakar, Kaolack et Saint Louis, se poursuivra dans différents pays d’Afrique comme le Bénin.
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