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ENTRETIEN AVEC Pr PENDA MBOW, MOUVEMENT CITOYEN « Si Benno casse, les citoyens qui se sont battus au sein des Assises vont simplement abandonner les politiques…»

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ENTRETIEN AVEC Pr PENDA MBOW, MOUVEMENT CITOYEN « Si Benno casse, les citoyens qui se sont battus au sein des Assises vont simplement abandonner les politiques…»
Elle accroche surtout à cause de la lucidité qui caractérise ses analyses et réflexions. Penda Mbow a aussi le courage de ses idées et sait argumenter ses positions. Elle n’a pas dérogé à la règle dans l’entretien qu’elle nous a accordée. Avec beaucoup de hauteur, elle passe au bistouri le message du nouvel an de Wade, livre les raisons et les dessous des rapports heurtés entre le Président et les cercles religieux, non sans essayer de clore le débat autour du Monument de la renaissance africaine. 

Professeur, quelle est l’appréciation que vous portez sur le message du nouvel an du chef de l’Etat ?

D’abord, je trouve que le message a été démesurément long. Je l’ai comparé avec la déclaration du Président Nicolas Sarkozy qui a duré, selon la presse française, dix-sept minutes. Il en est de même pour beaucoup d’autres chef d’Etats dont les discours ont été très concis. Quand on veut captiver son auditoire, il faut faire bref, concis et précis, mais aussi bien calibrer le message. Il ne sert à rien, au niveau où se situe le chef de l’Etat, d’entrer dans les détails, de reprendre tout son programme politique. Je pense qu’il pourrait avoir plusieurs occasions d’aborder ces sujets. Le message à la Nation va se reproduire à la veille de la fête de l’Indépendance, mais un message à la Nation à la fin de l’année, c’est juste pour faire un point sur quelques réalisations et d’ouvrir des perspectives. Mais Wade a tellement parlé que, à un moment donné, on sentait, à la télévision, qu’il était fatigué et cela n’est pas bon. Le chef de l’Etat doit renvoyer l’image de quelqu’un de très disponible, de frais et qui n’installe pas le doute. Hier (le 31 décembre 2009), en regardant Wade, le doute s’installe dans la tête de ceux qui l’ont regardé. Ce qui n’est pas, à mon avis, un bon message.

 

Mais, du point de vue du contenu, comment avez-vous trouvé le message ?

Il est beaucoup revenu sur ses actions de chef d’Etat et de président de la République, mais il y a beaucoup de zones d’ombre et beaucoup de sujets qu’il n’a pas évoqués. Un message à la Nation doit aussi faire le point sur tout ce qui n’a pas marché. Dans le cadre du Sénégal, le problème de la Casamance ne devrait pas être occulté. L’année 2009 a été aussi marquée par l’affaire Segura. On en a tellement parlé que le chef de l’Etat était obligé d’aborder le sujet qui a terni l’image du Sénégal. Il en est de même pour les Chantiers de l’Anoci sur lesquels l’Etat a été interpellé par le livre de Abdoulatif Coulibaly. Le Président aurait du dire ce qu’il pense de toutes ces affaires avant qu’on entame une nouvelle année.

 

A votre avis, ce sont des omissions ou c’est le Président qui a choisi délibérément de ne pas en parler ?

Wade, tout ce qui le gêne ou qui n’est pas en sa faveur, il n’en parle pas. Dans sa démarche, il ne met l’accent que sur ce qu’il pense être positif ou qui entre dans un bilan positif, quitte à manœuvrer, à instrumentaliser et faire un peu de propagande. Mais le négatif, on n’en parle pas. Donc, tout ce qu’il n’a pas dit est, à mon avis, des omissions volontaires.

 

Pourtant, il a abordé des sujets très importants comme celui de la révision du Code électoral. A ce sujet, il a fait un pas vers l’opposition en donnant son accord sur la nomination d’un médiateur. N’est-ce pas là un effort à louer ?

A mon avis, il veut tout simplement faire baisser la tension et, c’est très normal. Cette tension est très élevée dans le pays et elle se reflète dans ses relations avec l’opposition, mais aussi dans les jugements négatifs qui sont portés sur la démocratie sénégalaise qui est de plus en plus décriée surtout à l’extérieur. On sait aussi que pour certains programmes comme le Millenium challenge account (Mca), la question de la démocratie est d’une grande importance. Il ne faut pas perdre de vue que cette position de Wade intervient au moment où l’opposition a pris la décision d’alerter et de faire une campagne dans les représentations diplomatiques. A mon avis, il veut desserrer l’étau autour des questions de démocratie, sachant qu’il y a des questions beaucoup plus difficiles. Je trouve, toutefois, que c’est un pas important qu’il a franchi, mais attendons de voir comment cela va se traduire dans ses rapports avec l’opposition. Tous les jours, on parle de dialogue, de discussions, mais dans la réalité, il n’y a aucune avancée significative. Espérons, pour cette fois-ci, qu’il y ait des avancées parce qu’on ne peut pas perdre son temps, dans un pays comme le Sénégal, à discuter éternellement de questions liées à l’organisation d’élections.

 

Aussi a-t-il renvoyé la balle à l’opposition à laquelle il demande de définir le profil d’un médiateur. N’est-ce pas là un piège ?

Quand j’ai entendu des leaders de l’opposition aborder le sujet, j’ai le sentiment qu’ils n’ont pas tous la même compréhension sur la question. L’opposition ne parle pas de médiateur, mais d’une personnalité indépendante pour prendre en charge les questions électorales. Lui parle de médiateur, c’est une autre dimension, mais il est sûr et certain que ce soit dans la compréhension du chef de l’Etat comme dans celle de l’opposition, on doit confier les questions électorales à des personnalités neutres pour qu’il y ait moins d’incompréhensions possibles sur ces questions qui nous empoisonnent la vie.

 

Dans ce cas, que ferait-on de la Cena à la tête de laquelle un nouveau Président, en la personne de Doudou Ndir, a été nommé ces derniers jours ?

Je pense que la manière cavalière avec laquelle l’ancien Président de la Cena a été démis de ses fonctions a installé le doute sur la volonté du chef de l’Etat de laisser cette institution importante jouer son rôle en matière électorale. D’autres vous diront que la Cena n’est pas l’institution par excellence pour assurer la transparence. La transparence sera prise en charge par la Direction des élections, donc il est temps qu’on règle cette question en ayant une structure autonome, indépendante, libre qui prenne la quasi totalité des questions électorales pour que plus personne n’ait des doutes sur la transparence des élections. Dès l’instant qu’on présente la démission de M. Touré comme la conséquence de sa non malléabilité par rapport aux desiderata du chef de l’Etat, cela pose problème. Car Doudou Ndir, avec toute l’estime que je lui porte, les gens vont toujours penser qu’il peut faire ce que l’autre a refusé de faire. Il sera jugé sur pièce et les gens n’ont aucun droit de douter de Doudou Ndir.

 

Toujours au chapitre des élections, l’on agite de plus en plus l’éventualité d’une Présidentielle anticipée, en tant qu’observateur, avez-vous la même lecture de la situation ?

En tout cas, au Sénégal, tout est possible. Ce que je ne comprends pas, même s’il y a des explications qu’on a tenté de donner par-ci et par-là, il y a une élection présidentielle qui aura lieu dans deux ans. Et qu’on commence déjà à en parler, à faire acte de candidature, à ne parler que de cette élection, cela peut jeter le trouble dans l’esprit des gens. Je pense qu’il faut respecter le calendrier électoral, c’est un principe minimal dans le jeu démocratique. On ne doit pas douter s’il y aura élection ou pas. Le système électoral sénégalais connaît des problèmes depuis un certain temps, il faut y mettre un terme. 

 

Pour cette Présidentielle, le Président a fait acte de candidature, au sein de Benno Siggil Senegaal, l’on s’agite autour d’une candidature unique et d’une période de transition. Quelle est, selon vous, la meilleure stratégie politique pour changer ce régime ?

A mon avis, le Sénégal a besoin d’une véritable alternative. On ne peut pas continuer à diriger le pays avec un système de mal gouvernance. A l’heure actuelle, le Sénégal a non seulement besoin d’être stabilisé dans ses institutions, mais ses institutions doivent être fortifiées et, le citoyen sénégalais doit avoir son mot à dire et doit être au cœur du système. On ne peut pas continuer ainsi. Continuer ainsi veut dire qu’il y a un déséquilibre notoire dans la manière de gérer nos institutions, il y a un déséquilibre entre les différents pouvoirs, mais il y a aussi un groupe d’individus qui profite du système au détriment de la majorité des Sénégalais. Il faut, dans tous les cas de figures, renverser la tendance.

Les gens ont commencé des réflexions importantes au niveau des Assises nationales et c’est regrettable que le pouvoir en place n’ait pas participé à ces Assises. Il faudra tôt au tard appliquer les conclusions de ces Assises par une autre voie, de mon point de vue, faire des propositions et une alternative. Qui doit porter des changements ? C’est la question qui se pose.

 

Avez-vous la réponse ?

Naturellement. Benno fait partie des initiateurs de ces Assises nationales avec d’autres organisations de la société civile, l’idéal serait de continuer, dans cette vaste mouvance, à proposer une alternative et à faire émerger un leadership qui va porter ce besoin de changement et de mutation.

 

Avez-vous la clé ?

Personnellement, je pense qu’il y a une réflexion très avancée au sein de Benno. Contrairement à ce que beaucoup pensent et disent, pour le peu que j’en sais, il y a une réflexion très avancée des points de vue. Aujourd’hui, les citoyens sont très vigilants et si le Benno casse, les citoyens qui se sont battus au sein des Assises pour soutenir cette idée d’alternative vont simplement abandonner les politiques. Or, il sera très difficile de bâtir une alternative qui va mettre hors-jeu les politiques, une alternative qui va se structurer autour de la société civile, je pense qu’il faut une synergie. D’ailleurs, les politiques sont conscients qu’à eux seuls, ils n’ont pas la clé et la solution au problème. Les citoyens sont aussi conscients que la force leur appartient et ce n’est pas leur rôle de conquérir le pouvoir. Je ne pense pas que les gens soient à un niveau d’irresponsabilité où ils ne prendront pas en compte les enjeux importants qui dépassent leurs individus.

 

Quel doit aussi être le rôle de la société civile dans ce combat ? Suivre les politiques ou tracer sa propre voie ?

Le Sénégal n’est pas le Bénin, le Sénégal a une histoire politique, un ancrage aux partis politiques qui est plus ou moins concomitant à l’existence même du pays. Le Sénégal est une création du 19e siècle et c’est à ce moment où la vie politique a commencé à se développer dans les quatre communes. Cela fait que la politisation de la société sénégalaise dépasse de très loin celle de beaucoup d’Africains, c’est pourquoi on ne peut pas les comparer. Ce qui est possible dans beaucoup de pays ne l’est forcément pas dans un pays comme le Sénégal. Il s’y ajoute que la société civile n’a pas pour rôle de conquérir le pouvoir.

 

Donc, selon vous, une candidature de la société civile à une élection n’a pas de chance…

Elle peut avoir une chance, mais il faut que cette candidature soit portée et soutenue par les politiques. Aujourd’hui, tout ce que nous devons faire, nous devons le faire ensemble, mais pas séparément.

 

Est-ce que le Professeur Penda Mbow est prête à porter cette candidature ?

Je ne peux pas, de par mon initiative personnelle, mon ambition et mon besoin de paraître, dire que je suis candidate parce que ma personne n’a aucune importance. L’important pour moi, c’est de voir comment je vais participer avec d’autres à l’émergence de ce Sénégal nouveau. Si demain, les gens estiment que je peux satisfaire ce besoin de changement et qu’ils décident que je sois le porte-flambeau, je le ferais. Dans le cas contraire, je ne prendrai jamais l’initiative qui ira dans le sens d’affaiblir les chances d’émergence de ce Sénégal nouveau. Je serai et je travaillerai avec le groupe qui me semble le mieux placé pour porter ce besoin de changement.

 

Avez-vous trouvé ce groupe en ce moment ?

En tout cas, la référence, ce sont les Assises nationales. Aujourd’hui, plus nous travaillons autour de ce groupe qui est à l’origine de ces Assises nationales, c’est là où nous allons trouver le moyen de faire émerger un leadership et d’imposer les réformes nécessaires.

 

Nous allons quitter ce chapitre pour commenter l’actualité de ces derniers jours marquée par les rapports heurtés entre l’Exécutif et le pouvoir religieux. Vous êtes historienne et témoin du temps, avez-vous souvenance de l’existence d’une telle crise dans le passé du Sénégal ?

Non. Et je suis catégorique. Parce que simplement l’Etat, en dehors de la période coloniale, où l’Administration coloniale et certaines confréries avaient des rapports heurtés. Et même dans ces rapports alors heurtés, il y avait dans les confréries, des plages où l’on essayait d’aménager des couloirs de dialogue pour protéger la société sénégalaise. En dehors de cette période, le Sénégal indépendant est marqué par des rapports équidistants et équilibrés entre les confréries religieuses et l’Etat. Le seul moment où j’ai vu une opposition, et cela est récent, c’était entre Senghor et Cheikh Tidiane Sy. Et cette opposition était, de mon de point de vue, politique. Il y a eu aussi un moment d’opposition entre Serigne Abdoul Ahad et Abdou Diouf au moment où la confrérie mouride avait pris son autonomie économique par rapport à l’Etat. A part ces cas, les rapports entre l’Etat et la religion ont été toujours civilisés.

Le tournant décisif, et on aurait pu l’éviter, c’est en 2000. Lorsqu’on a fait l’alternance et que le premier acte alors posé par le chef de l’Etat était de se rendre à Touba, de ne pas se comporter en chef d’Etat, mais en talibé mouride ; c’est à partir de ce moment que nous avons vu un changement important de paradigmes intervenir dans les rapports entre l’Etat et la religion. Ensuite, les rapports heurtés entre l’Etat et l’Eglise ont commencé à apparaître depuis que l’on a voulu les considérer en tenant compte de leur nombre. Même si les gens de l’Eglise sont une minorité, je les appelle une minorité agissante. Ils ont beaucoup contribué à la formation de l’élite sénégalaise, il ne faut pas les prendre seulement comme une entité n’existant qu’au Sénégal, mais ils sont le prolongement d’une entité beaucoup plus vaste au plan international et qui a beaucoup d’influence sur ce qui se passe à l’échelle internationale. Les gens de l’Eglise sont aussi identifiés à la construction de l’Etat moderne compte tenu de leur proximité avec le système colonial, car les missionnaires ont un peu précédé les colonisateurs. En somme, l’histoire de la Chrétienté, c’est un peu l’histoire de la colonisation, l’histoire de l’Etat moderne, l’histoire de l’éducation et de la formation des élites. Cela veut dire qu’on ne peut pas se baser sur les 4% et plus que représentent les Chrétiens pour dire qu’ils sont une minorité, au nom de la démocratie. Ces 4 ou 5% interviennent dans des domaines aussi cruciaux que l’éducation, la santé et l’agriculture. Tout le monde reconnaît le rôle de Caritas dans ce pays. Jusque-là, nous avons vécu en parfaite harmonie et le label Sénégal est bien vu au plan international. Car nous sommes un pays à 94% de musulmans avec un Président Chrétien qui l’a dirigé pendant près de 20 ans.

Les gens de l’Eglise sont souvent des hommes très bien informés, bien cultivés, bien éduqués et qui ont une opinion éclairée. Tout ce qu’ils font, ils le font à partir de conclave, des synodes, des réflexions de sorte que, quand le chef de l’Eglise parle, ce n’est pas lui, en tant de que personne, qui parle, c’est plutôt tout un système qui parle. Ensuite, comme ils sont informés, ils ne peuvent pas donner un avis qu’on manipule, c’est un avis autonome, indépendant et libre. Or, Wade prend toute critique comme une attaque contre sa personne. Il ne souffre pas de critiques. Or, un pays, pour qu’il avance, il faut qu’il y ait des critiques. C’est ce qui explique ses rapports heurtés avec l’Eglise depuis qu’il est au pouvoir.

Il y a aussi que sa démarche et sa compréhension du pouvoir est différente du comportement des uns et des autres. C’est le grand malentendu qui existe entre l’Eglise et Abdoulaye Wade.

 

Mais, est-ce que les regrets qu’il a évoqués peuvent le disculper ?

Tout le monde a écouté ce que Wade a dit. Ce sont des questions extrêmement complexes. Je vais revenir sur cette question qu’il a posée et qui renvoie à l’histoire de l’iconoclasme dans l’Eglise. Il y a des divisions profondes dans l’Eglise et qui sont nées des questions des images que Wade a évoquées. Les Catholiques sont opposés aux Protestants surtout calvinistes qui sont absolument contre la représentation humaine de Jésus, car ils le traduisent en icône et les Catholiques se basent sur une conversation qui existait entre l’Apôtre Philipe et Jésus. Philipe lui a demandé : «Montres moi Dieu.» Et Jésus de lui dire : «Dieu le Père, c’est moi.» Ce sont des questions très difficiles qui sont à la base même de la cassure à l’intérieur de l’Eglise. Et quand on prend les rapports entre l’Eglise et les autres religions, toutes les religions monothéistes sont contre la représentation de Dieu. De mon point de vue, il ne faut pas associer la politique à tout ce qui touche à la religion.

Pour répondre à la question, c’est regrettable que le chef de l’Etat ne soit jamais fautif de quoi que ce soit, ce sont toujours les autres. Si ce ne sont pas les journalistes, c’est son entourage, mais lui n’est jamais responsable de quoi que ce soit, alors que c’est lui qui parle. Un chef d’Etat doit s’en tenir à son discours qui est rédigé, il n’a pas à faire de digression ou à improviser. Je me rappelle de Senghor, quand il était là, il ne sortait jamais de son discours.

 

Est-ce que ce n’est pas un excès de confiance en soi qui pousse Wade à agir de la sorte ?

C’est ce qui lui crée tous les problèmes qu’il a. Il ne doute jamais de lui et, en un moment donné, il faut douter de soi. Même les Prophètes ont douté d’eux-mêmes, en un moment donné. Que ce soit Mohamed (Psl), Moise, Jésus. Mais Wade est toujours sûr de lui, or être responsable, c’est reconnaître ses fautes, les accepter et se faire pardonner. C’est pourquoi, dans cette affaire, il ne s’agit pas de regretter, il s’agit de demander pardon parce qu’on a touché à quelque chose d’extrêmement sensible et de très puisant chez les croyants.

 

Par ailleurs, est-ce que le débat religieux n’a pas biaisé celui autour du Monument de Wade ?

Quand Wade fait ses affaires, il n’associe personne, il élimine les artistes, les intellectuels et personne ne peut prendre sa défense ou participer au débat pour apporter un éclairage intellectuel. Il élimine tout le monde parce qu’il veut toute la gloire. A mon avis, la statue n’est pas un problème de représentation, c’est plutôt un problème d’opportunité et d’utilisation des deniers publics de l’Etat pour quelque chose qui n’est pas une priorité pour le Sénégal. Parce que si on élimine la sculpture, il faudra éliminer la photo, les images à travers la télévision. Ce que l’Islam interdit, c’est la représentation anthropomorphique de Dieu, mais pas un être humain qu’on représente. Wade aurait dû mettre l’accent sur ça. Il fallait éviter de donner une dimension religieuse à cette affaire de la statue.

Par contre, on est contre la statue parce qu’il y a un problème d’opportunité pour le Sénégal. Nous ne sommes pas à l’époque des Pharaons où l’on se lève pour faire des constructions aussi grandioses dans un pays aussi pauvre que le Sénégal.



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