EPIDEMIE DE CHOLERA EN GUINEE : Le Sénégal sous la menace

Depuis l’installation de l’hivernage, plusieurs agglomérations du département de vélingara sont devenus invivables à cause des ordures ménagères et des flaques d’eau .Face à cette situation , les populations manifestent leur ras-le-bol et demandent aux autorités de prendre les devants pour les mettre à l’abri du choléra qui refait surface en Guinée et au Cap- Vert. La menace est à nos portes.          
 
Le Sénégal n’est toujours pas à l’abri d’épidémie de choléra .Le vibrion cholérique qui , on se souvient avait fait des ravages dans certaines parties du pays frappe à nos portes à nouveau .L’épidémie s’est déclarée depuis plusieurs mois en Guinée, pays séparé du Sénégal par une frontière très perméable .Vélingara , zone très exposée du fait de sa position carrefour risque d’accueillir en premier lieu cet hôte  indésirable. Cette situation à haut risque est corsée par les montagnes d’ordures qui polluent l’atmosphère de la commune de Vélingara.

Vélingara envahie par la saleté

Tas d’immondices de tous genres , mouches et autres insectes attirés par les ordures , air infecté d’odeurs nauséabondes .Voici le décor actuel qu’offre la commune de Vélingara .Les ordures sont déversées dans la rue au grand bonheur des moustiques et animaux errants . Selon cette habitante du quartier centre 2 « Les camions qui collectent les ordures restent des jours voir des semaines sans venir ramasser les ordures .Et là nous sommes obligés de les sortir dehors car on ne peut pas vivre avec ça en cette période hivernale ". Au marché central en pleine ville , les commerçants l’expliquent par le fait qu’ils n’ont plus d’autre choix que de déverser les détritus en face du marché pourtant lieu  réservé à toutes les grandes manifestations organisées dans la commune .  Interrogé , le maire de la commune reconnaît que « Le phénomène des ordures est devenu récurrent dans toutes les villes du Senégal mais que  la mairie est consciente de cette situation ». Il ajoute : « Dans quelques jours , ça sera un mauvais souvenir avec un nouveau dépotoir qui sera érigé par la mairie et un deuxième camion de ramassage ».
Il interpelle l’esprit civique des citoyens dans le cadre de la gestion de ses ordures, facteurs de plusieurs dégâts dont les plus craints sont le paludisme et les maladies diarrhéiques .Par ailleurs, il pointe un doigt accusateur sur l’ancienne équipe municipale qui, dit-il est à l’origine de la mauvaise  qualité de la canalisation à ciel ouvert , lieu propice à la prolifération des larves de moustiques et des mouches,  vecteurs de maladies . Sous ce rapport, Diaobé constitue un volcan qui peut entrer en ébullittion à tout moment.

Diaobé véritable bombe à retardement

Du côté de Diaobé, les ordures font désormais partie du paysage. Les acteurs de l’informel passent et repassent sur les tas d’ordures. Certains d’entre eux étalent leur commerce juste à coté , des aliments vendus à ciel ouvert sans même se soucier du vibrion cholérique. La menace est réelle dans le département .Ce qui fait dire à cet agent de santé qui a préféré garder l’anonymat que Diaobé constitue une véritable bombe à retardement parce que tous les jours, ce sont des centaines de véhicules en provenance de la Guinée qui arrivent avec plusieurs voyageurs , soit pour du commerce, soit pour transiter vers d’autres horizons comme Dakar.
Il s’empresse d’ajouter : «  Le jour que la maladie des mains sales fera son apparition à Diaobé,   c’est toute la sous -région qui sera contaminée. Et ça sera trop tard. Donc, il est temps que les autorités renforcent le dispositif mis en place . » Selon le chef de la brigade du service d’hygiène de Vélingara , Omar Seck : «  Depuis l’annonce de la présence du vibrion cholérique en Guinée , c’est l’alerte maximum au niveau de tous les postes frontaliers à la guinée pour minorer les risques de contamination  avec l’appui des services de sécurités . Vue l’ampleur de la tache , il a lancé un appel pressant aux autorités pour le renforcement des moyens de sa brigade qui  ne compte que 6 agents. Ces derniers malheureusement partagent le seul local avec les produits. Ils n’ont aucun moyen de déplacement pour un département aussi vaste que Vélingara.