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ETHIQUE, SCIENCES ET TECHNOLOGIE : Macky Sall prône le rattrapage par l’Éducation

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ETHIQUE, SCIENCES ET TECHNOLOGIE : Macky Sall prône le rattrapage par l’Éducation

En plus de devoir combler le gap sur les connaissances scientifiques et les applications technologiques, l’Afrique doit réduire « cette autre fracture » qu’est l’éthique dans ces domaines. Pour le Premier ministre du Sénégal Macky Sall, l’éducation est le lieu tout désigné pour asseoir les pratiques vertueuses nécessaires pour le bien être.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait, résumé à juste propos, Rabelais au 16ème siècle. Hier, le Premier ministre Macky Sall a affirmé, au nom du président Abdoulaye Wade, « la nécessité d’adosser les connaissances scientifiques générées et les innovations technologiques sur les considérations éthiques ». Ce rappel dont le prétexte a été l’ouverture, à Dakar, de la 5e session ordinaire de la Commission mondiale sur l’éthique des connaissances scientifiques et technologiques (Comest) ne vaut pas pour une « vérité » sans cesse éprouvée dans l’histoire humaine. La problématique et les enjeux sont tout autre, ils sont actuels et notamment pour l’Ethique des sciences en Afrique, thème de la rencontre du Comest.

Non seulement le continent vit une « autre grande fracture » dans le domaine de la science et de la technologie, elle en subit, par défaut d’éthique, les conséquences au plan économique, politique, social, environnemental, a noté le Premier ministre sénégalais. L’exemple de la disponibilité des antirétroviraux pour le traitement des malades des pays pauvres en donne la mesure à l’épreuve des intérêts financiers que veulent, coûte que coûte, les firmes pharmaceutiques, a relevé Macky Sall. C’est à son avis un des socles de l’éthique en science « l’aspiration à un progrès social juste et équitable ».

Par ailleurs, poursuit le chef du gouvernement sénégalais, en plus de devoir réduire le gap en matière de recherche et d’applications scientifiques et technologiques, indispensable à « la progression accélérée du développement durable de notre continent », l’Afrique doit, se faisant, rattraper le train du processus de moralisation entreprise par le Comest sous l’égide de l’UNESCO. Macky Sall a soutenu dans ce sens que « de toute évidence, les bases de la culture de l’éthique repose sur son intégration dans le système éducatif, de la maternelle à l’université voire même du personnel enseignant ». L’Académie des sciences et technique du Sénégal (Asts) s’y emploie au niveau de la Case des Tout Petit dans l’enseignement pré primaire, a souligné son président, le Pr. Souleymane Niang ; la société savante du pays en a été félicitée par le Premier ministre. Le pays pourra toujours compter sur le Programme d’éducation à l’éthique de l’Unesco, établis sur la base des recommandations du rapport de la Comest intitulé « L’enseignement de l’éthique ».

La présente session, première du genre organisée en Afrique vaut pour une étape dans une dynamique de consultation régionale, y compris des jeunes chercheurs africains, entreprise par la Comest et l’UNESCO. Les deux organisation s’attèlent à promouvoir la « pleine intégration de l’éthique dans toutes les actions et les politiques visant le renforcement des capacités scientifiques nationales et la coopération scientifiques internationales », a fait savoir la présidente de la Comest, Mme Pilar Armanet.

Mais, il faut que l’Afrique ait voix au chapître dans le processus de définition de l’éthique des connaissances scientifiques et des applications technologiques. Selon le sous-directeur général pour les sciences sociales et humaines de l’Unesco, Pierre Sané, les actes en la matière ne sont pas « neutres ». « Bien au contraire, les objectifs des politiques scientifiques, les sujets de recherches, les méthodes d’investigation ou encore les résultats et les produits obtenus dépendent de choix et de décision d’homme et de femmes qui sont fondés sur des valeurs », a-t-il expliqué. Et, l’Afrique a des valeurs et réalités propres à faire valoir dans la formulation de « principes éthiques généralement acceptés », selon l’expression de M. Sané. Le continent doit les défendre par rapport aux questions posées par les déchets toxiques, les liens entre la biodiversité, les Ogm et la biotechnologie, etc.



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