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FABIENNE FELIHO, ANCIENNE MISS SENEGAL « Depuis un an maintenant, je subis des acharnements venant de personnes haut placées dans ce pays »

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FABIENNE FELIHO, ANCIENNE MISS SENEGAL « Depuis un an maintenant, je subis des acharnements venant de personnes haut placées dans ce pays »
Ancienne miss Sénégal, Fabienne Féliho, naguère courue par le Dakar mondain a accepté d’ouvrir, sans aucune réticence, l’album de sa vie et de parcourir les pages avec la Sentinelle. Tantôt nostalgique, tantôt triste et émotive, elle parle de ses relations avec les organisateurs de miss Sénégal, ses œuvres de charité, ses déboires dans la vie…, entre autres sujets.

La sentinelle : Vous avez été miss Sénégal en 1987, que vaut ce titre aujourd’hui, en 2010 ?

Fabienne Féliho : Ce titre continue de me servir même avec le temps. C’est comme un passeport. Les gens me respectent toujours.

L.S : Comment vous appréciez les miss d’aujourd’hui par rapport à votre temps ?

F.F : Je ne veux pas faire de jugement, surtout que je ne les connais même pas bien.

L.S : Est- ce que vous avez eu à représenter le Sénégal dans d’autres pays ?

F.F : Oui, j’ai eu à représenter le Sénégal dans plusieurs pays. Comme à l’élection miss Univers de Singapour, l’élection miss Turquie, Queen of the world et à une élection en Allemagne, à Londres entre autres.

L.S : Pourquoi, on ne vous entend pas dans des activités culturelles ?

F.F : Je ne sais pas de quelle activité culturelle voulez – vous parler.

L.S : Etre membre d’un jury d’une élection miss Sénégal, par exemple ?

F.F : Ah ! D’accord. J’aimerais bien mais, c’est juste que je ne suis pas invitée. Je n’ai jamais eu l’occasion d’être invitée à ces manifestations. J’ai été par ailleurs, lors des dernières navétanes marraine d un match, et plus de 400 jeunes ont défilé en mon honneur.

L.S : Pourquoi n’êtes vous jamais invitée aux cérémonies de miss. Quels sont vos rapports avec les membres organisateurs de ces évènements ?

F.F : Je n’ai pas de relation particulière avec eux. Pour cette question, je ne saurais vous répondre cependant. Allez plutôt la poser à ces organisateurs.

L.S : Est –ce que vous avez des projets dans le domaine culturel ?

F.F : Oui. Vous savez quand vous représentez la jeunesse, il ya beaucoup de projets qui se dessinent dans votre tête. J’ai une association et par cette voie, on participe à beaucoup d’activités. Je porte la voix de toutes les femmes meurtries dans leur chair. A un certain moment, vous ne savez pas quoi faire tellement, il ya des milliers de filles qui s’identifient à vous. On projette de faire des choses pour l’événementiel. On ne peut plus rester sans rien faire surtout pour les jeunes.

L.S : Durant les périodes de Noel, on vous entend faire des dons. Est –ce à dire que c’est parce que vous êtes musulmane ou que les stars ont du cœur ?

F.F : Je suis d’abord une musulmane. Je fais ce que Dieu recommande de faire, c’est –à-dire partager le peu qu’on a avec ses pairs. On se dit qu’en faisant certaines choses, on donne le sourire, on fait beaucoup. C’est pareil pour les pauvres, les gens de son pays, les gens qui te sont proches. On peut donner beaucoup à ces gens là.

L.S : Vous avez des projets dans d’autres activités ?

F.F : Ça je ne peux pas me permettre d’en parler. Avec tout ce que j’ai enduré, j’ai des problèmes avec des personnes tapies dans l’ombre. Je ne dépends de qui que ce soit. Il faut reculer pour mieux sauter. Dans une association, on a plein de choses à faire.

L.S : Miss Sénégal, après ce titre vous ne vous mariez qu’avec des milliardaires, vous êtes une femme mue par l’appât du gain ?

F.F : Je ne cherche pas particulièrement un milliardaire. Je suis une femme. Si j’ai rencontré ces gens là et que je me suis mariée avec eux, c’est peut être parce que c’était mon destin. Je suis ma destinée. C’est bien, dommage que les gens fassent cette lecture. J’ai une autre façon de voir la vie. Les gens qui me collent cette étiquette ne me connaissent pas. Dans le mariage, le matériel n’est pas trop important. Il faut d’abord se comprendre, des enfants pour ensuite leur montrer certaines valeurs.

L.S : De ces divorces, vous avez tiré le Jackpot ?

F.F : J’ai comme l’impression qu’on parle de Fabienne Féliho comme une star hollywoodienne. Ils ne me voient pas comme une femme simple. Avant de connaître ces gens là, avec qui je me suis mariée, j’existais déjà. Je travaillais, je gagnais bien ma vie, j’avais mes moyens, j’ai été miss Sénégal aussi. J’avais ma voiture, une maison. Mais, forcement quand on quitte un mariage on en tire quelque chose. C’est comme demander à un ministre qui a été affecté ailleurs, s’il a gagné quelque chose. Bien sûr que oui. J’ai ma façon de me battre par compte. Je ne vais pas crier sur tous les toits ce que je fais. Ce qu’il faut à mon avis, c’est pouvoir tirer son épingle du jeu. Gagner sa vie en mettant son savoir et son expérience au profit des jeunes.

L.S : Votre train de vie ?

F.F : Un train de vie simple. Je mène une vie simple, d’une sénégalaise qui se bat pour sa dignité comme la majeure partie des sénégalaises, parce que je veux m’identifier à ce type de sénégalais. La vie est courte, il faut marquer son temps certes, mais dans la dignité. J’ai juste le nécessaire.

L.S : On ne vous entend que pour des problèmes ?

F.F : Ces situations, je ne les ai pas créées. Ce n’est pas sain de penser ainsi. Depuis un an maintenant, jour pour jour, je subis des acharnements venant de tout bord et surtout de personnes haut placées dans ce pays. Et c’est sans répit. Pourquoi les gens ne se demandent, pourquoi je suis harcelée. Ce sont des acharnements çà. J’ai rechargé cependant mes batteries et je riposte coup pour coup. Si je suis médiatisée, c’est parque aussi je suis Fabienne Féliho, mais aussi parce que je n’ai que ma voix pour me défendre, je ne peux pas me laisser faire, ni baisser les bras. Loin de moi, l’idée de me faire passer pour une victime aussi. Seulement les gens ne doivent pas voir que du mauvais côté. A travers ma voix, je veux représenter toutes les femmes, surtout celles qui sont meurtries, qui n’ont pas de voix. Non, je ne vais pas rester à pleurer. A part les gens qui font la politique dans ce pays ou ceux qui ont les mêmes objectifs que moi, je pense que je suis en train de secourir, de tendre une oreille attentive aux personnes vulnérables.

L.S : Qu’est ce que vous avez fait pour les sinistrés ?

F.F : Un dimanche en plein hivernage, je me suis réveillée avec une quinzaine d’amis, on a transporté des dons dans la banlieue. Le plaisir avec cette expérience, c’est qu’on a partagé avec les sinistrés leur détresse pendant une journée. Beaucoup de donateur ne font pas le terrain. Il faut faire le terrain pour se rendre compte de beaucoup de choses. Et c’était sous la pluie. Depuis ce jour là, j’ai changé ma façon de vivre et cela me motive dans mon combat de lutter pour ces femmes vulnérables en général. Le côté humain est important pour moi. Je ne peux pas comprendre qu’on dise qu’on ne m’entend que quand j’ai des problèmes.

L.S : Où en êtes- vous avec M. Guissé dans le contentieux qui vous oppose ?

F.F : Je viens de chez mes avocats (Ndlr : L’interview a eu lieu le lundi dernier). Je prépare une audience pour une procédure de divorce en appel. On m’avait donné tort sur la première décision. J’avais été expulsée même. Le 08 mars prochain, je serai en correctionnel pour répondre du vol des 63.000.000 F CFA pour lequel me poursuit M. Guissé. Il demande que je lui restitue tout ce qu’il m’avait donné. Ce qui est impossible. Et puis vous savez que j’ai fait la cave pour ces 63.000.000. Aujourd’hui, je suis une victime. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je vous parle.

L.S : On ne comprend pas, tellement les procédures sont nombreuses et se succèdent. Pouvez-vous nous expliquer un peu ?

F.F : On a déjà été jugé pour le divorce en première instance. La décision m’était défavorable. J’ai fait appel et c’est la même affaire qu’on doit rejuger vendredi prochain. Elle a connu beaucoup de renvois parce que, mes avocats ont souhaité la comparution de M. Guissé à la barre. Ce qui sera fait d’ailleurs pour cette prochaine audience. Parallèlement, il me poursuit en correctionnelle pour abus de confiance, je dois en répondre le 8 mars. Moi, mes plaintes dorment encore dans les tiroirs.

L.S : Vous vous battez pour la femme. Votre procès coïncidant avec la journée du 08 mars, sera –t- il en votre faveur ?

F.F : (Rires.) Espérons. C’est tout ce que je souhaite en tout cas.

L.S : Pourquoi vos plaintes ne connaissent pas de suite ?

F.F : Je ne sais pas vraiment. J’ai déposé des plaintes parce qu’on a voulu attenter aussi à ma vie. Mais elles ne connaissent pas encore de suite. Je poursuis M. Guissé pour coups et blessures volontaires. J’estime que Lamine Faye m’a diffamé je le poursuis également par citation directe pour diffamation mais les deux plaintes ne connaissent pas d’avancée. J’ai comme l’impression que, c’est la loi du plus fort contre celle du plus faible. Je crois cependant, à la justice et je sais que justice sera faite tôt ou tard. Je ne me décourage pas. Même si je devais être seule, je continuerai mon combat. En plus, ce n’est plus mon combat à moi toute seule, mais celui de milliers de personnes.

L.S : Pourquoi ne vous joignez –vous pas l’association des femmes juristes, pour que votre combat puisse avoir une plus grande portée ?

F.F : C’est peut être une erreur de ma part. Mais à ces moments, j’ai voulu répondre coup pour coup. Je ne voulais pas aussi que ça soit politisé. C’était une façon pour moi, de mener ce combat sans porter préjudice à quiconque. Je ne voulais pas nuire à qui que ce soit. Ce n’est pas que je sous estimais ces associations. Non loin de moi. Je me disais qu’en me battant, je pouvais arriver à mes objectifs. Et comme je recevais incessamment des coups, je me disais que, si j’allais me refugier derrière une association, c’est comme pour moi, on allait me stopper. Je voulais les protéger quelque part. Les juges d’aujourd’hui ne sont pas faciles à corrompre. Ils croient en leur métier et en leur dignité. Ils sont là pour défendre une cause. Tout ce qu’ils ont dit sont des contre – vérités.

L.S : Et Lamine Faye dans tout ça ?

F.F : Non. Je ne veux même pas y revenir. Il ne représente rien et n’a jamais rien représenté pour moi. Il a fait une fixation sur moi. Il me poursuit jusqu’à présent. Il se renseigne sur tout ce que je fais, s’intéresse à tout ce que je fais. J’avais dit dans la presse que c’est un grand bandit. L’histoire m’a donné raison. Il n’a pas seulement de problèmes avec moi, mais avec la majeure partie des Sénégalais. Il a été quelques temps après, cité dans une histoire de vol non ? N’est ce pas aussi, qu’il a des problèmes fonciers actuellement. Ce qui me pose problème par contre, c’est de quoi M. Guissé a –t –il peur, pour aller se refugier derrière Lamine Faye. Je ne sais pas ce qui lui arrive pour dire ces choses là. Qu’est ce que Lamine Faye vient faire dans mon ménage. C’est grave. Les femmes ont des droits dans cette société. Dieu est juste. Il faut poser ses actes et laisser Le Bon Dieu se charger du reste. (Elle fond en larmes).

L.S : Que répondez- vous à l’accusation portant sur l’infidélité pendant votre mariage ?

F.F : La femme a bon dos dans cette société. Si elle veut divorcer, le mari l’accuse de tout. Elle peut être traitée de tout sauf de « deum » peut - être. On sort des choses, qui ne nous grandissent pas. Rien, n’est vrai dans cette affaire. C’est une période assez difficile que, je traverse. L’essentiel, c’est que je suis quitte avec ma conscience. Sans ces critiques, aussi je ne pourrais pas mener mon combat. C’est trop facile de porter des accusations contre une personne. Il y a tellement de femmes qui subissent cela. C’est injuste. J’ai fait un choix difficile dans un monde difficile, c’est normal que je reçoive toutes sorte d’insanité. C’est un combat noble que je mène et dont je suis fière. Je me réfère à Nelson Mandela, à Gandhi ou à Wade. Je ne vais jamais faire du dilatoire. Je n’aurai jamais peur également. Il ne faut pas qu’ils oublient certes que moi aussi j’ai mes réseaux, seulement je ne veux pas les utiliser. Je les respecte trop pour les mêler à des deals. Je crois en la justice et je la préfère à tout.

L.S : Vous avez des enfants avec M. Guissé ?

F.F : Non, on n’a pas d’enfants.

L.S : Qu’est ce qui pousse Lamine Faye à s’acharner sur votre personne ? Pour quel intérêt ?

F.F : Faire du dilatoire, avoir un complexe et être méchant. Jusqu’à présent il me poursuit et il s’intéresse à toutes mes activités. Il a versé des écrits dans le dossier de M. Guissé pour m’affaiblir. J’ai demandé qu’on le poursuive pour diffamation. Je dénonce cette injustice de sa part. Je ne vais jamais accepter qu’une personne comme lui essayé de me nuire.

L.S : Pourquoi votre sœur s’est liguée avec Mansour Guissé contre vous ?

F.F : Je ne sais pas. Dans une société comme la nôtre, on a l’habitude de recevoir d’abord le soutien de sa famille. Mais, si elle ne le comprend pas ainsi, je n’y peux rien. M. Guissé l’a peut – être corrompue à sa manière. Lui, il considère les liens du mariage comme l’homme d’affaires qu’il est. Il est petit quelque part.

L.S : Comment se portent vos rapports aujourd’hui, avec votre sœur ? Vous vous voyez ou vous entendez quand même ?

F.F : Non. On ne s’est ni vu ni entendu depuis. Je ne l’ai pas comme sœur unique heureusement.

L.S : Vous étiez pourtant dans une prison dorée alors pourquoi demander le divorce ?

F.F : Absolument. Je n’avais ni le droit de sortir ni de voir des amis. J’ai eu marre de cette situation et j’ai demandé le divorce. J’avais le choix d’une vie dans le luxe contre celle d’une vie de …Soit de vivre dans l’opulence ou dans les normes. Comme on dit : soumission à Dieu et non à l’homme.

L.S : Que répondez – vous à ces personnes qui vous accusent de « femme sans scrupules aux mœurs légères » ?

F.F : Cela vient de mes détracteurs. Il faut se dire qu’on a des ennemis et être prête à tout. Quand on fait des erreurs, on les paye cash. C’est à moi de relever le défi. Je me respecte, j’ai une fille et je pense que les gens qui se respectent doivent éviter ce genre de commérage. Je me dois d’être vigilante surtout pour poursuivre mes objectifs et faire face à des détracteurs.

L.S : Le Dernier mot ?

F.F : Je veux surtout que la majeure partie des femmes meurtries sachent que je suis de tout cœur avec elles. On peut rester une femme traditionnelle certes, mais on est au 3eme millénaire cependant. Il faut que les gens restent convaincus que les femmes existent et qu’elles ont leurs droits. Je veux être proche de mon peuple. Je pense qu’on a une jeunesse mature digne qui a envie d’être écoutée et aidée. Je veux la paix sociale, la concordance dans tous les domaines.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Maya

    En Mars, 2012 (03:07 AM)
    LA TETE SUR LES EPAULES J'AIME CE GENRE DE FEMMES.
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