Mardi 23 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Face à leurs difficiles conditions de vie et de travail : Les inspecteurs et contrôleurs du travail vont en grève pour 72 heures

Single Post
Face à leurs difficiles conditions de vie et de travail : Les inspecteurs et contrôleurs du travail vont en grève pour 72 heures
Le Syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de l’action sociale au terme de son préavis de grève qui a expiré depuis le 08 novembre dernier, sera en grève active de 72 heures à partir de ce jeudi. L’annonce a été faite par les responsables dudit syndicat, hier, lors d’un point de presse.

Pour les trois prochains jours, l’administration du travail sera bloquée sur l’ensemble du territoire national. Les contrôles dans les entreprises ainsi que les tentatives de conciliation, qui constituent le quotidien de tout inspecteur ou contrôleur du travail, sont renvoyés aux calendes grecques. Pour Ibrahima Guèye et Ibrahima Dieng, respectivement chargés des revendications et de la communication du Syndicat des inspecteurs et contrôleurs du travail et de l’action sociale (Sictrass) la suspension totale des activités de l’administration du travail pour 72 heures est la seule réponse qui vaille face ‘au refus de dialoguer du gouvernement’ malgré le dépôt, il y a plus d’un mois, d’une plate-forme revendicative doublée d’un préavis de grève. ‘En dépit du dépôt d’un préavis de grève pour alerter le gouvernement, il n’y a pas de début de négociations alors que bizarrement notre ministre de tutelle se trouve celui qui est chargé d’animer le dialogue social dans notre pays. De guerre lasse, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure dés demain (aujourd’hui, Ndlr) en déclenchant une grève de 72 heures’, constate pour le déplorer, Ibrahima Dieng, chargé de la communication du Sictrass. ‘Nul ne peut comprendre le mutisme du gouvernement’, ajoute-t-il.

Selon, le chargé de la communication du Sictrass, si les inspecteurs et contrôleurs du travail, un ‘corps d’élite’, viennent à recourir à la grève au risque de faire ‘effondrer un mythe’, ainsi que le craint Zaccharia Diaw, leur ministre de tutelle, c’est parce qu’ils vivent des conditions difficiles tant au niveau du travail que dans leurs lieux de travail où il manque de tout. ‘Jusqu’ici, on avait une amicale qui regroupait tous les inspecteurs et contrôleurs du travail ; depuis 2008 nous avons créé un syndicat pour prendre à bras le corps la défense des intérêts de nos membres, car nous sommes un corps d’élite qui n’est pas mis dans les conditions de faire des résultats. Et c’est la raison pour laquelle, l’Etat qui est notre employeur ne peut pas exiger de nous une administration du travail de qualité’, souligne Ibrahima Guèye, chargé des revendications du Sictrass.

Selon lui, contrairement à ce qu’on peut penser, l’administration du travail est laissée en rade par les autorités dans l’octroi des moyens. ‘Chez nous, tout est dégarni. Il n’y rien. Comment comprendre qu’une inspection régionale du travail comme Dakar, qui regroupe 80 % des entreprises, n’ait même pas de moyens de locomotion ?, se demande faussement ingénu Ibrahima Guèye, martelant que ‘cela ne peut pas continuer. Etre inspecteur du travail ne veut pas dire être misérable’. En plus de l’absence de véhicule, les conférenciers ont aussi déploré le fait que les onze inspections du travail qui existent soient logées dans des bâtiments qui sont dans un état de délabrement très avancé.

Toutes ces revendications, nous dit-on, sont soigneusement consignées dans leur plate-forme en huit points. Elle met l’accent sur les aspects financiers, logistiques et le renforcement juridique des pouvoirs des agents de l’administration du travail. Sur le plan financier, le Sictrass demande à ce que l’indemnité de sujétion qui était depuis 1976 de vingt mille francs pour les inspecteurs et dix mille francs pour les inspecteurs soit ramenée respectivement à 200 mille francs et 100 mille. De même, les inspecteurs et contrôleurs du travail réclament qu’on leur accorde une ‘indemnité de contrôle’ de 800 mille francs à l’image des magistrats et des administrateurs civils, pour les risques qu’ils prennent en faisant des descentes dans les entreprises. Sur ce chapitre toujours, les syndicalistes du Sictrass exigent des indemnités pour les chefs de division et les inspecteurs régionaux.

Concernant les infrastructures, le Sictrass demandent la réhabilitation des locaux qui abritent les inspections du travail et l’octroi de ‘véhicules adaptés’ comme promis. A ce sujet, les syndicalistes du Sictrass se demandent où sont passés les 100 millions qui étaient prévus à cet effet dans le budget de 2009. Enfin, le Sictrass exige le renforcement des pouvoirs juridiques de l’inspecteur et du contrôleur du travail en les permettant de recourir à la force publique contre un employeur s’il le faut.

 



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email