Sacs au dos ou en bandoulière, des groupuscules d’étudiants se dirigent à la Faculté de Droit de l’université Cheikh Anta Diop. Les étudiants rejoignent ainsi les amphithéâtres pour les besoins de la session d’octobre. La pression des examens considérées comme ceux de «la dernière chance» semble perturbée l’ambiance des retrouvailles.
Toutefois, les étudiants consacrent un peu de temps aux plaisanteries, pour se rehausser le moral. Les candidats sont tous des étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines frappée par deux semaines de grève des enseignants. Un mouvement d’humeur qui accentue les craintes chez les étudiants.
Lunettes claires bien serrées, Mouhamadou Diaw, étudiant en première année au département de Lettres modernes boit gobelet de café devant de hall de la Faculté de Droit. «La grève des enseignants va réduire les chances de réussir parce que les corrections se dérouleront dans la précipitation», doute-t-il
Des centaines d’étudiants rejoignent les vastes amphithéâtres de ladite faculté. «Nous sommes des milliers en première année. Lors de la session de juin, moins de 15 % ont été admissibles», se rappelle Diaw.
L’amphithéâtre est rempli de monde. Les uns discutent des examens tandis que d’autres relisent les cours. Il est 8h 40mn, une équipe d’administratifs et d’enseignants débarque avec une caisse bien sécurisée. Copies et épreuves sont distribuées. Les étudiants ont trois heures pour traiter le sujet de grammaire française.
Ce même décor matinal règne à l’Ucad II. Les étudiants, documents en main, révisent dans le jardin. Parmi eux, Awa Sène, étudiante en licence au département d’Anglais. Elle se prépare à affronter les épreuves de la deuxième session qui débuteront ce mercredi.
Cette dernière reste sceptique sur les résultats. «Même si on tenait les examens à la date initiale, les résultats seront mauvais. Le boycott des enseignants entraînera forcément le retard dans la proclamation des résultats provisoires et dans le démarrage des cours», prévient-elle. Awa prédit déjà un grossissement du lot des cartouchards.
Dans l’estrade de la Faculté, le tableau d’affichage est entouré d étudiants venus consulter la nouvelle programmation des examens. Moussa Diémé, étudiant en 4e année d’Anglais déplore un manque de considération de la part des autorités académiques. «Notre faculté est victime d’un traitement discriminatoire. Elle détient plus du 1/3 des étudiants, mais elle a le budget le plus faible de l’université. Ce qui est incompréhensible », regrette-t-il. Pour lui, les résultats catastrophiques sont en grande partie due au manque de moyens.
0 Commentaires
Participer à la Discussion