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FAZILA KAMARA, EPOUSE DE DIOMANSY « Surtout pas de niarel…»

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FAZILA KAMARA, EPOUSE DE DIOMANSY « Surtout pas de niarel…»

Lors de son premier séjour à Dakar, elle a été touchée par les enfants de la rue. Depuis, Fazila Kamara multiplie les actions en faveur de ces bambins que la nature n’a pas du tout gâtés. Dans cet entretien, l’épouse de l’international de football sénégalais Diomansy Kamara nous parle de sa passion pour la cause des plus petits et de sa vie de femme de footballeur…   

Qui est Fazila Kamara ?

Je suis l’épouse de Diomansy Kamara. Je suis de nationalité française, mais je suis originaire de l’Île Maurice et de la Réunion.

Peut-on savoir ce que vous êtes venue faire à Dakar ?

Je suis venu à Dakar pour représenter Diomansy, étant donné qu’il est l’ambassadeur du Village Sos depuis juin dernier. Il était nécessaire pour moi de venir et de montrer son engagement. J’ai donc apporté aux enfants des cadeaux de Noël, également à ceux de «l’Empire des enfants». Je crois que c’est vraiment important d’avoir, au Sénégal, ce genre d’organisation qui accueille des «Talibés» (enfants de la rue) de toute urgence. Nous avons tenu à apporter notre petite contribution.

Comment en êtes-vous arrivé à être sensible à la cause des enfants ?

Lorsque je suis arrivée à Dakar, j’ai été touchée par le phénomène des enfants de la rue. C’est quelque chose que je n’avais jamais vu auparavant. Par la suite, Diomansy et moi sommes tombés sur un reportage qui parlait des «talibés» de Mbour. Et là, on s’est dit qu’il fallait que l’on fasse quelque chose. C’est comme ça que cela a commencé.  

Que prévoyez-vous de faire pour venir en aide à ces enfants ?

Déjà, on a mis sur pied la Fondation Diomansy Kamara qui va s’appeler «Give me a future», puisqu’on habite en Angleterre, histoire d’avoir un impact plus large. Il est clair que c’est là qu’on va le plus travailler. Donc, il nous fallait avoir cette Fondation pour mieux imprégner la population qui n’a pas forcément un rapport avec le Sénégal. Ainsi, nous allons pouvoir leur expliquer ce qui s’y passe et voir comment s’y prendre pour obtenir des fonds à partir de Londres. Pour les pays francophones, ce sera «Ouvre-moi l’avenir». Maintenant, on ne peut pas prétendre lutter contre le phénomène des «Talibés». Je ne suis pas Sénégalaise, mais j’ai cru comprendre que cela fait partie de la culture sénégalaise. C’est un vrai marché sur les enfants, je ne pense pas que Diomansy et moi avons le pouvoir de changer les choses. Je pense que c’est aux Sénégalais de changer leurs mentalités et comprendre que ce qui se passe n’est pas normal. La source du problème vient de là. Et, à coup sûr, ce ne sera pas simple à éradiquer. 

On assiste également aux viols et maltraitances des enfants…

Effectivement, ce sont des problèmes en chaîne. C’est un mélange entre l’Islam et la Culture et c’est très compliqué. Il y a tellement de choses qui entrent en ligne de compte et le fait de seulement parler ne servira à rien. C’est au-delà de tout ça. Il faudrait que les parents se réveillent et prennent conscience que laisser leurs enfants aux marabouts n’apporte rien. Maintenant, comment le leur faire comprendre, alors que pour eux, c’est lié à la religion ? C’est pour vous dire que, lorsque ces parents-là confient leurs enfants aux marabouts, ils pensent bien faire. Toutefois, il y en a aussi qui le font uniquement parce qu’ils sont démunis. S’ils avaient conscience du mal que subissent leurs enfants, je ne pense pas qu’ils les laisseraient chez les marabouts. Ils vivent dans des conditions d’hygiène abominables ; ils sont exposés aux viols et autres abus. La pauvreté joue certes, mais la mentalité sénégalaise a également une grande part de responsabilité, là-dedans.

Outre cet aspect négatif que vous avez du Sénégal, quelle appréciation faite-vous du pays ?

J’aime beaucoup le Sénégal et je pense que c’est un pays où je pourrais faire beaucoup de choses. Les gens sont généreux et très aimables. J’adore aussi la cuisine sénégalaise, surtout le «soupe kandja» (soupe au gombo). Malheureusement, je ne sais pas le cuisiner, mais quand même, j’apprendrais.

Parlez-nous de Diomansy, quel genre d’homme est-il en dehors du terrain de foot ?

C’est un «papa-poule» qui s’occupe admirablement bien de ses enfants. Je n’aurais même pas pu imaginer moi-même qu’il s’occuperait aussi bien de ses enfants. Là, je suis partie pendant une semaine et il s’occupait de ses filles. Il les amène à l’école et leur fait manger. C’est un papa extraordinaire. Diomansy est aussi la personne la plus généreuse et la plus humble que je connaisse. Il a également un esprit de famille, c’est cela qui m’a fait voir en lui un futur mari et père pour mes enfants.

Quel regard portez-vous sur sa carrière ?

Je suis très fière et très contente de lui. C’est un grand footballeur et je pense qu’il n’est pas à sa place. Il pourrait être dans un club encore plus huppé. J’espère que les prochaines années seront beaucoup plus belles pour lui sur le plan de sa carrière. Il a encore beaucoup de choses à démontrer. Lorsqu’il est sur un terrain, je suis la première à l’applaudir et à crier son nom.

N’étiez-vous pas une de ses groupies ?

Non, je ne connaissais pas du tout le football, avant de le connaître.
 
Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Franchement, je n’ai pas envie de dire comment nous nous sommes rencontrés. Je peux juste vous dire que nous nous sommes connus, il y a sept ans, et nous sommes mariés depuis cinq ans maintenant.

Avez-vous des enfants ?

Oui, nous avons deux petites filles, de quatre et deux ans.
 
Est-ce facile d’être femme de footballeur ?

Franchement, ma vie est géniale et il n’y a rien de difficile à gérer. J’ai ma petite famille et tout se passe à merveille. J’ai une grande chance, d’être la femme de Diomansy. Si je ne l’étais pas, je n’aurais certainement pas pu remettre tous ses cadeaux aux enfants. Par ailleurs, je ne vois pas Diomansy comme un footballeur, mais comme un mari et le père de mes enfants. Donc, je peux vous en parler d’une manière personnelle, mais pas en tant que footballeur. Même si lorsque je vais au Sénégal, je me rends compte de l’intérêt que les gens lui portent. Sauf qu’il est pour moi un mari comme un autre. 

N’empêche que votre mari est un homme public…

C’est un homme public, néanmoins notre vie à nous n’est pas comme ça. C’est quelqu’un de très casanier, comme moi d’ailleurs. Nous sommes très «famille» et, ici en Angleterre, nous ne sommes pas exposés aux médias, à la publicité comme des stars ou des célébrités. Même si, parfois, des gens viennent le saluer et lui dire qu’ils sont contents de lui. Nous ne sortons que quatre fois dans l’année pour aller en discothèque, encore que c’est énorme. Tout ce que l’on fait, nous le faisons en famille et entre amis. Ce qui explique le fait que nous soyons très proches, d’ailleurs. Et pour autant, je suis très fière d’être l’épouse de Diomansy Kamara. Cette fierté, je la ressens encore plus, quand je viens au Sénégal où on me réserve un accueil particulier. Mais en Europe, c’est différent, car les gens ne sont pas aussi chaleureux, reconnaissants et gentils. 

Vous arrive-t-il de piquer des crises de jalousie, lorsque les admiratrices de Diomansy tournent autour de lui ?

Pas du tout, je ne suis pas jalouse. Nous avons une relation basée sur la confiance et sur l’Islam. D’ailleurs, le fait que mon mari ait des fans, je trouve cela très positif, dans la mesure où, tous ceux qui supportent mon mari me supportent moi aussi. Même si je suppose que ces fans-là auraient aimé être à ma place. Et si je n’étais pas sa femme, je serais à leur place aussi, fan de Diomansy.

Accepteriez-vous d’avoir une coépouse ?

Absolument pas. Pas de coépouse. Je pense qu’une femme, c’est suffisamment de problèmes. Pour le moment, nous sommes ensemble, on fait grandir nos enfants et c’est l’essentiel.

Vous avez pourtant dit que votre relation était basée sur l’Islam…

Effectivement. Mais la polygamie, c’est peut-être les réalités qui existent au Sénégal. En Europe, ça n’existe pas et personnellement je ne l’accepterais pas. Peut-être que ça viendra un jour, mais pour le moment, je ne suis pas prête à l’accepter. Peut-être que j’accepterai et peut-être que je n’accepterai pas. Mais tant que je ne suis pas confrontée à la situation, je ne sais pas comment je réagirais.  

Si le cas devait se poser, quelle serait votre réaction ?

Je le gérerais, même si je ne sais pas comment pour l’instant. Mais, je suis sûre et certaine que je le gérerais. D’ailleurs, Diomansy aime bien ses enfants et je pense qu’on fera des compromis l’un et l’autre. Je pense que tout homme a envie d’avoir plusieurs femmes parce que c’est dans leur nature. Ils ont été conçus comme ça. Mais ils sont tout aussi capables de faire passer d’abord leurs enfants.

Vous avez l’air bien sûre de vous…

C’est clair !

Connaissez-vous les astuces que les Sénégalaises utilisent pour mieux ferrer leur homme ?

Oui, je connais les «bine-bine» (ceintures de perles), les mini-pagnes (béthio), le «thiouray» (encens).

Avez-vous recours à ces artifices de séduction ?

J’ai d’autres astuces qui n’appartiennent qu’à moi (Rires). 

Quoi donc ?

La cuisine !
 
Diomansy est-il gourmand ?

Pas trop, mais il aime bien manger comme tous les hommes.



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