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Fermeture de Première Fm et de Cocorico : Madiambal supprime plus de 45 emplois

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Fermeture de Première Fm et de Cocorico : Madiambal supprime plus de 45 emplois
C’est le silence radio définitif pour la station Première Fm. Après sept mois d’émission, Madiambal Diagne a pris la décision de fermer sa radio. Cette fois-ci, la cause n’est pas la mise sous-scellé du matériel par l’Artp, mais une non-rentabilité financière chronique qui emporte avec elle le journal satirique Cocorico.

La Première Fm n’émet plus depuis hier. L’interruption de la station a été annoncée lundi par l’administrateur général du groupe Avenir communication, propriétaire de cette radio qui émettait sur la fréquence 105.9 en modulation de fréquence. La cause principale de cet arrêt, explique Madiambal Diagne qui a tenu un point de presse hier dans les locaux de son groupe de presse à Yoff, n’est autre que ‘la non-rentabilité de la station’. Car pour le patron de presse, les pertes financières étaient devenues intenables.

Depuis le démarrage de la radio, le 3 septembre 2007, chaque mois la station a englouti la bagatelle environ 7 millions 500 mille francs en frais de fonctionnement. En plus des charges salariales, les facteurs de téléphone, et d’électricité pesaient très lourd sur les dépenses de fonctionnement de la radio, a indiqué Madiambal Diagne. Ainsi pendant les sept mois d’émission de la Première Fm, ‘45 millions ont été investis dans la station’. Mais le retour sur investissement attendu ne s’est jamais produit. Du fait, notamment d’un marché publicitaire très réduit par rapport au nombre de stations qui se disputent la bande Fm.

A cette ardoise ‘salée’, s’ajoutent les charges salariales, estimées à 36 millions, que la radio a dû supportées durant la période qui a précédé le démarrage effectif de ses programmes, entre janvier et septembre 2007. Sans compter qu’à la suite des querelles autour de l’attribution de fréquence avec l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), en juillet 2007, Première Fm a vécu un silence radio de deux mois. Et son matériel a été mis sous-scellé par l’Agence.

Au final, l’activité radiophonique n’étant pas viable, et ne pouvant plus supporter les pertes successives, Madiambal Diagne, a pris tout bonnement ‘la décision d’arrêter d’émettre’. Et la mesure est présentée comme ‘définitive’. Cette décision entre pourtant dans le cadre d’une opération de sauvetage qui dépasse les studios de la Première Fm.

Car, selon le patron du groupe Avenir communication, les conséquences de la situation déficitaire de la station commençaient à se faire sentir sur le reste de son groupe de presse. L’activité de perte structurelle que connaît la radio a causé des ‘retards dans le paiement des salaires des travailleurs’, allant même jusqu'à plomber l’ambiance de travail dans la boîte.

Et pour endiguer les pertes et sauver son groupe de presse, Madiambal Diagne n’y est pas allé avec le dos de la cuiller. Mais plutôt avec les dents de la fourchette. Une autre publication du groupe Avenir communication n’a plus … d’avenir. La parution de Cocorico, quotidien satirique a été, elle aussi, arrêtée pour les mêmes raisons économiques.

Conséquences sociales : … Et supprime plus de 45 emplois

La double mesure de fermeture de la radio privée Première Fm et du quotidien satirique, Cocorico, aura des conséquences sur le travail de plus de 45 journalistes et techniciens de presse qui travaillaient dans ces organes. Selon l’administrateur général du groupe Avenir communication, Madiambal Diagne, des mesures d’accompagnement sont prévues. Certains journalistes seront recyclés dans les autres rédactions du groupe que sont le journal Le Quotidien et l’hebdomadaire Week-end. Tandis que d’autres seront simplement mis au chômage technique. ‘Mais tous ceux qui voudront partir recevront une indemnité’ a promis Madiambal Diagne.

Face à cette ‘déclaration d’intention’, le secrétaire général de la section Synpics du groupe Avenir communication, Mor Talla Gaye, se dit très ‘vigilant pour le respect des droits des travailleurs’. Et, d’après lui, pour les journalistes et techniciens de l’information qui éprouveront le besoin de s’entourer de conseillers juridiques, le syndicat-mère a été déjà saisi dans ce sens.

 



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