C’est demain, à la Place de l’Indépendance, que l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale sera célébrée dans la sobriété. Retour sur les différentes étapes qui ont abouti à cette indépendance.
Voilà cinquante trois années que le Sénégal accédait à la souveraineté internationale. Des hommes et des femmes se sont battus pour que cette indépendance soit acquise dans les règles de l’art. Une longue marche qui a abouti à la décolonisation du Sénégal dont la capitale, Dakar, a été, pendant des années, le siège de l’Afrique occidentale française (Aof) et abritait le palais du Gouverneur général, aujourd’hui palais du quatrième chef d’Etat, Macky Sall.
Tout est parti de 1946 après la deuxième guerre mondiale. L’idée du combat pour l’indépendance des pays africains venait d’être lancée par certains hommes du continent noir. Les Professeurs Cheikh Anta Diop et Abdoulaye Ly, Me Lamine Guèye, Ngalandou Diouf, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, et d’autres personnalités comme Abdoulaye Wade, Valdiodio Ndiaye, pour ne citer que ceux-là, ont défendu la thèse de la décolonisation partout où se retrouvait l’élite intellectuelle. D’autres, plus jeunes, qui ont fait leurs premières armes dans le mouvement de la Fédération des étudiants d’Afrique noire francophone (Feanf) en France, ont eu le courage de défier les autorités d’alors pour demander que nos pays soient libérés au plus vite. Expliquant l’idée agitée à l’époque, le Pr Amadou Mahtar M’bow, ancien directeur général de l’Unesco, soulignait que « c’est la jonction des intellectuels africains avec certains partis politiques et leaders religieux, mouvements syndicaux et de jeunesse, qui a permis le développement du processus aboutissant aux indépendances proclamées au début des années 60 ». Au Sénégal, les cheminots ont beaucoup marqué cette bataille pour la libération, avec cette fameuse grève qui a marqué l’histoire syndicale de l’Afrique de l’Ouest. Jamais un mouvement syndical n’a été aussi suivi sur l’axe Dakar-Niger.
Thiès, la capitale du rail au centre de la lutte
L’entrée du président Senghor au Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française, en 1945, sera une étape décisive. Ce professeur de grammaire, qui a voulu avoir une carrière d’enseignant, piqué par le virus politique, s’ouvrit une nouvelle page de l’histoire. Aux côtés de Lamine Guèye, il milite à la Section française de l’internationale ouvrière (Sfio). Ne se sentant plus à l’aise, Senghor créa son propre parti, le Bloc démocratique sénégalais (Bds) avec quelques-uns de ses amis. Nous étions en 1948.
Code du travail et citoyenneté
Entre 1952 et 1956, la lutte politique pour l’indépendance s’accentue. Une période que feu le Pr d’histoire Assane Seck a qualifiée « d’accélération des idées, mais surtout de conquêtes des libertés fondamentales par les élus représentant les territoires à l’Assemblée nationale française ». Il s’agit de la loi sur l’égalité et la citoyenneté du président Lamine Guèye de 1950, sur l’alignement des fonctionnaires d’Outre-mer sur la Métropole, du vote d’un Code du travail accordant les mêmes protections et les mêmes droits qu’en Hexagone en 1952. Le Pr Seck avait rappelé « que dès 1951, les élus africains se sont repliés sur leur territoire, chacun pour enraciner profondément ces avancées » (Cf. Soleil du 28 août 1998).
Loi Cadre, une étape vers l’autonomie
Des changements importants seront notés au Sénégal avec une vie politique plus animée à travers des jeux d’alliances et d’oppositions des différents partis en lice. Le Bds de Senghor changea de nom et devint, en 1956, le Bloc populaire sénégalais (Bps).
Il obtint le renfort de l’Union démocratique sénégalais (Uds), une section du Rassemblement démocratique africain, le fameux Rda, le Mouvement autonome de la Casamance (Mac) et quelques dissidents du Parti socialiste, la Sfio, et du Mouvement populaire sénégalais (Mps) de Doudou Guèye. Ce groupe remporta les élections territoriales. C’est cette même année que fut adoptée la Loi Cadre ou Loi Gaston Defferre, ancien ministre français et député au Palais Bourbon. Nous étions le 23 juin 1956.
C’était pour contrer les événements d’Algérie que cette loi fut adoptée. Elle prévoyait le renforcement et le développement des institutions dans les territoires. Le député Senghor l’a toujours considérée comme « une étape vers l’autonomie des territoires d’Outre-mer ».
14 Commentaires
Sn
En Avril, 2013 (12:55 PM)Macky Pantin De La France
En Avril, 2013 (12:59 PM)Macky Et Le Feu
En Avril, 2013 (13:02 PM)Aca
En Avril, 2013 (13:06 PM)A Bas Diambate
En Avril, 2013 (13:12 PM)Toune
En Avril, 2013 (13:17 PM)Seut
En Avril, 2013 (13:40 PM)Reply_author
En Mars, 2024 (11:37 AM)Dame Mboth au moins ne boit pas le sang de ses concitoyens, n a pas de rapport à milliards qui lui pend au nez
85 Ans
En Avril, 2013 (14:20 PM)Dossou
En Avril, 2013 (14:48 PM)Gobi
En Avril, 2013 (15:09 PM)Sen=gal
En Avril, 2013 (15:10 PM)Wade a dit que s'il perdait le pouvoir, Macky aura des problèmes pour payer les salaires pour faire peur aux Sénégalais et si réellement les caisses étaient vides, comment Macky a pu payer les salaires, s'octroyer 8 milliards par une loi rectificatives, acheter des meubles et de nouveaux véhicules blindés ?
2- Au mois de Mars, il restait 9 mois d'impot à recouvrer
3- Idy que je ne supporte pas a dit ke wade a laissé plus 417 milliards et le Ministre a dit que Idy a oublié les dettes qui sont de plus de 500 milliarads et que dettes - créances = négatif donc les caisses étaient vides.
Moi j'aimerai savoir si j'ai un salaire de 500 mille et que j'ai un prêt de 10 millions remboursable sur 10 ans; donc mes dettes (10 millions) étant supérieures à mes crénces esk ça veut dire que je n'ai rien. Les dettes sont exigibles à court terme et d'autres à moyen et long terme. Donc si Wade a laissé plus de 417 milliadrs BRAVO.
Abdou Diouf avait laissé des dettes évaluées à combien? mais quant même Wade disait que les caisses étaient pleines. Il faut savoir manager.
L'immigré
En Avril, 2013 (17:44 PM)France Senegal 4ééverr
En Avril, 2013 (19:10 PM)Zeus
En Avril, 2013 (10:38 AM)Tu sais quand tu n'as pas de conviction, tu t'efforceras toujours de dire le contraire de l'autre, meme si tu devra noyer ton ignorance derrière quelques phrases intelligentes.
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