Dans son homélie du dimanche à l’occasion de la messe de Noël, L’Archevêque Théodore Adrien Sarr s’est davantage adressé aux hommes politiques qu’il a invités à «reprendre conscience du vrai sens de la politique».
L’Archevêque de Dakar, Théodore Adrien Sarr, s’est adressé aux hommes politiques en cette veille de campagne – officielle - pour les élections présidentielles et législatives, Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 décembre, à l’occasion de la célébration de la Messe de Noël, son Excellence est monté au créneau pour attirer l’attention des acteurs sur l’impératif qu’il y a à «reprendre conscience du vrai sens de la politique». Selon l’Archevêque, cette activité n’est pas en soi détestable parce que «la politique elle-même entre dans le plan de Dieu pour l’Humanité» avec cette préoccupation essentielle de «faire respecter le droit et la justice». Devant des milliers de fidèles venus prendre part à la messe, Monseigneur a fait savoir que l’urgence consiste à «dépassionner le débat politique» et à «faire preuve de responsabilité». Sous ce rapport, il a invité tous les acteurs à l’honnêteté, insistant sur la nécessité de «faire un bilan de notre démocratie», c’est-à-dire «reconnaître les progrès réels accomplis» mais «aussi les manquements et les besoins à satisfaire». L’Archevêque a ajouté que les élections de 2000 (à la faveur desquelles les libéraux sont installés au pouvoir) sont «une référence en matière de transparence» et que «rien de devrait justifier un recul démocratique et mener le Sénégal vers une direction non souhaitée». Dans sa lancée, Théodore Adrien Sarr a exhorté les électeurs à aller accomplir, le cas échéant, leur devoir de citoyen «dans la transparence, chacun dans l’intimité de sa conscience» afin qu’au sortir de ces élections, «le Sénégal sorte gagnant, heureux et en paix». C’est d’ailleurs, a-t-il rappelé, le meilleur cadeau que nous pourrions offrir aux enfants, en plus de «pacifier les relations familiales et scolaires».
L’Archevêque de Dakar a aussi invité les Chrétiens à avoir une pensée pieuse pour «(leurs) frères Musulmans» qui célèbrent la Tabaski le 31 décembre. Il a, pour sa part, dit voir dans la concomitance des événements religieux «un rappel de la mission de Dieu, celle de promouvoir les valeurs spirituelles et morales». Et de déclarer qu’«ensemble, toutes religions confondues, (nous) nous devons raviver la compréhension d’une telle mission».
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