«Tous les ans, le tapis herbacé est agressé par de multiples feux de brousse, généralement d’origine anthropique. Les conséquences immédiates demeurent l’exposition du cheptel à une situation d’insécurité alimentaire dont la gravité reste intimement liée à l’ampleur des dégâts engendrés sur les parcours naturels du bétail». Tels sont quelques propos tenus par Mme Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage et des Productions animales, ce jeudi 12 janvier 2017, à Koussanar (région de Tmabacounda). C’était à l’occasion de la Journée nationale de Sensibilisation pour la lutte contre les feux de brousse et en faveur de la promotion de la constitution de réserves fourragères.
A cette cérémonie officielle de cette journée, qu’elle a co-présidée avec son collègue Abdoulaye Bibi Baldé de l’Environnement, Aminata Mbengue Ndiaye a fait savoir que «l’enjeu est de taille. Car, préserver les pâturages naturels, c’est à la fois assurer la sécurité alimentaire de notre cheptel et celle de la population. Pour assurer une alimentation suffisante à notre cheptel qui dépend largement de ces pâturages naturels et réduire significativement l’insécurité alimentaire permanente qui limite fortement l’extériorisation de son potentiel de production, il nous faut impérativement assurer la préservation de ces ressources et promouvoir à grande échelle la constitution des réserves fourragères».
D’avis que l’homme est à l’origine des feux de brousse, elle trouve que «c’est à lui de prendre toutes les dispositions pour ne pas les provoquer. Malheureusement, nous constatons qu’en dépit des sanctions prévues, l’homme continue, par inadvertance ou par ignorance, à provoquer des départs de feux de brousse aux conséquences imprévisibles et incalculables».
S’agissant de la constitution de réserves fourragères, il a exhorté les éleveurs à y travailler mieux, en anticipant sur les périodes de soudures, afin de mieux les prévenir. Ainsi, dit-elle, «à chaque fois que nous disposerons de parcours naturels fournis, nous devrons nous organiser pour prévoir des réserves fourragères suffisantes, en vue de les valoriser pour booster la productivité de notre cheptel, mais aussi pour pallier d’éventuelles périodes difficiles de disettes devenues assez récurrentes dans notre région, compte tenu des effets liés aux changements climatiques».
La grande bataille pour la préservation de nos pâturages et de nos forêts doit, selon elle, se poursuivre, s’intensifier et les populations doivent être en première ligne. Dans cette optique, elle a invité les éleveurs à préserver le maximum de fourrage naturels, à généraliser la pratique des réserves fourragères, à veiller au respect de toutes les dispositions réglementaires relatives à la gestion durable des ressources naturelles.
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