La Foire internationale de Dakar (Fidak) peine encore à démarrer. Les exposants s’attèlent toujours à l’installation des stands. Dans l’enceinte du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), l’espace destiné aux visiteurs est un peu désert, l’engouement n’y est pas encore. Sur place, des menuisiers, des soudeurs sont à pied d’œuvre.
Des commerçants aussi participent à l’aménagement des stands. L’accent est plus mis sur la décoration pour mieux attirer la clientèle. Difficile de les interpeller pour savoir les raisons du retard dans les installations.
D’aucuns évoquent l’absence du responsable du stand, d’autres snobent. Mais il y en a parmi eux qui sont disposés à parler. Trouvé dans son stand, Abdi Mehdi semble être concentré sur l’exposition de sa marchandise. Interpellé sur la question du retard, il reconnait que c’est de sa faute.
« Je me suis inscrit tardivement. Parce que c’est la première fois que je participe à la Fidak. Je suis arrivé hier, pour prendre mon espace. Raison pour laquelle, je suis là aujourd’hui en train d’installer mon produit», a-t-il expliqué.
L’exposant de nationalité iranienne compte démarrer ses activités cet après-midi.
Venu du Niger avec son équipe, Nouh Moussa participe à la Fidak depuis trois années. Il vient tout juste de disposer de son stand.
« Nous venons de recevoir notre espace. Nous sommes arrivés au Sénégal il y a deux jours. On n’avait pas quelqu’un qui pouvait nous gérer les démarches. Mais là, c’est vraiment désolant parce que la direction du Cices ne nous aide pas beaucoup », déplore-t-il. Dans ce stand, on y expose des bijoux en plaqué provenant du pays des Haoussa.
A côté des stands situés derrière la direction de la foire, des hommes déchargent des caisses dans une précipitation indescriptible. Les caisses sont déposées à l’intérieur d’un stand vide. Marième Ndiaye est la gérante de la boutique.
« Depuis la semaine dernière, nous courrions derrière les responsables de la foire pour avoir à temps notre espace. Et rien ne s’est fait. Nous l’avons reçu seulement hier. Et ça cause du grand retard. Chaque année, la même chose se produit. Raison pour laquelle, ils augmentent des jours vers la fin de la foire» peste la dame. D’ailleurs, la cérémonie d’ouverture, prévue dans un premier temps le 5 décembre, a été reportée finalement au 10 du même mois.
« La direction accuse trop de retard. Nous avons payé 700 000 francs Cfa pour obtenir ce stand. Et jusque-là, nous n’avons pas exposé. L’électricité manque. Et si on amène notre propre technicien, il refuse. C’est vraiment désolant», regrette un vendeur de draps.
Pis, les badges ne sont toujours pas disponibles, renseigne Moussa Sène. Lui aussi indique un manque d’organisation de la part de la direction.
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