La formation professionnelle reçue a atténué le traumatisme du rapatriement des 60 émigrés clandestins concernés.
Les soixante (60) jeunes victimes de l’émigration clandestine qui avaient bénéficiés de la formation accélérée de 400 heures aux différents métiers du bâtiment et travaux public (modules de carrelage, plomberie, électricité bâtiment et maçonnerie) ont reçu, hier à Dakar leurs attestations. La cérémonie de remise de ces parchemins a été présidée par le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle M. Georges Tendeng en présence du conseiller du Premier ministre en matière d’éducation et de formation professionnelles, des directeurs de centres formations.
La formation des jeunes clandestins s’est déroulée dans quatre centre de formations à Dakar (Cedt/G-15, Mbao, Cfpj/Ymca, Cabinet Cm-Consultant). Les jeunes clandestins venus en masse recevoir leurs attestations ont remercié l’Office nationale de formation professionnelle (Onfp) et le chef de l’Etat de la qualité de la formation. Selon le porte-parole des clandestins, Mamadou Touré, la formation qu’ils ont reçue a suscité chez eux un grand espoir car elle a atténué la psychose de leur rapatriement subit de l’Espagne au Sénégal. Poursuivant, M. Touré a déclaré qu’avec cette formation, ils sont devenus de vrais techniciens, chacun dans le domaine qui le concerne.
Le directeur de l’Onfp, M. Momar Gueye a remercié ses collaborateurs et annoncé que cette formation qui a été octroyée aux jeunes clandestins s’inscrit dans le cadre des différentes missions de sa structure. Ces missions consistent à améliorer le niveau du capital humain dans tous les secteurs et dans le cadre de la formation continue et le perfectionnement, a indiqué Momar Gueye. Il a rappelé l’objectif de cette formation qui est d’offrir à ces jeunes ayant bravé la mer pour aller en Europe l’opportunité d’avoir un métier, une compétence professionnelle. Selon lui, ces jeunes « se sont vus refuser les portes d’Europe tout simplement parce qu’ils n’avaient pour la plupart d’entre eux aucune qualification ou aucun diplôme pouvant l’attester. Cette situation justifie largement leurs difficultés à trouver du travail dans leur propre pays. L’urgence était donc de les former pour qu’ils puissent après, comme tous les autres jeunes de ce pays, participer au développement du Sénégal soit en travaillant dans les chantiers de l’Etat ou en faisant autre chose ailleurs ».
Le ministre de l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle, M. Georges Tendeng s’est aussi félicité de cette formation qui est de faire de ces clandestins après leur retour de l’Espagne des gens utiles pour leur pays et leurs familles. M. Tendeng a exhorté les jeunes à se perfectionner et participer au développement du Sénégal. Georges Tendeng compte mettre sur pied en collaboration avec les partenaires un programme de prise en charge des jeunes clandestins. Le ministre a aussi lancé un appel aux jeunes filles qui veulent recevoir ce genre de formation à se déclarer.
Ils pensent toujours à l’Espagne
Les jeunes clandestins bénéficiaires de la formation de l’Office nationale de formation professionnelle (Onfp) rêvent toujours de retourner en Espagne pour monnayer leur talent. Ils lancent un appel au chef de l’Etat pour qu’ils leur viennent en aide afin de bénéficier des visas et des contrats de travail en Espagne. Le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Georges Tendeng a été clair avec les jeunes : « nous ne sommes pas là pour donner des visas, mais offrir une formation aux jeunes pour qu’ils travaillent pour le développement de leur pays ». Le ministre suggère aux jeunes d’aller voir d’abord le Premier ministre et se dit prêt à les accompagner.
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