Le mois béni du Ramadan s’accompagne toujours d’un changement notoire d’habitudes et d’attitudes. En effet, les fidèles musulmans tentent par tous les moyens de se conformer aux prescriptions religieuses à travers leurs actes. Et cela ne serait-ce que pour honorer ce mois et bénéficier de ses bienfaits tant les devoirs envers le Seigneur doivent être de rigueur. Il est 20 heures 15 minutes à la mosquée de Colobane, les fidèles commencent à venir en nombre pour exécuter la dernière prière du jour (Guéwé) avant d’accomplir leurs prières surrégatoires ou nafilas. Contrairement aux heures de prières normales, ces moments rassemblent beaucoup plus de personnes de toutes les tranches d’âge et de tous les genres. On y remarque la présence des vieux et vieilles personnes, des adultes et autres jeunes enfants. ‘Dans ce lieu de prières, la forte affluence fait que si vous arrivez tard, vous risquez de vous retrouver dans les dernières rangées du fait du dévouement d’un bon nombre de musulmans’, note cet homme, la trentaine, sous couvert de l’anonymat.
A quelques mètres de la mosquée, un groupe de gens rencontrés sur place témoigne : ’nous sommes souvent ici après le Ndogou (l’heure de rupture du jeûne). Nous discutons entre amis, mais, nous partons à la mosquée à l’heure de la prière parce que ce n’est pas loin, et notre lieu de travail est aussi tout près’. Un jeune homme du nom de Assane, menuisier de profession, dit, remplir ses ‘devoirs religieux comme tout bon musulman’. ‘Tout de même, ce mois de Ramadan est très spécial, ajoute-t-il. Je suis plus engagé dans mes devoirs religieux et particulièrement dans la prière, je n’ai raté jusqu’ici aucun des nafilas même si, des fois, on fait de longues prières. C’est pour juste un mois’, avoue-t-il.
Bien que les hommes soient plus nombreux, les femmes aussi viennent en nombre. Et l’habillement chez cette gent féminine est plus décent. Les grands boubous et les foulards substituent les tenues sexy chez les jeunes filles. Les chapelets et les foulards constituent ainsi tout un décor. Bien que lasse, après des heures de travail, Sokhna vient faire ses nafilas à la mosquée. ‘Je suis trop épuisée, mais cela ne n’empêche pas d’accomplir mes devoirs religieux. Ce mois constitue pour nous une occasion d’implorer le pardon de Dieu. Et nous devons œuvrer en vue de changer certains de nos comportements’, suggère-t-elle. Certaines filles, fréquentant les mosquées souvent durant le Ramadan, disent qu’elles sont surtout attirées par les nafilas. C’est le cas d’Oumou qui soutient qu’elle préfère prier à la mosquée pour ‘participer aux nafilas, et en groupe’.
Ainsi, le constat est qu’en dehors des heures de nafilas, la fréquentation des mosquées est de plus en plus importante chez les musulmans à cause du Ramadan. Un homme, qui fait partie des fidèles de ce lieu de prières, affirme que d’habitude il n’y a que quelques petites rangées pour la prière mais, pendant ce mois, il arrive qu’on prie même en dehors de la mosquée, faute de place. Certains fidèles soutiennent aussi que c’est tout à fait normal, car le Ramadan reste un mois unique parmi les douze de l’année musulmane. Donc, il faut être plus dévoué par rapport aux devoirs religieux, car les bienfaits de ce mois sont incalculables. Et tout musulman doit en profiter pour avoir la grâce du Seigneur.
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