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FRUSTRATION - La 37e promotion sans salaire depuis onze mois : Menace de rébellion de 500 agents de Police

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FRUSTRATION - La 37e promotion sans salaire depuis onze mois : Menace de rébellion de 500 agents de Police

Les 500 agents de la dernière promotion de l’Ecole nationale de Police comptent surprendre les autorités d’une sortie mémorable si leurs salaires ne sont pas payés. Les policiers déclarent ne plus pouvoir attendre. Pendant ce temps, la hiérarchie promet de leur donner une partie des montants dus à la fin du mois de janvier.

Ils ont travaillé dur pour réussir le concours d’entrée à l’Ecole nationale de Police. Et les conditions de la formation n’ont pas été faciles. En acceptant tant de sacrifices, les élèves-policiers espéraient entrer dans la vie active et gagner leur vie en percevant leur salaire mensuel. Mais, leur espoir est, pour le moment, déçu. Car, depuis le début de la formation de la 37e promotion, les 500 policiers n’arrivent toujours pas à goûter aux fruits de leur travail. Soit onze mois. «Depuis notre intégration dans la fonction publique suite à notre sortie de formation, nous n’avons jamais perçu un seul sou à la fin du mois. Nos salaires ne nous sont pas payés. Et aucune explication n’est donnée dans ce sens», regrettent-ils.

Cette situation n’est pas sans susciter une levée de boucliers des agents de Police qui déclarent ne plus pouvoir attendre. En effet, s’étonnent-ils que la galère vécue au moment de la formation n’ait pas connu une fin. La dernière promotion de l’Ecole nationale de Police révèle avoir été sevrée de leur pécule. «Ce droit nous a été ôté sans que nous n’ayons, à l’époque, rouspété ou manifesté notre colère», raisonnent-ils. Mais, crient-ils que «cette époque est révolue dans la mesure où tout travail doit être rémunéré à la fin du mois. Nous exigeons que nos salaires des quatre derniers mois nous soient versés le plus vite possible. Trop, c’est trop». Cette sortie inhabituelle des policiers s’explique, selon eux, par le fait qu’aucune volonté n’est notée pour décanter leur situation. Et le plus dur, font-ils remarquer, est que «toute la promotion a été affectée. D’ailleurs, c’est pour éviter une éventuelle frustration que les affectations ont été faites dans la complaisance. Même les supérieurs sont conscients de la galère que nous vivons. C’est pourquoi, ils nous ont demandé de choisir, nous-mêmes, les zones où nous voulons aller».

Seulement, cette faveur n’a pas atténué «le choc» en ce sens «qu’il est admissible de confier la mission de surveillance et de sécurité publique à un agent qui ne perçoit pas un seul franc à la fin du mois. Surtout si on est dans une zone où l’on a aucune attache familiale. Comment peut-on mettre une personne en service sans lui garantir un minimum de confort ?». En effet, les frustrés rapportent «vivre des moments très difficiles» devant leur incapacité à supporter les charges liées à leur suivie. «Le paiement du loyer, la nourriture à assurer et les besoins personnels ne peuvent pas attendre. Nous ne quémandons rien, tout ce que nous voulons, c’est le prix de notre sueur. Onze mois sans revenus, aucun de nos supérieurs encore moins les autorités ne l’auraient accepté», scandent-ils. De même, les policiers de la dernière promotion de l’Ecole nationale Police ne manquent pas de s’apitoyer sur leur sort : «Il y a des centaines de pères de famille parmi les stagiaires. Ces derniers doivent subvenir aux besoins de leurs familles alors que les célibataires ont le devoir d’aider leurs parents. Des parents sont même venus à l’école vérifier car, ils ont cru mordicus que leurs enfants tentaient de les tromper.»

Par ailleurs, les oubliés de la comptabilité publique se désolent que la hiérarchie n’aient pas réagi pour voler à leur secours. «Car, nos supérieurs complaisent dans le confort où ils sont mis. Au moment où le gros de la troupe crève de faim, croule sous le poids des dettes et est sous la menace d’expulsion de leur logement, des véhicules sont attribués aux chefs», vitupèrent-ils. Seulement, les policiers ne comptent pas seulement se limiter aux lamentations et à la dénonciation du défaut de paiement de salaires. En effet, préviennent-ils aucune action ne sera de trop pour que cette situation prenne fin le plus vite possible. «Comme les gens sont habitués à des mouvements d’humeur pour régler les problèmes, nous leur préparons une sortie qui risque d’être mémorable. Surtout que 500 gardiens de la paix, officiers et sous-officiers ne seront pas faciles à maîtriser quand ils sont exposés à l’humiliation», alertent-ils.



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