Pour empêcher au Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen secondaire (Cusems) d’aller en grève, jeudi prochain, la Fédération nationale des associations de parents d’élèves du Sénégal (Fenapes) offre sa médiation. 
La fédération nationale des associations de parents d’élèves du Sénégal (Fenapes) que dirige Djim Momar Cissé a pris son bâton de pèlerin pour rencontrer Sos Education du professeur Amsatou Sidibé et le Comité national pour le dialogue social (Cnds) de Youssoufa Wade pour qu’ensemble ces organisations rencontrent le Cusems. Cette organisation syndicale qui regroupe les enseignants du moyen secondaire est à son cinquième plan d’action depuis le début de l’année. Un cinquième plan d’action qui a débuté, hier, par un débrayage à partir de dix heures au niveau de tous établissements et qui connaîtra son point d’orgue ce jeudi avec une grève générale.
Pour éviter une telle éventualité fâcheuse pour toute la communauté éducative, le Fenapes entend peser de tout son poids et sa capacité de dissuasion pour amener les camarades de Mbaye Fall à de meilleurs sentiments. ‘Nous allons rencontrer le Cusems pour qu’il renonce à cette grève parce que ce n’est pas bon. Nous allons les supplier d’arrêter. Parce que s’ils vont en grève, c’est l’année scolaire qui est menacée. Et dans ce cas, c’est l’avenir des élèves qui est obstrué’, estime Djim Momar Cissé, secrétaire général de la Fédération nationale des parents d’élèves et membre de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous (Cnept). ‘Nous allons nous battre pour faire renoncer le Cusems’, insiste-t-il, non sans reconnaître que les revendications du Cusems sont légitimes. ‘Nous ne soutenons aucune grève par principe, mais lorsque nous avons rencontré le Cusems, nous avons reconnu que leurs revendications sont légitimes. Le non paiement des indemnités de correction des examens est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais, nous avions dit qu’il fallait le faire de manière responsable’, indique le secrétaire général de la Fenapes. Selon lui c’est le gouvernement qui est en cause dans cette histoire. Car, d’après lui, ‘tout travail mérite salaire’. Donc, c’est le gouvernement qui a été à l’origine de la rupture du ‘consensus de Saly’ auquel étaient parvenus au mois de septembre dernier, les syndicats d’enseignants et les autorités sous l’égide du Comité national pour le dialogue social (Cnds) que dirige Youssoufa Wade. Ce ‘consensus de Saly’ prévoyait une pause de trois ans sans perturbations.
Pour sa part, le point focal du Cusems à Guédiawaye, Mamadou Sam a estimé que le débrayage d’hier a été bien suivi en attendant la grève générale de jeudi prochain. Selon lui, le Cusems exige le respect de la plate-forme des accords signés le 19 novembre dernier. Dans ces accords, il y a le paiement des indemnités, la prise en charge du problème de la formation des professeurs, la décentralisation de la Faculté des sciences et des techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), la reprise des dossiers rejetés des professeurs contractuels et le démarrage de la commission de formation.
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