GRÈVE À RÉPÉTITIONS DANS LES ÉCOLES: Un système éducatif au bord de la rupture

Le système éducatif est toujours en ébullition. D’un côté, ce sont les remous au sein des universités Cheikh Anta Diop et Gaston Berger de Saint-Louis, de l’autre, l’Union des enseignants du Sénégal (Ues) et le Syndicat des enseignants libres (Sels) ont bouclé depuis hier, 48 heures d’une grève déclenchée depuis le 22 février. Les deux syndicats menacent d’aller plus loin, si l’Etat ne réagit pas face à leurs revendications.

Combattre les années de vacation, de volontariat et de contractualisation, assurer la pérennité de la formation diplomante des vacataires volontaires et contractuels, ainsi que l’élargissement de l’indemnité de logement au corps des enseignants et l’harmonisation de la cotisation des membres de la mutuelle de la santé des volontaires sont les principales revendications qui ont fait monter la colère des syndicats du Sels et de l’Ues. Des associations qui ont rangé craie et éponge pour se faire entendre par les autorités.

Une grève qui a encore une fois de plus perturbé le système éducatif sénégalais pendant 48 heures. Et face à ces perturbations causées par les maîtres, les volontaires, vacataires et professeurs contractuels, M. Gougna Niang, secrétaire général de l’Ues menace de durcir leur mouvement d’humeur si l’Etat n’apporte pas des solutions ou n’ouvre pas des négociations entre ces deux centrales syndicales . Dans la foulée, M. Niang explique de n’avoir pas compris la position des autorités sénégalaises face à leurs négociations. A commencer par le président de la République qui a jugé leur rencontre légitime et donné des instructions fermes au Premier ministre et au ministre de l’Education nationale à trouver des solutions aux revendications des enseignants. Le syndicaliste de s’inquiéter du mutisme des autorités à la suite de leur rencontre qui date du 13 décembre dernier et qui voulait qu’un calendrier des négociations soit ouverts autour des négociations des deux plate-formes de l’Ues et du Sels.

Face à la réaction du ministre de l’Education, qui menace de ponctionner le salaire des travailleurs pendant les jours de grève, le Secrétaire général de l’Ues a martelé fortement que ses camarades vont faire l’évaluation de leurs mouvement d’humeur et se pencher sur la suite à donner face aux intimidations du ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang.

Les syndicalistes se disent déçus face à cette menace. Ils disent aussi qu’ils vont s’appuyer sur tout ce que la loi leur donne pour faire reculer les autorités et satisfaire les revendications et surtout pour qu’elles ne touchent pas toucher les salaires.

En faisant le bilan de la situation, les syndicalistes ont jugé que la grève a été massivement suivie dans tout le territoire national. Après les 48 heures de mouvement par les deux syndicats, le Sels dans son plan d’action, a annoncé une autre grève de 48 heures qui devrait être déclenchée le 28 février et le 1er mars ainsi que les 8 et 9 mars prochain si l’Etat ne revoit pas sa position.