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GREVE GENERALE D’AVERTISSEMENT: Le fiasco

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GREVE GENERALE D’AVERTISSEMENT: Le fiasco
La menace des centrales syndicales d’aller en grève générale d’avertissement a été mise à exécution hier. Quatre centrales à savoir la Cnts, Csa, l’Udts, et l’Uts ont observé la grève pour revendiquer la hausse des salaires dans le privé, la baisse de la fiscalité entre autres. Toutefois, contrairement à ce à quoi l’on s’attendait, la montagne a accouché d’une souris. Cette journée de grève générale n’a pas paralysé le pays, même si dans certains services, des blocages ont été notés. Malgré tout, les syndicalistes se disent satisfaits des résultats obtenus. Reportage

La montagne accouche d’une souris

Hier, quatre centrales syndicales ont observé la grève. Ce qui n’a pas pour autant paralysé le pays comme on le craignait. La plupart des gens rencontrés affirment ne pas ressentir la grève. C’est le cas de Sémou Fall, un monsieur rencontré au Building administratif : "Je n'ai pas personnellement ressenti la grève. D’habitude, quand il y avait grève générale, la ville était très calme, il était même possible de dormir sur la route sans être inquiété ou dérangé par une voiture", a dit M. Fall qui ajoute : "J'étais venu au Building régler quelques papiers administratifs, j'ai trouvé tous les services ouverts.
Au ministère des Finances comme celui de l'Urbanisme où je suis passé, les travailleurs sont sur place". Au Building administratif, comme il est de coutume, des va-et-vient incessants sont notés. Le parking est rempli de voitures. Ibrahima Diop a quitté Guédiawaye. Il affirme n’avoir eu aucun problème pour rallier le Building administratif. Lui aussi dit qu’il ne ressent pas la grève. Dans tous les bureaux où il est entré, le personnel est sur place. Ce fonctionnaire en service au Building n’a pas dit le contraire. Même s’il dit être venu parce que n’étant pas syndiqué, déclare avoir constaté que la grève n’a pas eu trop d’effet au niveau de l’administration. Dans les hôpitaux, il n’y a pas eu paralysie totale du système. Même si quelque part, c’est le service minimum qui est assuré. À Le Dantec par exemple, où nous sommes passés aux environs de 11 heures, tous les services que nous avons visités fonctionnent. Seulement, un fait marquant, il n’y a pas beaucoup de malades comme on en voit tous les jours. Le directeur des ressources humaines M. Maxim Camara explique : "la gréve n'est pas ressentie, le personnel est sur place, les services fonctionnent.
La grève n'a pas eu d'impact à Le Dantec". Et notre interlocuteur de faire remarquer : "il n'y a pas péril en la demeure. On n'a pas renvoyé de malades, ils ont été tous consultés ". Ousseynou Samb est en service dans cet hôpital. Il dit le contraire de ce que le directeur des ressources humaines avance : "rien qu'à voir la cour de l'hôpital, on constate qu'il y a une baisse d'activité. Contrairement à l'ambiance habituelle, c’est comme si c’était un samedi". Ce qui voudrait dire, de son avis, que "la gréve a eu un impact sûrement. Il y a des travailleurs de Le Dantec affiliés à la confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) qui ne se sont même pas présentés". Au service imagerie médicale, ce sont plutôt les malades qui ont fait faux-bond si l’on en croit le major du service qui soutient que : peut-être c'est un problème de transport.
Mais le personnel s’est présenté ». Du côté du marché Sandaga, la situation n’est pas la même. Ici, on sent la grève. Fodé Fall vendeur d’habits rencontré sur l'avenue Jean Jaurès interrogé a tenu ces propos : "le marché n'est pas brouillant, comparé aux autres jours".

Le mouvement peu ressenti en banlieue

La grève générale déclenchée par l’intersyndicale a été peu ressentie en banlieue. Le secteur du transport n’est pas affecté. Les gens ont vaqué à leurs occupations comme si de rien n’était. Seuls les établissements scolaires ont connu des perturbations. Il est 9 heures passées de quelques minutes, au terminus. Les gens attendent tranquillement un bus en partance pour rallier leur lieu de travail. Fait inhabituel, des éléments du GMI veillent au grain. Les bus de Dakar Dem Dikk sont bien gardés. Le secteur du transport n’est pas paralysé et certaines personnes ne savaient même pas qu’il y a une grève générale de l’intersyndicale. «Sincèrement, le mouvement de grève générale n’est pas ressenti au niveau de la banlieue. Le secteur du transport fonctionne normalement.
Vous voyez, les bus, les cars rapides, les mini-bus, circulent normalement. C’est le secteur du transport qui peut donner à toute grève une réussite totale. En tout cas, nous ne ressentons pas la grève générale », souligne Ndèye Fama Diop. Même son de cloche pour Majiguène Guèye, qui affirme : « Je ne savais même pas qu’il y avait une grève générale. En tout cas, le transport n’est pas paralysé et nous pouvons vaquer à nos occupations. On peut dire que leur grève n’a pas eu l’effet escompté car les bus, les cars rapides et les mini-bus circulent librement ».
«Je pense que la grève générale n’est pas bien planifiée. Si les organisateurs voulaient que la grève réussisse, ils allaient associer le secteur du transport. Actuellement, je suis en train d’attendre le bus pour aller au travail. Les transporteurs ont une dépense quotidienne à assurer. Donc ils ne vont pas rester une journée sans travailler » avance Moctar Diouf. Cependant, il faut noter que beaucoup d’élèves n’ont pas eu de cours car les instituteurs sont en mouvement. Même Dans certains établissements privés les maîtres ont suivi le mouvement. Ils ont respecté le mot d’ordre de l’intersyndicale. «Nous n’avons pas eu de cours aujourd’hui car nos maîtres sont en mouvement. Il y a une grève générale de l’intersyndicale.
Cependant, il faut noter que les bus, les cars rapides, les cars Ndiaga Ndiaye et les Tata circulent tranquillement pour amener les gens à leur lieu de travail. Je pense que le mouvement n’a pas réussi parce que les gens trouvent des moyens de transport qui les acheminent à leur lieu de travail. Je pense que la grève a été beaucoup plus ressentie du côté des établissements scolaires publics comme privés. Cependant, les autres secteurs ne sont pas concernés » note Yama Ndoye, élève.


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