
Au marché de Grand Dakar, Galass Ngom est assis à côté de ses cages de poulets. Il les élève non loin de là. « J’ai 1 300 poussins. La grippe aviaire dont on entend parler, c’est à Thiès, ils ont dit que cela n’était pas arrivé jusqu’à Dakar. Je pense qu’il n’y aura pas de problème. »
L’éleveur n’exporte pas, il n’est donc pas touché par les restrictions prises par plusieurs pays de la région. Gambie, Mauritanie, Mali, et –dernier en date – Burkina Faso ont suspendu l’importation de volailles en provenance du Sénégal.
Taffa Mbaye, lui, vend des volailles au bord de la route. Les clients ne se pressent pas. « Je vends des canards, des dindons, des oies, etc. Depuis qu’on entend parler de la grippe aviaire, les clients ne sont pas comme d’habitude. Peut-être qu’ils ont peur ! »
Après la découverte du premier foyer, fin décembre, les quelque 100 000 poules pondeuses de la ferme infectée ont été incinérées. Selon le ministère de l’Élevage, « des oiseaux migrateurs pourraient être à l’origine de la transmission ».
Habituellement grande consommatrice de poulet, Fatim préfère rester prudente. « Ça m’inquiète quelque part, parce qu’on ne sait pas très bien quelles sont les causes, ce qu’il faut éviter. Je n’ai pas entendu d’informations concernant ce fléau… J’achète plutôt de la viande. »
L’enjeu économique est de taille : le Sénégal a interdit l’importation de volailles depuis 2005, ce qui a entraîné une très forte croissance de la filière avicole dans le pays.
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