Très indignés, les jeunes sinistrés de l’inondation de Guédiawaye Angle Mousse menacent d’aller en grève de la faim. En effet depuis plus d’une semaine, les habitants de ce quartier sont sur les eaux et sous le choc. « On a l’impression que nos dirigeants n’écoutent que les personnes qui sont en position radicale. Alors nous avons décidé d’aller en grève de la faim et nous allons même jusqu’à saisir la Mairie pour y loger en attendant qu’ils viennent nous secourir » Dira Ngaraff, le coordonnateur du comité de crise. Et parlant avec rage et fermeté, il poursuit: « Depuis neuf jours nous sommes dans une situation de crise et jusqu’à présent on ne note aucune aide venant de l’Etat, même le préfet qui se dit être son représentant est venu ici à deux reprises mais seulement pour constater les faits et puis c’est tout. » Et il se pose la question à savoir si vraiment ils sont considérés comme des citoyens du Sénégal. « Qu’ils nous disent si nous sommes des citoyens ou pas. De ce fait nous n’allons plus voter aux élections. Je suis enseignant et sur la carte du Sénégal je vois bien la partie de Guédiawaye qui est bien encadrée, mais à voir leur manière de nous traiter, on dirait que ces hommes ne nous considèrent pas des Sénégalais. Nous sommes fatigués, à chaque fois ce sont les mêmes situations de crise. » Le coordonnateur de continuer : « je ne peux pas imaginer un quartier qui reste plus de neuf jours dans la souffrance sans aide ni soutien. Si on ne fait pas partie du Sénégal qu’ils nous le disent pour qu’on puisse au moins demander de l’aide ailleurs. C’est la limite des choses quand même. On est prêt à tout faire, même à détruire la route qui est la principale cause des inondations. Passer la nuit dehors il n’en est plus question. On a assez souffert de rester dehors en compagnie des moustiques et des pluies qui tombent sur nos têtes. Si les autorités n’interviennent pas à temps, rien ne nous fera changer de décision. Actuellement plus 90% des sinistrés sont touchés par le paludisme. Et le malheur dans tout cela est qu’il y a des familles qui sont toujours dans les maisons inondées. Aussi il y a les handicapés qui ne peuvent pas se déplacer, ainsi ils sont obligés de rester dans les maisons en satisfaisant leur besoin sur place. C’est vraiment désastreux. » Il termine tout en se demandant si les autorités étatiques sont des humains. En les considérant comme des médecins après la mort, il parle avec écoeurement : « On dirait que les autorités se plaisent à voir les gens souffrir. Ils se contentent à soigner des morts. Les malades sont les victimes des oubliettes »
Societe
GUÉDIAWAYE ANGLE MOUSSE LES SINISTRÉS MENACENT D’ALLER EN GRÈVE DE LA FAIM
Aller en grève de la faim, détruire la route et saisir la mairie si l’Etat ne réagit pas tels est les propos soutenus par le coordonnateur du comité de la crise des inondés de Guédiawaye Angle mousse au sortir de leur concertation qui s’est tenue hier soir. Inondés depuis neuf jours, les habitants de ce quartier se disent être considéré comme des non-citoyens.
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