Le commandement de l'armée dans la zone nord a lancé son appel dans un communiqué diffusé par une radio locale dans la ville bissau-guinéenne de Sao Domingos, non loin de la région de la Casamance (sud du Sénégal).
«Nous demandons aux civils, surtout aux femmes et aux enfants, d'abandonner leurs villages situés dans les zones de combats et de venir, soit à Sao Domingos soit dans des zones éloignées des théâtres d'opération, ceci pour qu'ils soient hors de portée des canons», déclare le texte, qui ne fournit pas de détails sur les zones de combats.
Une dizaine de familles en provenance de Nhambalam et Badiké (à 3 et 7 km à l'ouest de la ville) et affirmant fuir les combats sont arrivées dimanche matin à Sao Domingos.
L'armée bissau-guinéenne a par ailleurs décidé de «suspendre» la circulation routière entre Sao Domingos et Bissau, la capitale bissau-guinéenne, ainsi qu'entre Sao Domingos et la ville sénégalaise de Ziguinchor, en Casamance.
Cette mesure sera en vigueur durant les périodes de combats, et sera levée en période d'accalmie, a précisé un responsable militaire.
Plusieurs sources, dont des humanitaires, ont fait état de déplacement de populations, entre 1000 et 2000 personnes, depuis le début des combats.
Les combats opposent l'armée de Guinée-Bissau et une faction du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, ex-indépendantiste) dirigée par Salif Sadio, autoproclamé «général en chef» du MFDC.
Depuis plusieurs mois, Salif Sadio est présenté par des responsables du MFDC comme un obstacle au processus de paix engagé entre le gouvernement sénégalais et la direction «historique» du mouvement que préside l'abbé Augustin Diamacoune Senghor.
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