Au Sénégal, 85 % de la population ont été en contact avec le virus et 17 % sont atteints d’une hépatite B chronique dont la majorité ignore son statut. Fort de ce constat, le Programme national de lutte contre les hépatites du ministère de la Santé et de la Prévention a jugé nécessaire de communiquer sur cette infection qualifiée de ‘maux silencieux’. En point de presse avant-hier dans les locaux du Service national de l’information et de l’éducation pour la santé (Sneips), les responsables du Programme de lutte contre les hépatites invitent les personnes malades à se rapprocher régulièrement des médecins.
Car, soutient la présidente de la Société sénégalaise de gastroentérite et d’hépatologie, ’même à un stade avancé de la maladie, le patient doit s’attacher les services du médecin’. Et le Docteur Isabel Cabou d’avertir : ’Les complications liées aux hépatites peuvent être mortelles.’
La situation épidémiologique dans le monde révèle que l’hépatite B est une infection très répandue avec deux milliards de sujets infectés, environ 350 millions de porteurs chroniques et 1 à 1,5 million de décès/an. L’hépatite est une maladie silencieuse sans manifestation clinique dans 90 % des cas. Dans 10 % des cas, on observe des signes très variables. Il peut survenir un ictère (jaunisse), une asthénie (fatigue), une anorexie (perte d’appétit), des douleurs articulaires.
Neuf fois sur dix, le virus est éliminé naturellement. Mais une fois sur dix, une hépatite chronique qui s’installe, peut évoluer vers une fibrose, puis une cirrhose ou un cancer du foie. Beaucoup plus rare et particulièrement grave : l’hépatite fulminante qui survient souvent chez les enfants.
La transmission du virus de l’hépatite B peut se faire selon plusieurs modes. Elle peut se transmettre par voie sanguine à l’occasion de partage de matériel de rasage, d’une brosse à dents, d’un coupe-ongle. Mais il faut signaler que le risque de contracter ce virus est devenu extrêmement faible dans notre pays. L’hépatite peut se transmettre lors de rapports avec une personne porteuse de virus ou bien lors d’une grossesse ou d’un accouchement avec la transmission de la mère à l’enfant.
Différentes activités sont prévues ce mercredi 19 mai 2010, Journée mondiale de la lutte contre les hépatites. Au niveau des structures hospitalières, des séances de sensibilisation et d’information portant sur ces infections sont prévues.
0 Commentaires
Participer à la Discussion