L’état de santé de la fillette de Mbour victime de brûlures de la part d’une de ses vieilles voisines s’est dégradé au point de pousser ses médecins traitant à convoquer sa maman à l’hôpital Principal. La non admission de l’enfant à l’hôpital régional de Thiès a amené les responsables de l’Ong Groupe d’actions contre les violences faites aux enfants (Grave) à déposer une plainte contre le ministre de la Santé et de la Prévention.
L’état de santé de la fillette de 2 ans qui a été brûlée le 2 mars dernier, à Mbour, s’aggrave. Cette situation, selon la radio privée Rfm qui a rapporté l’information, est due «à son évacuation tardive» à l’hôpital Principal de Dakar alors que son corps est consumé à 80%. Vu la gravité des brûlures, les médecins ont demandé à la maman de la fillette de se présenter, aujourd’hui, à la pédiatrie de l’Hôpital Principal, apprend-on encore. Même le président du Tribunal régional de Thiès, en l’occurrence Malick Lamotte, était au chevet de la petite M. A. Nd, vendredi dernier, pour constater son état de santé. Ce qui serait, d’ailleurs, à l’origine du report du procès de l’auteur de ce forfait, Ndèye Diouf, à une date ultérieure. La reprise de l’audience serait en effet, suspendue à l’état de santé de l’enfant qui est dans une situation très critique.
Ce malheureux évènement, qui s’est déroulé au quartier Thiocé-Est de Mbour, serait le résultat de rapports exécrables entre la famille de la petite fille et Ndèye Diouf, une dame âgée de plus de 50 ans. Cette dernière, qui est mise aux arrêts, est depuis, déférée au Parquet près le Tribunal régional de Thiès.
PLAINTE DU GROUPE GRAVE CONTRE LA MINISTRE DE LA SANTE
Le Groupe d’actions contre les violences faites aux enfants (Grave), qui est à l’origine du transfert de l’enfant à Dakar, va déposer une plainte aujourd’hui contre le ministère de la Santé. Ce, après avoir constaté une «négligence» dans la prise en charge médicale de la fillette brûlée à 80%. Selon toujours la Rfm, l’hôpital régional de Thiès avait refusé d’admettre dans ses structures Ndèye Awa Ndiaye alors qu’elle était dans un état critique.
Pour le président de Grave, la ministre de la Santé, Safiatou Thiam, est la principale responsable : «C’est inacceptable, il faut que les gens assument leurs responsabilités. On ne peut pas trimbaler un enfant de 2 ans brûlée à 80% d’un centre de santé à un autre», dénonce Adama Sow. Qui révèle que «non seulement l’enfant souffrait, mais on leur (les membres de la famille de la petite) demande de payer avant de prendre en charge l’enfant».
Après avoir salué le geste fait par le ministère de la Famille consistant à payer l’hospitalisation de Ndèye Awa Ndiaye, le président de Grave fustige l’attitude de la ministre de la Santé qui «n’a même pas daigné répondre à nos appels». Safiatou Thiam et l’hôpital régional de Thiès sont ainsi indexés et, assure M. Sow, ils seront «responsables de ce qui arrivera à la fillette».
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