Le gouvernement espagnol s'est engagé à intensifier les contrôles anti-immigration avec l'envoi d'avions de patrouille au Sénégal la semaine prochaine alors que 81 nouveaux émigrants africains ont débarqué aux Canaries dans la nuit de vendredi à samedi.
Le ministre espagnol de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a annoncé cette mesure après s'être réuni vendredi après-midi à Madrid avec son homologue sénégalais Ousmane Ngom.
Les deux pays se sont par ailleurs engagés à renforcer la commission qui travaille aux Canaries à l'identification des citoyens sénégalais, parmi les plus nombreux à débarquer sur l'archipel, afin de les rapatrier.
Contacté par l'AFP, le ministère espagnol de l'Intérieur n'était pas en mesure de donner plus de détails dans l'immédiat sur ces mesures.
L'Espagne est débordée par l'afflux d'émigrants illégaux aux Canaries, plus de 22.000 depuis le début de l'année, et veut intensifier la collaboration avec les pays d'origine afin de freiner cette vague à la source.
Une nouvelle pirogue est arrivée dans la nuit de vendredi à samedi sur l'île de Ténérife, transportant 90 candidats à l'immigration.
Dakar et Madrid ont signé le 24 août un accord prévoyant un effort sénégalais pour décourager les candidats à l'exil et une aide logistique de Madrid pour la surveillance des côtes sénégalaises.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui s'est engagé à "tout faire" pour limiter l'émigration clandestine vers l'Europe, a cependant déploré jeudi à Berlin la lenteur de l'Espagne, qui n'a envoyé jusqu'ici qu'un seul bateau.
"De tout ce qu'ils avaient promis, rien n'a été fait", a-t-il reproché aux autorités espagnoles, précisant que le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero avait "reconnu son erreur".
L'Espagne et le Sénégal vont par ailleurs lancer conjointement une campagne d'information au Sénégal pour dissuader les candidats à l'émigration illégale de s'embarquer vers l'Europe.
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