INFANTICIDE A SICAP-MBAO : Le cadavre d’un nouveau-né repêché d’une fosse septique

La localité de Sicap-Mbao est plongée dans la torpeur après la découverte du corps sans vie d’un nouveau-né qui avait été jeté dans une fosse septique. La police a ouvert une enquête.

 Vingt-quatre heures après cette découverte macabre, les habitants de Sicap-Mbao éprouvent encore de la peine pour reparler de cette affaire. Une affaire qui remonte au lundi 23 août dernier. Ce jour, à l’heure de la rupture du jeûne, un individu, employé dans une grande entreprise de la place, a eu l’idée de soulever le couvercle de la fosse septique située dans la maison qu’il habite avec d’autres colocataires. L’individu avait, quelques minutes plus tôt, aperçu une de ses voisines rôder autour de la fosse. Il l’a alors soupçonnée d’utiliser la fosse septique pour se débarrasser des ordures. Dès que sa voisine lui a tourné le dos, il est allé d’un pas décidé soulever le couvercle de la fosse. C’est ainsi qu’il a aperçu un objet épousant les contours d’une forme humaine flotter à la surface des eaux. À l’insu des autres occupants de la maison, l’individu est allé rapidement alerter la police de Sicap-Mbao qui a immédiatement dépêché des éléments sur les lieux. Après les premiers constats d’usage, les limiers de Sicap-Mbao ont sollicité les services des sapeurs-pompiers de Guédiawaye qui ont finalement réussi à faire sortir le corps du nouveau-né de la fosse septique. Il était couvert d’excréments et d’eaux usées. À l’analyse, les sapeurs-pompiers de Guédiawaye ont découvert qu’il s’agissait d’un bébé de sexe féminin. «C’est ignoble, ce n’était pas facile de supporter cette image», a soutenu, sous le couvert de l’anonymat, un sapeur-pompier qui a participé à l’enlèvement du corps, suivi de son acheminement à la morgue de l’hôpital A. Le Dantec.

Si à la police de Mbao on ne veut pas trop s’épancher sur cette affaire, un retour sur les lieux du crime, hier, nous a permis d’apprendre que toutes les filles qui habitent la maison ont été convoquées par les policiers. Elles ont défilé devant les enquêteurs et l’une d’elles, répondant au nom de Fatou Sonko, a craqué. Elle a reconnu les faits. Présentement en garde à vue, elle fera face aux enquêteurs dès aujourd’hui, mercredi, pour s’expliquer sur son acte.