Le gouvernement du Sénégal est en train de chercher des solutions pour préserver la santé des populations du quartier Ngagne Ndiaw de Thiaroye sur Mer où plus d’une dizaine d’enfants sont morts suite à l’infection au plomb et où une soixantaine se trouve sous traitement pour les mêmes causes. La délocalisation des populations est de plus en plus envisageable.
L’infection au plomb, au quartier Ngagne Ndiaw, a été au centre de la réunion interministérielle du mardi, présidée par le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré. Le rapport présenté par les experts révèle une situation inquiétante et qui suscite la curiosité scientifique. C’est pour toutes ces raisons que le gouvernement du Sénégal s’est inscrit dans la voie d’apporter des réponses aux problèmes de l’intoxication au plomb. « La situation est très grave au quartier Ngagne Ndiaw. Nous entendons certaines personnes faire des déclarations et dire aux habitants de rester, de ne pas quitter. Ces personnes n’imaginent pas les risques qu’elles font courir aux habitants », argumente le ministre de l’Information, chargé des Relations avec les Institutions et du Nepad, Abdou Aziz Sow.
La réunion, qui a vu la participation des ministres de l’Urbanisme, de la Santé, de la Famille et des Infrastructures a été sanctionnée par la mise sur pied d’un comité regroupant les experts et techniciens des différents ministères. Ces derniers doivent faire des propositions pour préserver la santé de ces populations. Parmi, les mesures qui pourraient être prises, il y a celle de la délocalisation des populations. Surtout que les enfants infectés ne peuvent retrouver leurs parents résidents dans ce quartier. De plus, les habitants adultes ne sont pas aussi à l’abri des infections causées par la contamination au plomb. « Les enfants qui ont été infectés, traités et amenés dans un centre du Ministère de la Famille ne peuvent plus y vivre, car une nouvelle infection leur serait fatale. Il faut des mesures énergiques et éviter de forcer les personnes à y rester : ce n’est pas viable et ce n’est plus possible. Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités pour éviter aux populations de vivre dans les risques permanents », a laissé entendre le ministre, Abdou Aziz Sow. Il a aussi parlé de l’option de sensibilisation des résidents pour leur faire comprendre l’intérêt de les déplacer. Pour le moment, les services compétents tenteront de réduire les conséquences de la présence du plomb dans ce quartier. Les points d’eau seront traités de façon spéciale. « Nous avons des inondations dans ces zones ; ce qui fait que l’eau est contaminée.
Il ne faut pas traiter cette eau de la même manière que l’on traite l’eau des autres quartiers inondés », indique le ministre. Au mois d’août dernier, on a dénombré près de 51 familles affectées.
Le plomb, un métal nocif pour la santé
Le plomb est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole Pb et de numéro atomique 82. Son utilisation sous forme de métal ne date pas d’hier, à cause de sa malléabilité, sa ductilité et de son bas point de fusion. Il fait partie des quatre métaux les plus nocifs pour la santé, selon la source visitée. L’ingestion ou l’inhalation peut entraîner des troubles réversibles comme que l’anémie, les troubles digestifs ou des complications irréversibles comme l’atteinte au système nerveux, l’avortement, entre autres.
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