Dakar, 4 sept (APS) - Le président du Manifeste citoyen pour la refondation nationale Serigne Mansour Sy Djamil a invité samedi les Sénégalais à ’’changer de cap’’, autrement dit, selon lui, venir en aide aux autres lorsqu’ils sont dans des circonstances commes les inondations.
‘’Quand le ciel change à cause d’une forte pluviométrie du fait des changements climatiques, il faut changer de cap et de voilure pour voguer en pavillon eau’’, a affirmé Sy.
Il assistait au départ de 600 jeunes vacanciers pour Popenguine et Nguékhokh (Thiès), où ils doivent passer 21 jours, à l’initiative de l’association Inond’action, active dans la solidarité avec les victimes des inondations.
‘’C’est pour voguer en pavillon eau, a-t-il dit, que nous avons pris notre part de responsabilité. Même si l’Etat a sa part de responsabilité dans les inondations, il ne peut pas tout faire. Nous sommes dans un pays sous-développé, l’ampleur des dégâts laissés par les changements climatiques sont tels que l’Etat n’a pas les moyens suffisants et les infrastructures adéquates pour faire face seul à ce problème’’.
Serigne Mansour Sy Djamil, président d’honneur d’Inond’action, a invité les Sénégalais à s’impliquer dans la lutte contre les inondations.
‘’C’est pour montrer notre devoir de citoyen que nous avons engagé cette opération (pour les 600 jeunes). C’est une activité transversale, le pouvoir et l’opposition y ont leur place’’, a-t-il ajouté.
Lorsque les populations se retrouvent dans des circonstances comme les inondations, a-t-il préconisé, ‘’il faut oublier les différences partisanes’’.
Le geste d’Inond’action à l’endroit de ces jeunes ‘’n’est pas une activité dirigée contre le gouvernement. C’est une activité qui vient d’un élan de générosité’’, a expliqué Sy, qui a rejoint les mouvements civils et citoyens opposés à la politique du président Abdoulaye Wade.
Il a dit, reprenant un slogan de l’UNICEF, que ‘’le Sénégal que nous laisserons à nos enfants dépend des enfants que nous laisserons à ce Sénégal’’.
Sy a rappelé qu’il avait pris en charge les frais de séjour de 500 enfants lors du camp de vacances organisés, par Inond’action en 2009.
‘’Si tout le monde s’inspire de notre initiative, nous sommes persuadés qu’avec les efforts de l’Etat et des collectivités locales qui sont au cœur du problème, nous pouvons trouver une solution à cette catastrophe naturelle’’, les inondations, a souligné le président du Manifeste citoyen pour la refondation nationale.
‘’Jusqu’à présent, a-t-il commenté, nous nous sommes concentrés sur une activité ponctuelle de 21 jours de vacances. Il est extrêmement important d’avoir un programme pérenne, qui ne va pas seulement s’occuper des enfants inondés, mais du problème des enfants de manière générale.’’
Pape Sagna Mbaye, maire de la ville de Pikine, a déclaré que grâce aux actions d’Inond’action, ‘’les enfants retrouvent le sourire’’.
‘’Une fois qu’ils retrouveront le sourire, ils oseront dire que l’avenir (leur) appartient’’, a encore dit Mbaye.
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