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INSÉMINATION ARTIFICIELLE ET DÉVELOPPEMENT DE L’ÉLEVAGE - La politique laitière marque le pas

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INSÉMINATION ARTIFICIELLE ET DÉVELOPPEMENT DE L’ÉLEVAGE - La politique laitière marque le pas

Évaluer les impacts liés à la pratique de l’insémination artificielle, voilà l’enjeu de la réunion qui réunit depuis hier vendredi, les techniciens et les professionnels de l’élevage en conclave à Saly pour réfléchir sur l’insémination artificielle. Il s’agit pour eux de se pencher sur l’appropriation d’un service de proximité répondant aux attentes sur la question.

Selon le docteur Malick Faye, Directeur de l’Elevage, un constat demeure. Les besoins en consommation de viande sont satisfaits. Pour le lait le gap est énorme. La production laitière reste faible. Plus de la moitié de la consommation sont importée. Ceci justifie à l’en croire le lourd tribut payé pour assurer les besoins de consommation dont la facture se chiffre à trente cinq milliards francs du fait de l’importation de produits laitiers. Pour l’amélioration du potentiel génétique de la race bovine et la modernisation du système de production laitière s’imposent. Il les présente comme une nécessité absolue pour un relèvement durable du potentiel laitier du cheptel. Il a rappelé la volonté de l’Etat de s’engager dans la voie de corriger ces manquements.

Il a fait le rappel sur le choix porté depuis sur l’insémination artificielle en vue de permettre aux vaches locales suite à un métissage de pouvoir donner 10 à 12 litres de lait par jour. Il a insisté pour montrer la place de cette option dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. L’élevage polarise 350.000 familles sénégalaises et trois millions de personnes et contribue de 7% à la formation du produit intérieur brut tout représentant une valeur marchande de 540 milliards francs. La pratique de l’insémination artificielle a connu des avancées depuis 1995. Elle s’est faite en plus de l’implication de l’Etat avec des structures comme le Projet d’appui à l’élevage (Papel) et l’Ecole inter-Etats des sciences et médecines vétérinaires de Dakar (Eismv).

Des performances limitées et loin des ambitions

Il ressort des statistiques fournies par les autorités du ministère de l’Elevage, 12.000 têtes ont été inséminées entre 1999 et 2005. Les services du ministère de l’Elevage comptent propulser l’opération en procédant à la mise en disposition d’inséminateurs formés et opérationnels. Elle entre dans le but d’inséminer quelque 10.000 vaches pour la campagne 2006-2007. La réalisation de ce pari ne peut se faire sans relever un certain nombre de défis.

Toutes ces mesures devraient passer par la maîtrise de l’outil sur la base d’un professionnalisme et une disponibilité du service en insémination artificielle à proximité des producteurs, la remise en cause des pratiques en matière de conduite d’élevage et l’émergence de nouveaux systèmes de production, une bonne maîtrise de l’organisation des campagnes d’insémination artificielle dans des contextes différents ( système d’élevage extensif au Ferlo, pratiques de stabulation au Bassin arachidier ).

Interrogé sur l’appui en aliments de bétail de 2500 tonnes consenti par l’Etat au cours de l’année 2005, le Directeur de l’élevage a donné des assurances sur les efforts entrepris pour remédier à la situation actuelle difficile pour les troupeaux et les éleveurs de trouver des pâturages. Plus d’herbes sèches et pas encore de prairies, le constat est là pour expliquer la recherche de pitance par des animaux faméliques et visibles le long des grandes routes.

Le docteur Moustapha Diaw, directeur du Papel est revenu sur les grands traits du bilan de l’insémination artificielle pour l’année 2004-2005. Selon ses propos, sur 2900 vaches à traiter, il y a 40 % de réussite au cours du premier passage et 65 % au cours du second. Pour lui, la gestion de l’insémination artificielle reste difficile. Il arrive après le bouclage d’une campagne, le manque d’informations sur les naissances réelles de vaches inséminées.

Il a centré son analyse sur les voies et moyens pour voir comment réussir la multiplication pour de meilleurs résultats. Selon Kelly Sadio Ka, Président de la Fédération des maisons des éleveurs du Sénégal, l’insémination artificielle est une innovation majeure introduite dans le monde de l’élevage .Il pense que la preuve est faite. Selon lui, deux vaches inséminées sont capables de donner trente litres de lait par jour. Pour lui, cette production donne une valeur marchande minimale de neuf mille francs par jour. Il souhaite de l’Etat une volonté plus accrue de transformer les éleveurs en opérateurs versés dans la pratique de l’insémination artificielle.

Sur le vol de bétail, un des fléaux qui entrave le bon développement, il a répondu pour dire que le ver est dans le fruit. Selon lui, les propriétaires de troupeau devraient être plus regardants au agissements de leur entourage pour mieux combattre ce fléau.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:37 PM)
    --
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