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INSALUBRITE - Les concessionnaires promettent le retour des ordures : Le ministre de l’Environnement indexé

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INSALUBRITE - Les concessionnaires promettent le retour des ordures : Le ministre de l’Environnement indexé

Après la rupture du contrat entre Ama-Sénégal et le gouvernement, les concessionnaires, qui assurent l’intérim, menacent d’arrêter le travail s’ils ne sont pas payés. Les populations risquent de renouer avec l’insalubrité chronique des mois passés, alors qu’elles commençaient à se réjouir de leur travail.

Seize jours après la fin du mois, les concessionnaires chargés de suppléer Ama-Sénégal après la rupture du contrat qui liait cette société à l’Etat du Sénégal, pour le ramassage des ordures, n’ont pas encore perçu leur argent. De quoi les mettre dans tous leurs états. «Si nous ne rentrons pas dans nos fonds nous arrêtons de travailler», crache Alassane Sall, adjoint au chef du département Sicap. D’ailleurs, précise-t-il «nous avons passé la fête sans argent alors que nous avons des charges familiales et des loyers à honorer». Et de poursuivre : «Le ministère de l’Environnement se permet de faire des déclarations à travers les radios de la place pour dire que l’argent du paiement est disponible depuis le 8 août et que Ama peut entrer dans ses fonds». De fausses informations selon Alassane Sall qui soutient que les agences supposées payer cet argent leur ont signifié qu’il n’y a pas eu de virements à leur compte. Encore que, du fait des «déclarations du ministre, les propriétaires des maisons nous font la pression en nous demandant d’honorer nos engagements».

Au ministère de l’Environnement, difficile de trouver un interlocuteur, si ce n’est pour s’entendre dire que le ministre est en vacances, et ne décroche pas à ses numéros privés auxquels on a cherché à le joindre pour le faire réagir.

Or pendant les trois à quatre mois prévus pour l’intérim, le gouvernement a promis de mettre en place une agence nationale qui va remplacer Ama-Sénégal et que celle-ci prendra en compte tous les besoins des travailleurs, rappelle M. Sall. Des besoins qui à l’heure actuelle se font plus que sentir. Selon Alassane Sall, les intérimaires qui fonctionnent avec des moyens de travail dérisoires ne bénéficient d’aucun privilège ni avantage. «Avec Ama, on travaillait avec des tasseurs, mais aujourd’hui nous travaillons avec des camions à ciel ouvert sans gangs, sans casques, ni chaussures ni même primes de lait» déplore notre interlocuteur. «On nous tue à petit feu car nous ne sommes pas à l’abri du danger et des maladies comme le tétanos, le choléra, la diarrhée». Un défaut de couverture sanitaire qui fait qu’ils n’ont «plus d’Ipm. Et quand un employé se blesse c’est à nous de trouver les moyens pour le soigner. Ils ont un seul souci : satisfaire le président de la République afin qu’il ne voie pas d’ordures dans la ville. Mais la santé des concessionnaires, ils n’en ont rien à faire», fulmine Alassane Sall.

En fait, ces concessionnaires sont convaincus que leurs employeurs vivent sur leurs dos. Car ils ne perçoivent que la modique somme de 65 000 francs alors que leurs responsables travaillant «dans l’ombre et loin des odeurs nauséabondes des immondices perçoivent des salaires allant de 400 000 à 500 000 voire un million de francs», révèle Alassane Sall. Par ailleurs, après quinze années de service, les travailleurs déclarent que pour certains d’entre eux, il est mentionné sur leurs bulletins de salaire un an d’embauche et pour d’autres deux ans cinq mois. Sans aucun versement la Caisse de sécurité sociale ni à l’Ipres, précise Alassane Sall.

En tout cas, le travail des concessionnaires semble être apprécié par les bénéficiaires. «Nous sommes soulagés ces temps-ci par rapport aux mois précédents car les camions passent régulièrement pour ramasser les ordures devant nos maisons» apprécie Mme Ndaw, rencontrée à Sacré-cœur. A la Rue 10 Fatou Samb souligne que «les gens n’ont pas la patience de garder les ordures chez eux, le temps d’attendre les camions de ramassage». Aussi ils attendent la nuit pour verser les ordures dans la rue. Un mauvais comportement que Fatou Samb explique par le fait que «c’est l’esprit sénégalais qui est sale». D’où, de l’avis de ces dames, la nécessité d’une campagne de sensibilisation pour amener les populations à se doter de poubelles aptes à contenir les ordures.



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