Les quatorze inspecteurs sortants de l'Institut national supérieur de l'éducation populaire et du sport (Inseps) et le ministère des Sports ne parlent pas le même langage.
Les premiers ont entamé une grève de la faim, hier, pour réclamer "la signature de (leur) décret de nomination et de titularisation dans la Fonction publique".
"On a réussi à un concours. On a fait notre examen de sortie en 2017. On a prévu quatorze postes dans le budget de la République du Sénégal. Et, pour des lenteurs administratives, nous peinons toujours à entrer dans nos ordres de services. C'est une grève de la faim illimitée et nous ne comptons pas baisser les bras. Et si quelqu'un y laisse sa vie, c'est l'Etat qui est l'unique responsable. C'est un problème d'honneur et de dignité", avertit leur porte-parole, Ousmane Diagne, au micro de Radio Sénégal. Du côté du ministère, le Conseiller technique-chargé de la Communication, Mbaye-Jacques Diop, dégage toute part de responsabilité dans leur recrutement.
Il dit : "Quand il s'agit d'un recrutement, c'est la Fonction publique qui le fait et qui ventile dans les différents départements ministériels. Donc, nous ne devons pas recruter. Nous n'avons pas aussi pouvoir de donner des instructions. Parce que, quand vous recrutez un fonctionnaire il y a d'abord ce qu'on appelle la ligne budgétaire, c'est tout un processus qu'il faut suivre. Et, pas plus tard qu'hier le ministre des Sports, Matar Bâ, a même appelé le Secrétaire général du gouvernement, Seydou Gueye, pour diligenter le dossier de ces inspecteurs. Et, le recrutement n'est pas direct au niveau de l'Inseps. Maintenant, je pense le mieux serait de surseoir à cette grève-là et de venir discuter avec les autorités".
Le ministère des Sports se rend, cet après-midi, au chevet des grévistes de la faim à l'Inseps.
0 Commentaires
Participer à la Discussion