Pour le ministre Mouhamadou Bamba Ndiaye, la décision d'interdire la vente de friperie au Sénégal vise «le long terme».
Après
la sortie de Wade ce dimanche sur l'interdiction de l'importation de
friperie, son porte-parole est monté hier au créneau pour dire que «la
déclaration du président dans son interview a été travestie. On dit :
'président de la République neena day aaye njaayum fëg jaay' (le
président de la République dit qu'il va interdire la vente de
friperies). Ce n'est pas comme ça qu'il l'a dit. Il a dit : 'D'ailleurs
je pense à interdire un jour la vente des friperies. Mais bon,
laissons, ce n'est pas encore le moment'».
Une manière selon lui
de faire savoir que «ce n'est pas une décision à appliquer
immédiatement. C'est une décision à long terme, mais qui se justifie
parce qu'elle va s'appuyer sur la restauration de ces unités
industrielles, qui existaient bel et bien chez nous, de fabrique de
tissus». Pour illustrer son propos, Bamba Ndiaye évoque le cas de
l'interdiction de la vente de véhicules datant de plus de 5 ans. «Au
départ, les gens ne comprenaient pas, mais, ils ne savaient pas qu'en
le faisant, Me Abdoulaye Wade avait pensé à faire venir les Iraniens
pour faire monter des véhicules à partir de Dakar, les Indiens et les
Chinois». Ce qui fait qu'«en bon patriote, on n'a pas à discuter de ce
choix-là, même si cela fait disparaître au départ quelques emplois de
Sénégalais qui se débrouillent pour survivre. On peut toujours se
débrouiller, même avec du neuf».
Bamba Ndiaye trouve
d’ailleurs «une certaine logique dans la démarche du chef de l'État»
d'interdire à long terme la vente de friperie. En effet, explique-t-il,
l'inauguration de l'usine de fabrique de tissus de Kaolack s'inscrit
également dans «un plan» consistant à «faire revivre les autres unités
maintenant disparues». Naturellement, dit-il, «si on a des usines de
fabrique de tissus neufs, il n'y aura plus raisons véritablement de
vendre des friperies». Poursuivant, il note que «l'intérêt du Sénégal,
c'est de remettre sur pied ces unités industrielles». C'est dans ce
dessein, annonce M. Ndiaye, qu'«au cours du Conseil des ministres de ce
matin (Ndlr : hier), le président a même donné des instructions fermes
pour la restauration de la culture du coton».
Répondant à ceux
qui évoquent le nombre de pères de famille qui gagnent leur vie dans la
vente de friperie, Bamba Ndiaye reconnaît : «Si on opte pour
l'émergence de notre pays, nous devons prendre quelquefois des
décisions qui peuvent paraître, pour certains, dures et difficiles,
mais il le faut nécessairement. Certes, c'est un commerce facile et
certains disent que cela permet à des familles de vivre, d'avoir du
boulot. Mais ils oublient que s'il y a une usine, les mêmes familles
pourraient vendre les tissus neufs. Sans parler de ceux qui travaillent
dans les usines».
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