La Journée mondiale du bénévolat et du volontariat qui a été célébrée hier, mercredi 05 décembre, n’a pas été de tout repos pour les enseignants au centre-ville de Dakar. Rassemblés sous la bannière de l’Intersyndicale enseignante pour un sit-in devant les locaux du ministère de l’Education, ces derniers ont été dispersés sans ménagement par des Forces de l’ordre déterminées à faire respecter l’arrêté d’interdiction de la manifestation. Dépités et de guerre lasse, les membres du cartel syndical se sont repliés à la Bourse du travail. Les plus vindicatifs réclamaient ouvertement la tête du ministre de tutelle, le Pr Moustapha Sourang, accusé de tous les pêchés d’Israél.
Des échauffourées et des heurts assez rugueux ont opposé devant les locaux du ministère de l’Education hier, jeudi 05 décembre, les enseignants réunis sous la bannière de l’Intersyndicale enseignante et les Forces de l’ordre. Les camarades d’Atoumane Diaw, le coordonnateur du cartel syndical regroupant près de dix-huit structures organiques qui voulaient tenir dans la matinée un sit-in devant leur ministère de tutelle, à l’occasion de la journée mondiale du volontariat, afin de protester contre « la mauvaise gestion » de leurs plate-formes revendicatives ont été en effet forcés manu militari à déguerpir des lieux.
Sans ménagement, les agents des Forces de police ont sommé les membres de l’Intersyndicale à mettre fin à toute volonté de sit-in devant le siège du ministère dirigé par le Pr Moustapha Sourang. La manifestation aurait été interdite la veille par l’autorité préfectorale. Il s’ensuivit alors des heurts et des bousculades fort délétères qui ont contraint bon gré mal gré les enseignants ayant répondu favorablement à l’appel de leur Intersyndicale à se disperser à travers les rues avoisinantes.
Au comble du dépit et de guerre lasse, les différents secrétaires généraux des syndicats d’enseignants présents sur les lieux comme Mamadou Diop Castro de l’Uden ont invité leurs membres à se reporter vers la Bourse du travail de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts).
Le sit-in avorté de l’Intersyndicale de l’enseignement entrait dans la dynamique de lutte revendicative de syndicats engagés dans la défense de leurs intérêts matériels, moraux et statutaires. C’est ainsi qu’après une grève générale de 72 heures au mois d’octobre, le cartel syndical avait décidé de donner un nouvel élan à son bras de fer avec l’Etat pour le pousser à respecter ses engagements contractés lors des différents protocoles d’accord de 2003 à 2006, sans oublier l’accord majeur de mai 2007.
Ces diverses initiatives, rappelons-le, sont relatives à l’attribution de parcelles dans les Zones d’aménagement concerté à Dakar comme dans les régions, à l’accès à la formation diplômante et au reclassement pour les corps émergents, qu’ils soient volontaires ou vacataires, maîtres ou professeurs contractuels, au relèvement assez substantiel de l’indemnité spéciale. Et surtout à l’extension de l’indemnité de recherche documentaire à tous les enseignants sans exclusive et sans contrepartie horaire. D’ailleurs, les enseignants exigeaient sans fioritures hier le paiement immédiat de cette indemnité estimée à quelque 07 milliards de Francs et dont la date limite de décaissement a été arrêtée par l’Etat pour ce mois de décembre.
Très remontés pour ainsi dire contre « les lenteurs et mauvaise volonté » montrées dans la gestion de leurs plates-formes revendicatives comme le peu de cas témoigné à leur fonction et ayant débouché hier sur l’interdiction de leur sit-in, les enseignants se sont particulièrement attaqués au ministre de l’Education, le Pr Moustapha Sourang. Un ministre accusé de tous les maux de l’école et dont certains responsables syndicaux comme Waly Soumarou du Sels Originel ont ouvertement et de vive voix réclamé la tête pour « incapacité manifeste de diriger le secteur de l’Education ».
0 Commentaires
Participer à la Discussion