IPRES : Menace de grève illimitée

Suite au mot d’ordre de grève de 48 h déclenché par les travailleurs de l’IPRES, ces derniers comptent passer à la vitesse supérieure. En filigrane, ils menacent d’aller vers une grève illimitée. Ils ont tenu une assemblée générale dans ladite institution hier afin de voir par quels moyens ils comptent continuer la lutte.

«A l’issue de cette assemblée, nous allons passer à la vitesse supérieure. Nous n’excluons pas une grève illimitée» . Ces propos sont de Thierno Guèye, porte- parole de l’intersyndicale des travailleurs de l’IPRES, C’est vers les coups de 9 heures que les travailleurs ont tenu leur assemblée générale. Ils avaient observé une grève de 48 h en fin de semaine dernière et aucune réaction n’a été notée de la part des administrateurs ni de l’Etat. Pour eux, le problème, c’est le fait de suspendre de manière unilatérale et illégale l’application d’un protocole d’accord qui a été appliqué pendant huit mois. «Nous demandons à être rétablis dans nos droits. Le salaire est vital et nous avons été toujours payés sur des bases nettes, claires et précises. Et ils se permettent de suspendre le protocole homologué au niveau de la direction du travail et appliqué d'après les instructions du président du Conseil d’administration» fulminent –ils. Dans la même foulée, il s’y ajoute, selon le porte-parole, les salaires reçus à la fin du mois par les travailleurs et qui ont été grevés de moyennent 15 à 25 000 FCFA sont décriés.« Nous ne pouvons plus vivre cette situation. C’est ce qui fait que nous réagissons ». 
Ce dernier a aussi apporté des clarifications sur la somme de huit cent mille Fcfa qu’aurait perçue une secrétaire. Selon M. Guèye, cette secrétaire est un cadre et celle qu’elle remplace l’a été aussi. « Elle n’a pas demandé à percevoir cette somme. Elle le mérite et c’est une politique des Ressources Humaines. » ajoute t – il. Sur un autre registre, Mme Barros, déléguée, embouchant la même trompette dira : « C’est l’administration qui a publié les salaires sur la place publique. Le Directeur a oublié de dire qu’il a cinq millions et les directeurs qui suivent ont neuf cent mille Fcfa. » Pour M. Barros, il n’ y a pas de dédoublement des salaires. Ce sont les éléments de la rubrique de salaire qui ont été doublés et non les salaires.
Revenant sur le choix du directeur, ce dernier avait été choisi par les travailleurs afin qu’il règle le problème de l’IPRES. Mais ce ne fut pas le cas.« L’accent doit être mis sur le service de recouvrement : IPRES 2030 ou 2050. » souligne- t-il. Apparemment, le ministre de la Fonction Publique les avait reçus selon les délégués mais jusque là, ce fut un mutisme total de sa part. « Il a été interpellé afin de revoir la situation de l’institution mais il n’en est rien » pestent ils.
De plus, selon le porte-parole de l’intersyndicale, depuis un certain temps, l’accent est mis sur des dépenses, laissant en rade le recouvrement qui constitue les ressources.