JARDINS ET PLACES PUBLICS PENDANT LE RAMADAN : Des espaces pris d'assaut par les jeûneurs

Pendant le Ramadan, les jardins et espaces publics sont pris d'assaut par les jeûneurs. Récital de Coran, sieste, jeu de dames sont les occupations pour ces derniers pour tuer le temps. À la recherche de la tranquillité et pour fuir le chaud soleil, les jeûneurs surtout les hommes se réfugient dans les jardins et places publics.

 Ce qui fait que ces endroits deviennent très fréquentés. À la place de l'Obélisque, l'ombrage des «nimes» est très couru par les jeûneurs vers 14 heures. Les nombreux fidèles qui passent la journée sur les lieux, y improvisent des mosquées pendant les heures de prière. Si certains s'occupent à lire le saint Coran, d'autres y viennent juste pour avoir de la tranquillité et éviter les regards et discussions obscènes.

 Couché sur une carton sous un «nime», visiblement fatigué, Abdourahmane Mbengue 47 ans fait partie des habitués des lieux. «Ici au moins on ne regarde pas d'habits indécents et on ne dérange personne», se justifie-t-il. À quelques mètres de lui se trouve le vieux Khalifa Diouf assis sur le banc public se curant les dents aisément. Lui c'est la tranquillité qui l'attire: «je viens ici juste pour éviter d'être dérangé». À Niarry Tally sur les allées Cheikh Sidaty Aïdara c'est le même décor. On retrouve plusieurs petits lieux de prières avec des jeunes et des personnes du troisième âge priant, lisant le Coran ou s'adonnant au jeu de dames.

 À chaque appel du muezzin, tout le monde se précipite à prier. Pour le vieux Oumar Ndiaye, la prière est une obligation qui passe avant tout. Les marchands ambulants aussi transforment ces lieux en espaces pour faire la sieste et se reposer avant de continuer à sillonner les rues à la recherche de clients. S'expliquant sur sa fréquentation de l'espace public, Mbaye Niang soutient: «les jeux de dames ou de cartes sont 10 000 fois meilleurs que passer son temps à dire du mal d'une autre personne à son absence». Selon lui, une personne qui joue n'a pas le temps de faire des commentaires sur la vie privée des autres ou à dire du mal d'eux.