Journée internationale de sensibilisation au danger des mines antipersonnel et d'assistance à la lutte antimines : Accélérer le déminage de la Casamance pour la sécurité des populations de retour (CNAMS)
Auteur: Max Euclide KANFANY Correspondant à Ziguinchor.
Le 4 avril, jour de la célébration de l'indépendance du Sénégal, va coïncider avec la Journée internationale de sensibilisation au danger des mines antipersonnel et d'assistance à la lutte antimines. Proclamée par la Résolution 60/97 de l'Assemblée générale des Nations Unies, elle donne l'occasion de sensibiliser sur la problématique des mines antipersonnel à travers le monde et de mener le plaidoyer en faveur de la prise en charge ainsi que de l'inclusion socioéconomique des victimes de mines.
En Casamance, ces engins de la mort ont provoqué plusieurs victimes, 870 selon les chiffres du Centre national d’action antimines (CNAMS) et provoqué l'abandon de plusieurs terres à cause du conflit irrédentiste.
Cette année, le CNAMS, sous l'égide du ministère de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères, compte célébrer cette journée sous le thème "Agir maintenant pour bâtir un avenir plus sûr".
Pour les autorités du CNAMS, ce thème coïncide au Sénégal avec une formidable réappropriation politique, au plus haut niveau de l'État, de la lutte contre les mines.
Dans une note explicative de l'intérêt de cette journée, le CNAMS explique que "les nouvelles autorités, étant convaincues que construire un avenir juste et prospère, pour la Casamance, commence par dépolluer toutes ses terres et y assurer l'accès aux populations, la mise en valeur ainsi que le développement d'activités génératrices de revenus.
C'est ainsi que sous les directives du chef de l'État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et l'implication personnelle du Premier ministre Ousmane Sonko, la commission nationale chargée de la mise en œuvre de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel a été réactivée".
Cette commission est en train de connaitre un nouveau dynamisme, sous la présidence de la ministre Yacine Fall, avec la participation de hauts représentants de la présidence de la République, de la primature, de l'Assemblée nationale, des ministères des Forces armées, de l'Intérieur, des Finances et du Budget, de l'Eduction nationale, de la Santé et de l'Action sociale et d'autres départements ministériels. Ceci, dans la perspective de redéfinir la stratégie nationale, d'actualiser les normes sénégalaises de lutte antimines, de favoriser une synergie de toutes les compétences en la matière et d'accélérer le déminage, lit-on sur la note.
En ce qui concerne le déminage de la Casamance, le CNAMS fait état de 54 localités dépolluées, dont 141 zones. Une superficie totale
2 043 836,37 m² a été déminée et 477 mines et autres engins explosifs détruits. Une superficie de 32 746 m² précédemment suspectés de dangereux qui ont été déclassés à la suite d’enquêtes techniques, apprend le CNAMS. Mais 17 localités restent à visiter.
À l'occasion de cette journée internationale, le Centre national d'action antimines plaide pour une accélération du processus avec l'implication de l'expertise locale pour le retour en toute sécurité des populations méridionales. "Le CNAMS entend poursuivre son combat, cette fois-ci avec une meilleure implication de l'expertise locale, pour une Casamance débarrassée des mines antipersonnel, des restes de guerre et de tous les autres engins explosifs, gage de sécurité, du retour et de la prospérité des populations longtemps privées de leurs terres".
Auteur: Max Euclide KANFANY Correspondant à Ziguinchor.
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