NETTALI - Le Directeur de publication du magazine "La Sentinelle" Demba Ndiaye et son reporter Mbayang Dieng sont poursuivis pour injures publiques, diffusion de fausses nouvelles et diffamation. C’est au terme de leur audition par la Brigade des affaires générales de la Division des investigations criminelles (Dic) qu’on leur a signifié ces poursuites.
L’audition de Demba Ndiaye a eu lieu de 12 heures 30 à 17 heures (5 heures 30 minutes) dans les locaux de Direction de la Police judiciaire sis à la rue Carde. Les chefs d’accusation ont été notifiés au directeur de publication de "La Sentinelle" qui comparaîtra comme auteur principal tandis que son reporter, auteur de l’article, est complice. Ces délits sont visés par les articles 255 et 262 du Code pénal qui évoquent des possibilités d’emprisonnement d’un à trois ans des journalistes poursuivis.
Concernant l’article incriminé, M. Ndiaye déclare qu’il en assume la responsabilité pleine et entière. Lundi, le directeur de publication de « La Sentinelle » s’étonnait de l’intrusion de la Dic dans une affaire qui n’a rien à voir, à son avis, avec la Sûreté de l’Etat.
Cette tournure, plutôt inattendue, de la situation ne semble cependant pas ébranler Demba Ndiaye qui soutient n’être "pas intimidé". M. Ndiaye qui a bonne presse au niveau de la corporation des journalistes se dit prêt à se défendre devant les juges. L’ancien journaliste de Sud-Quotidien qui a rejoint le groupe Futurs Médias a laissé entendre qu’il va se concerter avec son avocat, Me Ousmane Sèye aux fins de préparer sa défense et celle de son reporter.
Pour rappel, l’affaire qui vaut aux journalistes de ce magazine hebdomadaire d’être poursuivis fait suite à la publication d’un article signé par Mbayang Dieng évoquant le vol de deux ordinateurs au bureau du greffier de la 3ème chambre correctionnelle, situé au Bloc des Madeleines (Palais de Justice). Un vol pour le moins bizarre, puisque le (ou les) cambrioleur (s) n’ont embarqué que deux des trois ordinateurs ; le troisième étant en panne. Ce qui a aiguisé la curiosité du journaliste Mbayang Dieng qui n’a pas manqué de s’interroger dans son article. « Comment le (ou les) voleur (s) a (ont) pu savoir que l’ordinateur était en panne ? Citant une source proche des faits, Mbayang Dieng écrit que « cette infraction ne peut être perpétré que par un habitué des lieux, qui détient une clef du bureau et qui a mûri son forfait ».
Le journaliste est allé plus loin dans son article, citant les noms de Souleymane Jules Guèye et Hamet Touré, qui sont les responsables du bureau.
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