La démission d’Aliou Niane n’est pas en vérité une surprise. La presse avait en effet fait cas de manoeuvres orchestrées par des magistrats pour l’amener à écourter son mandat. C’est que le ton de ce jeune magistrat de la cour des Comptes porté à la tête de l’organisation des magistrats par les jeunes, dérangeait sur plusieurs plans.
D’ailleurs, certains de ses pairs n ’ont pas hésité à le lui reprocher en pleine Assemblée générale qu’il puisse évoquer de façon récurrente la question de l’indépendance des magistrats. "Certains ont pensé qu’il ne devrait pas en parler. Que l’Ums ne devrait pas évoquer le sujet, alors que l’opinion publique estime que c’est là une des problèmes de la magistrature", avance une source ayant pris part au débat. Qui ajoute que "c’est juste là un prétexte pour mobiliser certains magistrats". Une autre source d’ajouter que "Niane a démissionné pour éviter l’éclatement de l’Union des magistrats du Sénégal. Depuis des mois, on a monté une cabale contre Niane. Et ce sont de hauts magistrats qui sont derrière".
Sur les moyens utilisés pour amener le Président de l’Ums, on parle de manipulations, d’intimidations et même de menaces. L’arme des affectations aurait même été mise en avant, de même que d’autres types de sanctions". Conscients de leur force, ces magistrats "frondeurs" avaient même prévu de transformer l’Assemblée générale ordinaire en Assemblée extraodinaire en introduisant à l’ordre du jour le départ de Niane alors que les statuts sont clairs : le président de l’Ums est élu pour deux ans. Sans doute conscient de tous ces "pièges", Aliou Niane qui est magistrat de la cour des Comptes, a préféré partir.
A noter par ailleurs que deux nouveaux postes dont les membres ont été affectés ailleurs ont été pourvus. Il s’agit du Secrétariat général de l’Ums qui est désormais occupé par Moustapha Bâ qui officie au Tribunal de Fatick en tant que Président. Abdoul Aziz Seck a été élu Sec réaire à la presse.
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