La Cour d’assises de Kaolack a condamné jeudi à sept ans de prison, Mame Diarra Guèye, une veuve de 35 ans, poursuivie pour infanticide, a constaté le correspondant de l’APS.
Restauratrice à Koungheul, l’accusée avait été inculpée en août 2009, après avoir étouffé avec un morceau de tissu enfoncé dans la bouche et jeté nuitamment son bébé sous un arbre dans la maison abritant sa gargote.
L’ordonnance de renvoi précise qu’elle avait enfoncé une partie du morceau de son boubou dans la bouche du nouveau-né et l’autre tout autour de la tête et du visage avant de déposer l’enfant qu’elle venait de mettre au monde au fond de la maison, où elle a enterré son placenta.
Toutefois, devant la barre de la Cour d’assises, Mame Diarra Guèye a nié les faits. Soulignant que son bébé était mort-né, elle a dit que sa seule erreur avait été de laisser le cadavre à l’air libre et de ne pas avoir avisé qui de droit.
Elle ainsi récusé le témoignage de son voisin. Lequel déclarait avoir été rabroué par Mame Diarra Guèye, après avoir accouru en entendant les cris d’un enfant qui venaient de la cour de la maison la nuit des faits. Elle a soutenu qu’elle était tombée sur le bébé en glissant sur le sang après l’accouchement.
Les dossiers d’infanticide sont récurrents et il ne serait pas exagéré de dire qu’on assiste à un abattage systématique de nouveaux-nés, a dénoncé l’avocat général Amady Diouf. Selon lui, l’accusée, qui a une bonne situation sociale, vit décemment de son travail. Il estime qu’elle s’est séparée de son bébé pour des raisons de confort, de commodité.
Son cas est particulier en ce sens que les autres accusées d’infanticide sont généralement de jeunes filles pauvres et en proie à une détresse sociale. Or, Mame Diarra Guèye est une femme mure, qui a planifié son acte, a indiqué M. Diouf, qui a requis une peine de sept ans d’emprisonnement.
Ce ne sont pas des peines d’emprisonnement élevées qui vont aider à inverser la tendance, à résoudre un problème plus profond que çà, mais plutôt une réelle prise en charge psychologique des femmes qui commettent des actes d’infanticide, a estimé l’avocat de la défense, Me Moise Mamadou Ndior.
Le tableau noir peint par l’avocat général ne colle pas à Mame Diarra qui fait face au regard de l’autre, qui est dans une société qui l’a poussée à agir de la sorte, a indiqué Me Ndior.
‘’Ces femmes comme Mame Diarra Guèye qui comparaissent devant votre haute juridiction sont désespérées et ont besoin de votre compréhension’’, a-t-il dit à l’endroit de la Cour, avant de plaider l’acquittement de sa cliente. A défaut, il a demandé à la juridiction de ne pas appliquer la peine requise par l’avocat général.
11 Commentaires
Tout
En Novembre, 2011 (19:49 PM)Eee
En Novembre, 2011 (20:29 PM)Italie
En Novembre, 2011 (20:38 PM)Patisco
En Novembre, 2011 (21:22 PM)Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Mbour
En Novembre, 2011 (21:23 PM)vive wade et ses alliés 75% au premier tour
Ndiaganiao
En Novembre, 2011 (21:30 PM)Par extension, on parle également d'infanticide en zoologie pour désigner la même pratique dans le règne animal.
wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek
Adjarrra
En Novembre, 2011 (22:48 PM)Nouveauté
En Novembre, 2011 (23:22 PM)Farida
En Novembre, 2011 (08:30 AM)Dacha
En Novembre, 2011 (09:31 AM)"Je prie chaque jours le bon Dieu de me donner un enfant"",et je sais aussi nombre de filles qui veulent en avoir,de grâce donner vos enfants a ceux qui en ont besoin.
Mame Diarra yalla nalla yalla diapalé ta délosi sa khéle ak bépe diguéne::
Dyssir
En Novembre, 2011 (16:03 PM)Participer à la Discussion