Karim Wade ose traiter de la bonne gouvernance et demande la sanction de ceux qui fauteront désormais

Le fils du président Wade, Karim, a mauvaise conscience ou cherche, encore à berner son monde; ceci avec l’appui et la bénédiction de son père. Brillant pour les coups bas qu’il donne à la République, il a osé traiter du thème de la bonne gouvernance, à l’occasion du Salon international sur les mines. C’est comme s’il pouvait faire table rase sur les neuf obscures années, qui lui ont permis de se faire une confortable assise financière et relationnelle.

Karim Wade, comme pour narguer les Sénégalais, a osé intervenir au Salon international sur les Mines, pour traiter de Bonne gouvernance et de passation de marchés. Premier sacrilège : il n’est pas le ministre de l’Industrie et des mines, encore moins le ministre de l’Économie et des finances, encore moins un spécialiste dans ce domaine. Mais, Karim aime enfiler les habits des autres : il s’est rendu vingt-quatre heures avant son exposé dans la banlieue, pour signer un protocole d’accord avec les Chinois, relatif à l’électricité.

Karim est la personne la moins indiquée pour parler de bonne gouvernance et de passation de marchés, parce que dans sa gestion de l’Anoci, ses surfacturations s’étendent sur des kilomètres. Avant de débattre de ce thème, il devait, d’abord, répondre sur ses « méfaits » que le journaliste et écrivain Abdou Latif Coulibaly rapporte dans son dernier ouvrage.

L’intervenant au Salon international sur les Mines est, aussi, celui qui voyage à bord de Jets privés à l’occasion de ses nombreux va-et-vient entre le Sénégal et l’Extérieur. Karim est, encore, celui qui a fait déguerpir Bolloré du Sénégal, pour jouir des ristournes des pays arabes. Il est connu pour avoir écarter des marchés des entrepreneurs sénégalais, comme Bara Tall, pour ses entreprises écrans, dont Eiffage Sénégal, dans laquelle sa mère est actionnaire. Sénégal airlines, qu’il s’était promis de faire décoller depuis le mois de janvier dernier, est toujours invisible dans le ciel. La société ne verra pas le jour avant le mois de septembre prochain. Karim est, également, celui qui avait opposé son veto à l’octroi du signal de la Télévision Futurs médias, retardant de plus d’une année l’espoir d’une centaine d’employés ; avant de capituler devant la réalité têtue des faits. Tfm fera le bonheur des familles sous peu.

Il s'est également permis, en tant que simple conseiller de son père d’agir à la place du ministre de l’Économie et des Finances pour réclamer à la société de téléphonie mobile Millicom 100 milliards de francs Cfa. Karim, est, encore, celui qui est mêlé, on ne sait comment, à la réfection de l’avion présidentiel pour 35 milliards de nos francs. Pour enrichir son ami Bibo Bourgi, il lui fera profiter d’un prêt de deux milliards de francs Cfa, garantis par l’État et que payera le contribuable sénégalais. Son autre ami Godard a participé à mettre à genoux les Industries chimiques du Sénégal, qui étaient un fleuron de l’industrie du pays. Il s’est encore mêlé au montage financier de l’aéroport international Blaise Diagne, avec le groupe Ben Laden. Un affaire qui gravite encore autour de milliards ; sans oublier son faux tunnel à dix milliards, le kilomètre de route sur la Corniche à 7 milliards, ect.

C’est ce Karim Wade qui a osé lire le document, remis par son père et traitant de la bonne gouvernance. Sachant qu’il ne maîtrisait rien de ce qu’il déclamait, il est immédiatement sorti, par une porte dérobée, pour éviter les questions des journalistes.