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KOLDA : SANS AUCUN SOU POUR LA TABASKI - Des mineures, femmes divorcées et épouses d’émigrés s’adonnent à la prostitution

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KOLDA : SANS AUCUN SOU POUR LA TABASKI - Des mineures, femmes divorcées et épouses d’émigrés s’adonnent à la prostitution

Si les paysans n’ont rien à vendre en pleine campagne de commercialisation d’arachide à cause d’un mauvais hivernage, les épouses, elles, n’arrivent pas à satisfaire tous leurs besoins relatifs aux préparations de la grande fête du mouton que la Ummah Islamique va célébrer dans les prochains jours. Et pour se faire belle afin d’affrioler des esprits, une certaine catégorie de filles mineures et des femmes divorcées et d’autres dont les époux se trouvent présentement à l’étranger se livrent à des pratiques peu orthodoxes et qui peuvent êtres lourds de conséquences.

« Nous n’avons rien à perdre en embrassant passagèrement le plus vieux métier au monde en l’occurrence la prostitution pour avoir des sous et préparer la fête de la Tabaski ». Une déclaration qui n’émeut personne à Kolda où le vagabondage sexuel est répandu. Ainsi Diaobé est pris d’assaut depuis quelques jours par ces prostituées d’occasion. Ce haut lieu de rencontres de toutes sortes a acquis sa notoriété grâce à son marché hebdomadaire qui se tient tous les mercredis. Ainsi Diaobé l’épicentre des produits alimentaires est aussi la mamelle nourricière de toute une sous-région ouest africaine où des personnes viennent se ravitailler en divers produits. Mais il y a ceux qui viennent se soulager sur les « travailleuses du sexe » parce que, dans cette contrée , le prix de la passe est à la portée de toutes les bourses.

Pour en savoir plus, nous avons fait un tour au village de Diaobé. Ici le visiteur est accueilli dans une ambiance festive. À Diaobé un village pas comme les autres, la fête c’est tous les jours. Il est 20h. L’obscurité commence à jeter ses tentacules sur le village. Notre flânerie nous a conduit dans restaurant . Juste à notre arrivée, des mineures attablées à l’entrée comme des serveuses nous accueillent. Certaines se livrent à des déhanchements sous nos yeux histoire d’attirer notre attention. La nuit s’annonce torride. Dans ce bar- restaurant la propriétaire en véritable maîtresse des lieux affriole ses clients par ses atours et sa beauté. En réalité cette nymphe au teint lumineux s’est retranchée derrière les activités de restauratrice pour mieux cacher son métier de « travailleuse du sexe ». « Tout est là. Les plats que vous pouvez aimer comme autre chose » nous a-t-elle lancé en roulant ses yeux logés au fond de ses orbites. Une déclaration qui ressemble plutôt à une invite pour celui qui serait tenté de pousser le bouchon trop loin. Et bon nombre d’opérateurs économiques qui investissent Diaobé ont affirmé que parmi tous les secteurs d’activités, c’est le domaine de la restauration qui marche le plus. Ce qui justifie l’implantation insensée des restaurants gérés par des filles ou des femmes. Quelques minutes après, des silhouettes ont commencé à se positionner aux alentours du restaurant qui n’est rien d’autre qu’un lieu de rencontre pour prostituées affamées et fauchées. À l’arrière-cour se dressent des cases habitées par des prostituées qui y reçoivent continuellement leurs clients constitués généralement de banabanas, transporteurs, enseignants, coxeurs, entre autres. Nos nombreuses interlocutrices sous le couvert de l’anonymat n’ont pas voulu polémiquer sur les prix de la passe ou la nuitée. « En cette période de vaches maigres, rien ne marche. Les prix pour la passe ont dégringolé considérablement. Parfois même, nous faisons crédit pour certains de nos clients qui sont les plus réguliers. Si on ne le fait pas nous n’aurons pas de visiteurs » a avoué une mineure . Au village de Diaobé et dans ses environs elles sont plus de 200 « travailleuses du sexe » enregistrées et qui attendent des visiteurs. La plupart des filles et femmes prostituées proviennent d’autres régions du Sénégal et des pays de la sous -région comme les deux Guinées et la Gambie pour exercer le plus vieux métier au monde . Une femme mariée et mère de trois enfants justifie son choix par le fait que son mari ne lui envoie rien. « Mes enfants et moi sommes là sans habits pour la fête. La fête ce n’est pas la nourriture seulement, mais aussi les parures et les habits » nous a rétorqué une femme dont l’époux est en Espagne. Si certaines « travailleuses du sexe » pensent plutôt au gain, d’autres reconnaissent avoir embrassé le métier pour gagner de l’équilibre. « J’ai de l’argent. Je ne prépare pas la fête. Mais les rapports sexuels me redonnent une réelle vie, celle indispensable à tout être humain. Une femme sans homme ne vit pas une vraie vie » a fait constater une femme rencontrée à Diaobé.



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