Le décès de la dame Mariama Egué Baldé, retrouvée pendue dans sa chambre avec une corde en nylon, drame survenu le jour de la Tabaski, continue de faire grand bruit à Kampissa. Son corps qui a été déposé depuis le samedi matin à la morgue du centre de santé de Kolda a été remis hier lundi matin aux parents pour les besoins de son enterrement. Mais au moment où les parents, dignitaires et voisins s’affairaient autour de son rapatriement sur Kampissa pour les besoins de son enterrement, l’Imam dudit a refusé de diriger la prière mortuaire. Le chef de village s’est, lui aussi, opposé à son inhumation.
Les faits se sont produits dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 novembre, veille de la Tabaski à Kampissa, village situé à 36 kilomètres à l’Est de la ville de Koly Dado, sur la nationale 06. À en croire un des enfants de la victime que nous avons trouvé, hier matin au centre de santé de Kolda, sa mère n’avait aucun problème particulier. «Je suis revenu de Ziguinchor où je travaille pour passer la Tabaski en famille. Le vendredi, dans la nuit, nous avons eu une conversation. Ma mère pleurait. Elle m’a fait savoir que son beau-père l’avait menacé de porter plainte contre elle à la gendarmerie. Il l’accusait d’être complice avec l’enseignant qui a enceinté sa fille», confie le fils de la victime. «Je lui ai demandé d’être sereine. Je vais régler le problème dès demain matin (samedi passé)», a poursuivi l’enfant de la victime.
Contre toute attente, le lendemain samedi, la dame Mariama Egué Baldé a été retrouvée pendue dans sa chambre avec une corde en nylon. Son corps a ainsi été acheminé et déposé à la morgue du centre de santé de Kolda. C’est hier, lundi 30 novembre 2009, que la dépouille a été remise aux parents pour les besoins de son enterrement. Mais à la surprise générale, l’Imam a laissé entendre qu’il ne dirigerait pas la prière mortuaire. Selon notre informateur, l’Imam a soutenu que prier pour une personne qui s’est suicidée n’est pas permis par la loi islamique. Suivant les déclarations de son guide religieux, le chef de village s’est, lui aussi, opposé à son inhumation au cimetière du village. Face à cette situation, le préfet du département de Kolda a été obligé de monter au créneau pour autoriser l’enterrement de la dame à Kampissa. Ce qui a été fait
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