L’hypertension artérielle est généralement définie comme étant supérieure à 140/90. Le premier chiffre (systolique) est la force du sang contre les parois artérielles lorsque le cœur est en train de pomper. Le second (diastolique) est la force résiduelle qui demeure entre deux battements du cœur. Tout relevé de la tension artérielle inférieur au chiffre supérieur (citons par exemple comme chiffres limites 138/88) est plus rassurant, mais il est préférable de s’efforcer de l’abaisser pour le ramener plus près des chiffres considérés comme normaux, c’est-à-dire 120/80 En effet, toute élévation de la tension artérielle augmente le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
Qu’appelle-t-on pression artérielle ?
On appelle pression artérielle ou tension artérielle, la force de réaction élastique de la paroi des artères suite à la pression qu’exerce le sang sur cette paroi. Elle correspond à la force motrice qui fait circuler le sang.
Qu’est-ce que le pouls ?
Le pouls correspond au soulèvement de l’artère du à l onde de choc que crée la pulsation cardiaque.
Quels paramètres influent sur la variation de la pression artérielle ?
La variation de la pression artérielle dépend de très nombreux paramètres. Nous distinguerons d’une part les facteurs à l’origine de la pression artérielle et d’autre part les états physiologiques qui peuvent l’influencer.
Le débit cardiaque. C’est le volume de sang éjecté dans l’aorte en une minute. Il est le produit de la fréquence cardiaque par le volume de sang éjecté au cours de la systole du ventricule gauche. La fréquence cardiaque et le volume d’éjection systolique influençant directement la pression dans les gros artères, tout facteur qui augmente leurs valeurs et celle du débit cardiaque tend à élever la pression artérielle. La vasomotricité. Les résistances périphériques surtout dues à la contractilité des artérioles s’opposent à l’écoulement du sang et ont, elles aussi, un rôle majeur dans la pression artérielle. L’élasticité de la paroi des grosses artères atténue les conséquences du fonctionnement discontinu du cœur et soumet les organes à une pression moyenne.
La volémie. Le volume de sang influence directement la pression artérielle, car les parois vasculaires ont un faible pouvoir de distension.
La viscosité du sang. Elle influe peu sur la pression artérielle à l’état normal.
Divers états physiologiques. L’âge, le sexe, la digestion, le sommeil, les émotions, le séjour en altitude... influencent la pression artérielle. Parmi les causes physiologiques, l’exercice musculaire occupe une place essentielle, l’augmentation de la pression artérielle étant surtout liée à l’augmentation du débit cardiaque.
Comment gérer ce trouble ?
La maladie ne génère aucun symptôme particulier en soi, mais il prépare le terrain pour une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Au cours des derniers décennies, de nombreux médecins et thérapeutes professionnels ont fait de grands efforts pour détecter l’hypertension artérielle et la traiter plus agressivement. Non sans succès, puisque le nombre de personnes atteintes de crise cardiaque a diminué. En revanche, l’ennui, c’est que les médecins ont trop tendance à traiter ce trouble à l’aide de médicaments de synthèse. Près de la moitié des patients dont on a diagnostiqué une hypertension artérielle ont en fait une pression sanguine marginalement à modérément élevée. Il existe quantité de preuves concrètes selon lesquelles, pour ce type de cas, différentes mesures : un régime alimentaire accompagné d’un changement de mode de vie, afin d’intégrer régulièrement un peu d’exercice, d’apprendre à mieux gérer le stress et de vérifier soi-même sa propre pression sanguine à l’aide d’un tensiomètre, seraient tout aussi efficace que les médicaments, sans en avoir les effets secondaires.
Le simple fait de modifier son alimentation et son mode de vie apporte déjà au patient l’impression de mieux maîtriser son existence, ce qui est déjà un avantage certain. Mais ne vous attendez pas à ce que l’industrie pharmaceutique encourage les méthodes naturelles. Elle se priverait d’une partie des milliards que lui rapportent chaque année les médicaments contre l’hypertension.
L’hypertension légère :
Environ, 70% des patients souffrent de ce qu’on appelle l’hypertension légère, c’est-à-dire d’une tension diastolique qui se situe entre 90 et 105 mm Hg. Et des changements intéressants ont été apportés au traitement de cette maladie. De plus en plus, on met l’accent sur des thérapies médicamenteuses.
Dans le cas des personnes souffrant d’hypertension légère, presque tout le monde convient qu’une thérapie non médicamenteuse devrait être la première ligne de défense, ou devrait au moins être essayée.
L’hypertension maligne :
Lorsqu’elle n’est pas traitée, la tension artérielle a tendance à s’élever lentement au fil des années.
Il arrive cependant que l’hypertension artérielle se déclare assez soudainement et que la tension diastolique s’élève à 130 mm Hg pendant des heures ou pendant des jours à la fois. La tension systolique peut, pour sa part, atteindre 250 mm Hg ou plus. Une augmentation aussi prononcée peut signaler le début de l’hypertension maligne. Bien qu’elle soit rare, cette forme d’hypertension est très grave. Elle doit être traitée par un médecin dans les plus brefs délais. L’hypertension maligne peut endommager les vaisseaux sanguins dans les reins, les yeux et le cerveau. Si elle n’est pas traitée, elle peut être fatale au bout de six mois.
Heureusement, il est possible de ramener très rapidement l’hypertension maligne sous contrôle à l’aide d’injections intraveineuses de médicaments. Cependant, il est essentiel que la maladie soit diagnostiquée tôt et le traitement administré dans les plus brefs délais.
Comment garder la tension sous contrôle ?
Surveillez votre poids. Bien que de nombreuses personnes souffrant d’hypertension artérielle ne soient pas obèses, cette maladie semble trois fois plus courante chez elles que chez celles ayant un poids normal. Vous êtes obèse si vous pesez 20% de plus que le poids idéal de votre taille et votre ossature. Cependant vous n’avez pas besoin de perdre tout ce poids pour réduire votre hypertension artérielle. Une étude a démontré que les personnes fortes souffrant d’hypertension pouvaient ramener leur tension artérielle à un niveau normal en perdant la moitié de leur poids excédentaire. Même une perte de poids relativement faible peut entraîner une diminution mesurable de l’hypertension. J’encourage les personnes obèses à perdre autant de poids qu’elles le peuvent.
Evitez le sel. Le rapport entre le sodium et l’hypertension n’a jamais été vraiment démontré. Cependant, il est connu qu’un sous-groupe d’hypertendus sensibles au sel existe probablement et vous en faites peut-être partie. Notons en tout état de cause que le sel attire l’eau dans le sang et, par voie de conséquence, augmente le volume sanguin, ce qui peut créer une hypertension artérielle.
C’est pourquoi nous demandons aux patients qui souffrent d’hypertension de réduire leur consommation de sel à environ 5 g par jour, en espérant que cela produira de bon résultats.
Réduisez votre consommation d’alcool. Comme le lien entre l’alcool et l’hypertension artérielle est démontrée, les personnes qui souffrent de cette maladie devraient limiter leur consommation Mais pourquoi ne pas conseiller aux hypertendus de cesser complètement de boire de l’alcool !
Augmentez votre consommation de potassium. Des niveaux plus élevés de ce minéral peuvent être utiles pour contrôler l’hypertension artérielle. Le nombre d’hypertendus qui répondent au potassium semble dépendre de la durée des études effectuées. Lors d’une étude effectuée sur une période de deux semaines, on a découvert que le potassium réduisait l’hypertension chez 30% des patients. Si vous suivez un régime faible en sel et consommez 2 g de sodium par jour, 2 g de sodium étant équivalent à 5 g de sel de table, vous devriez consommer 6 g de potassium par jour.
Consommez du calcium. Le calcium semble avoir un effet positif sur la plupart des gens. Cependant des études se poursuivent pour déterminer exactement qui répondra favorablement au calcium. Il semble que les hypertendus sensibles au sel, qui peuvent représenter environ la moitié des hypertendus, répondent bien au calcium.
Evitez les exercices isométriques. Dans le cadre d’un programme pour réduire l’hypertension, l’exercice semble avoir des effets bénéfiques. Cependant, les exercices isométriques, comme l’haltérophilie, sont déconseillés parce qu’ils peuvent temporairement élever dangereusement la tension artérielle.
Faites plutôt l’aérobic. Bien que de nombreuses études aient démontré les effets bénéfiques de l’aérobic sur l’hypertension artérielle, la prudence est la première règle que doivent suivre les hypertendus.
Prenez vous-même votre hypertension. Il faut encourager les gens à prendre eux-mêmes leur tension artérielle. Pour les personnes qui ont ce problème, c’est de loin la meilleure façon de surveiller leur maladie.
Essayez de moins parler. Il n’est pas étonnant que se disputer avec son conjoint ou son patron entraîne une élévation de la tension artérielle, mais des études ont démontré que pratiquement toute communication fait monter la tension artérielle. Des chercheurs ont découvert que parler pouvait élever la tension artérielle de 10 à 50% et que c’était chez les hypertendus que l’élévation était la plus forte.
Vérifiez aussi la tension artérielle de votre conjoint. Vous avez sans doute entendu dire qu’un mari et sa femme commencent à se ressembler au bout de quelques années de mariage. Or, les chercheurs ont découvert un phénomène beaucoup plus étrange. Plus un mariage dure longtemps, plus le mari et la femme se mettent à présenter une tension artérielle semblable. ( A suivre)
Serigne Samba NDIAYE Enseignant-Chercheur-Phytothérapeute. Site web : HYPERLINK "www.sambamara.com" www.sambamara.com : skype : sambamara
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