L’Intersyndicale non signataire des accords avec le gouvernement a décidé de suspendre son mot d’ordre de rétention des notes de classe. Les camarades de Mamadou Diop "Castro" expliquent leur geste comme le fruit des négociations entamées par les chefs religieux, parents d’élèves et des bonnes volontés.
Les enseignants sont en grève depuis plus de quatre mois. Leur mouvement avait sérieusement perturbé les examens du baccalauréat et du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). D’ailleurs des voix s’étaient élevées pour fustiger le comportement des grévistes mais aussi celui le gouvernement. Renvoyés dos à dos par les parents d’élèves, soucieux de l’avenir de leurs enfants, mal cotés dans l’opinion qui n’a pas apprécié la tournure radicale de la lutte, Mamadou Diop "Castro" et ses camarades avaient finalement revu leurs positions et accepté après intervention des bonnes volontés de corriger les examens du Bac et du Bfem. "Nous avons été sensibles aux paroles des négociateurs qui ont touché notre fibre. Mais si le gouvernement n’accède pas à nos revendications, nous allons reprendre notre grève dès la prochaine rentrée", avertit "Castro" pour qui cette suspension du mouvement est juste une façon de sauver l’année scolaire. Les enseignants exigent entre autres une revalorisation de leurs indemnités de logement de 40.000 francs Cfa (montant actuel) à 100.000 francs Cfa (montant demandé). A signaler l’intersyndicale A proche du pouvoir mais moins significative, avait signé des accords avec le gouvernement et levé son mot d’ordre de grève.
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